June 3, 2007

Sous couvert d'une adoption officieuse

VERSAILLES (AFP) - Godwin Okpara, ex-footballeur du Paris Saint-Germain (PSG), a été condamné vendredi à 13 années de réclusion criminelle et sa femme à 15 ans par la cour d'assises des Yvelines devant qui ils comparaissaient pour avoir violé, torturé et asservi leur fille adoptive.

La belle-mère de l'ancien défenseur du PSG a été condamnée à cinq ans de prison dont un an ferme mais elle n'a pas été écrouée.

Les jurés, après un délibéré de deux heures, sont allés plus loin que les réquisitions de l'avocate générale, Marie-Anne Chapelle, qui avait demandé des peines de dix à douze ans envers les époux.

Après l'énoncé du verdict, Linda, la femme de l'ancien défenseur du PSG, a lancé sur le mode ironique à sa fille adoptive Tina : "Merci, merci beaucoup Tina. Bonne chance en France!".

Puis elle a improvisé une danse dans le box des accusés, tenant des propos incompréhensibles en direction de la jeune fille qui regardait le sol.

Les avocats de la défense ont annoncé qu'ils feraient probablement appel.

Leurs clients, qui comparaissaient pour "viols aggravés sur mineure par un ascendant" et "pour avoir soumis une mineure à des conditions de travail et d'hébergement contraires à la dignité humaine", ont nié durant les quatre jours du procès, tous les faits qui leur étaient reprochés.

Godwin Okpara, 34 ans, encourrait vingt ans de réclusion criminelle (viols aggravés par personne ayant autorité) et Linda la perpétuité (viols et tortures).

Durant le procès, Tina, une Nigériane de 19 ans, discrète derrière de longs cheveux raides, a expliqué "sa vie de martyre" imposée par ses parents, qui sous couvert d'une adoption officieuse, l'ont fait venir en France en 2001, à l'âge de 13 ans.

"Je me levais à 6HOO, j'habillais les quatre enfants, les emmenais à l'école, faisais les courses, le ménage, la lessive, le jardinage et couchais au sous-sol, tard dans la nuit, sur un matelas trempé".

"Les époux Okpara sont tous deux autant responsables d'avoir maintenu leur fille adoptive dans des conditions de travail et de vie incompatibles avec la dignité humaine", a estimé l'avocate générale, rejoignant la partie civile qui avait parlé de "crime contre l'humanité".

Tina a raconté qu'elle était devenue, selon les mots de son avocate, "l'instrument sexuel" de son père adoptif qui, à partir de 2003, la violait régulièrement sous la menace de coups jusqu'en février 2005 où Linda et sa mère les avaient surpris.

Linda Okpara avait alors torturé Tina. Après lui avoir rasé la tête, elle lui avait écrasé une cigarette sur la joue et lui avait fait subir des sévices sexuels d'une rare cruauté, selon l'accusation.

"Même si cette femme était trompée et violentée par son mari, elle n'avait en aucun cas le droit de réagir avec cette sauvagerie et ce sadisme envers sa propre fille, Tina", a lancé l'avocate générale.

L'histoire des relations tumultueuses entre les deux époux a fait d'ailleurs l'objet de nombreuses questions au détriment d'un réel face à face entre Tina et ses parents qui ont tout nié.

Godwin Okpara, décrit par les experts comme un être à l'intelligence médiocre, est apparu comme "écrasé" et absent.

"On peut avoir des jambes en or et ne jamais rejoindre sa propre histoire, celle d'un petit Nigérian immature propulsé dans l'univers du football rempli de villas et de pique-assiette", a déclaré son conseil Me Joseph Cohen Sabban.

"Godwin Okpara n'est pas le monstre dénué de coeur qu'on a voulu décrirep;&nbs: dénué de toute méchanceté, il n'a pas été capable de réfléchir au-delà de son nez", a affirmé l'avocat.

LYNWOOD, Californie (AP) - L'arrivée imminente de Paris Hilton au centre pénitentiaire de Lynwood, près de Los Angeles (Californie), ne fait pas que des heureuses. Certaines détenues pensent en effet que le séjour de la jet-setteuse risque de se traduire par une nouvelle détérioration de leurs conditions d'incarcération.

"Le seul conseil que je pourrais lui donner quand elle viendra, c'est de la fermer", lance Susannah Johnson, qui vient d'être libérée. D'après elle, certaines détenues sont furieuses contre la starlette de 26 ans, pensant que les autorités vont faire de la place pour la jeune femme aux dépens des autres qui sont déjà entassées dans cette prison comptant 2.200 places.

Paris Hilton doit se présenter au centre pénitentiaire d'ici mardi pour commencer à purger sa peine, d'un peu plus de trois semaines, pour violation des conditions de sa mise à l'épreuve, après une première condamnation pour conduite dangereuse et conduite en état d'ivresse.

Une quinzaine de photographes, journalistes et membres d'équipes de télévisions se sont positionnés aux trois entrées de la prison. "Paris, c'est le sujet du jour", assure Robert Penfold, un journaliste de télévision travaillant pour Australia's Nine Network.

Samedi dernier, certains médias avaient déjà pris position, bien que la célèbre héritière ne se soit pas encore manifestée. Plusieurs journalistes pestaient contre le froid. Andrian Sanchez, photographe de l'agence de presse espagnole Efe, a reconnu qu'il "s'ennuyait", qu'il avait "faim et froid".

Construit il y a 13 ans dans une zone industrielle, le centre pénitentiaire de Lynwood, situé à huit kilomètres au sud du centre-ville de Los Angeles, n'accueille que des femmes depuis mars 2006.

Bien qu'un juge ait condamné Paris Hilton à 45 jours de prison, elle ne devrait purger qu'environ 23 jours compte tenu de la loi prévoyant des peines plus courtes pour "bonne conduite", a expliqué Steve Whitmore, porte-parole du shérif du comté de Los Angeles. A son arrivée, elle sera placée dans une section "spéciale".

Cette section de la prison contient 12 cellules accueillant chacune deux personnes. Celles-ci sont réservées aux policiers, à des responsables de l'administration publique, des célébrités et d'autres détenues occupant des fonctions importantes.

Comme les autres détenues de cette unité, elle prendra ses repas dans sa cellule de 3,5 mètres sur 2,5 mètres et pourra en sortir pendant au moins une heure chaque jour pour prendre une douche, regarder la télévision dans une salle commune, sortir dans la cour ou téléphoner. Les détenues ne sont pas autorisées à avoir des téléphones mobiles dans la prison.

En plus d'une combinaison orange assez peu "glamour", les détenues se voient remettre à leur arrivée une trousse qui contient une brosse à dents, un tube de dentifrice, du savon, un peigne, du déodorant, du shampoing, du matériel de rasage, un crayon, du papier à lettres, des enveloppes et des timbres.

Paris Hilton, héritière de la riche dynastie hôtelière éponyme, avait plaidé coupable de conduite en état d'ivresse après son arrestation à Hollywood le 7 septembre dernier. Elle s'était vue infliger une mise à l'épreuve de trois ans, l'obligation de suivre un programme d'éducation sur les abus liés à l'alcool, et une amende de 1.500 dollars (1.100 euros).

Mais la jet-setteuse a ensuite violé les termes de ce jugement en étant arrêtée à deux reprises, en janvier et en février, pour des infractions du code de la route, et en ne donnant pas suite à l'obligation de s'inscrire à un programme d'éducation sur les abus liés à l'alcool avant le 12 février.


- 13 et 15 ans de réclusion aux assises -


Posted 18 years, 4 months ago on June 3, 2007
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