June 6, 2007

Les juges et la violence


En réaction à cet édito : Lorsque des juges s’arrogent le droit de dire ce qui a été ou n’a pas été, que l’un d’eux a fait montre de partialité, que l’enquête est viciée, que les moyens n’ont pas permis l’exécution de précédentes mesures, que les juges ne se relisent même pas, probablement faute de temps, quand il n’y a pas de voies de justice du fait des procédures elles-mêmes, il ne faut pas s’étonner s’il y a parfois quelques contestations auprès des juges et même auprès du législateur.

Les juges et la violence
Extraits d'un édito du Monde, 6 juin

La gauche judiciaire avait pour sa part minimisé le problème, tout en mettant en avant la violence institutionnelle exercée sur les populations fragilisées qui ont affaire à la justice. De fait, c'est dans les cabinets des juges pour enfants, quand se décident les placements, comme cela s'est passé à Metz, ou chez les juges aux affaires familiales qu'éclatent le plus souvent les incidents violents. Dans les audiences correctionnelles, la confrontation entre les juges et les jeunes des banlieues produit aussi de fréquentes frictions.

Les uns dénoncent l'arrogance de l'institution ou l'incapacité pour les juges de tenir un langage accessible. Les autres mettent en avant la remise en question de l'autorité de la loi et de ceux qui sont chargés de la faire respecter. Mais ces faits relancent la controverse sur les moyens de la justice, insuffisants aux yeux des professions judiciaires.

(...) Mais ces violences révèlent aussi les difficultés sociales profondes qui fracturent la société. Le quotidien des juges est bien celui des carences parentales, de la pauvreté et du chômage, de la maladie du déracinement, des parcours de vie en dents de scie. Une sombre litanie dont ils ne sortent pas toujours indemnes.

Justice : la sécurité des tribunaux en question
Le Monde | 06.06.07 | extrait

Après l'agression d'une greffière en 2005, au tribunal de Rouen, l'ancien ministre de la justice, Pascal Clément, avait annoncé un renforcement des mesures de sécurisation des tribunaux. "Rien n'a été fait", indique Bruno Thouzellier, président du syndicat majoritaire, l'Union syndicale des magistrats (USM). La chancellerie reconnaît elle-même que "les mesures prises ont été insuffisantes". Ségolène Royal, ex-candidate du PS à l'élection présidentielle, critique "le manque de moyens humains" dans les tribunaux et considère que "l'annonce d'une mission par le ministère de la justice n'est absolument pas à la hauteur des problèmes".

La sécurité des tribunaux est longtemps restée un sujet tabou. Il a fallu attendre 2003 pour que l'USM tire la sonnette d'alarme dans un Livre blanc qui recensait les petites agressions quotidiennes et parfois violentes dans les tribunaux.

En 2004, un rapport de la chancellerie demandait "des moyens adaptés ainsi qu'une action déterminée et suivie dans le temps".


- Les uns dénoncent l'arrogance de l'institution -


Posted 18 years, 3 months ago on June 6, 2007
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