June 6, 2007

A Metz : la mère de famille « voulait tuer »


Les sales dessous de dame justice
Laurent Lèguevaque & Frédéric Mazé
Regain de lecture, 2007

Quand un juge d'instruction démissionnaire - Laurent Lèguevaque - parle de justice avec un candide - Frédéric Mazé - sans « devoir de réserve », sans langue de bois, sans censure aucune, au fil de libres entretiens...

Un texte au vitriol, une balade parmi les erreurs judiciaires ; celles, retentissantes, qui font la « une » de la presse, mais aussi celles, ordinaires, qui émaillent le quotidien de nos tribunaux et pourrissent nos vies.

Un carnet de route pour les candidats aux éléctions, contenant des propositions de réformes concrètes. De la démocratie participative appliquée à la justice. Puisque aujourd'hui enfin, les propositions viennent d'en-bas...

En clair, un réquisitoire et un plaidoyer pour une justice enfin humanisée.


A lire également :
La réforme restera un voeux pieux
Par Laurent Lèguevaque, ancien juge d’instruction.
Pourquoi la justice n’est pas un sujet de la campagne électorale ?
L'Humanité, 5 mai 2007

... A-t-on fantasmé l’affaire Dills ? A-t-on collectivement inventé les six cents détenus provisoires finalement innocentés, chaque année - d’après les propres statistiques du ministère ? Allons ! Il suffit de guetter sous le péristyle de n’importe quel palais de justice, en France, pour remarquer que les justiciables sortent furieux ou frustrés de leur audience de divorce, de leur procès civil ou correctionnel.

METZ (AFP) - La femme de 35 ans qui a poignardé mardi un juge dans son bureau de Metz, a reconnu mercredi qu'elle "voulait tuer" ce magistrat "qui lui prenait son enfant".

Au lendemain de cet acte qui illustre aux yeux des syndicats de magistrats la nécessité d'un renforcement de la sécurité dans les tribunaux, l'Union syndicale des magistrats a appelé tous les juges de France à cesser le travail lundi.

"Elle a reconnu qu'elle voulait le tuer", a indiqué sous le couvert de l'anonymat à l'AFP une source proche de l'enquête dans la capitale lorraine. "Toute sa haine s'était cristallisée sur ce juge qui lui prenait son enfant", a-t-on ajouté de même source, sans préciser si le geste était prémédité.

Le procureur de Metz, Joël Guitton, s'est refusé à tout commentaire.


Fatiah B., décrite comme une femme ayant de "graves problèmes psychologiques", a porté plusieurs coups de couteau au juge pour enfants Jacques Noris, 62 ans, qui venait de prolonger le placement de son fils James, âgé de trois ans.

Le magistrat était considéré mercredi comme "hors de danger" à l'hôpital Bon Secours de Metz où il a été opéré d'urgence à l'abdomen mardi.

Le président de la République lui a téléphoné dans la matinée pour "s'assurer de son état de santé", a-t-on appris auprès de l'Elysée.

Les enquêteurs tentaient par ailleurs de comprendre pourquoi Fatiah B. avait introduit dans le cabinet du juge un couteau de boucher dont la lame faisait une vingtaine de centimètres pour, le cas échéant, retenir contre elle la préméditation.

Toxicomane et prostituée selon des sources concordantes, la jeune femme vivait dans un foyer de Metz. Sans antécédents judiciaires, elle était toujours en garde à vue mercredi dans le cadre d'une enquête de flagrance ouverte sous la qualification de "tentative de meurtre avec préméditation sur la personne d'un magistrat dans l'exercice de ses fonctions".

Il n'est pas sûr que cette qualification, passible de la réclusion criminelle à perpétuité, soit retenue dans sa mise en examen, estime-t-on dans les milieux judiciaires de Metz.

Selon Me Charlotte Cordobar, qui assistait mardi Fatiah B. dans le cabinet du juge et qui s'est depuis désistée du dossier en arguant qu'elle avait été "témoin d'une scène qui l'a affectée", "il s'agit d'une "femme fragile issue d'un milieu défavorisé".

Celle-ci s'était vu retirer en octobre 2006 la garde de James mais également de deux autres enfants qu'elle avait eus avec des hommes différents, selon le quotidien Le Républicain Lorrain de mercredi.

Elle voyait son dernier enfant une fois par semaine à La Marelle, association messine servant de médiateur pour des parents privés de la garde de leurs enfants. "Chez nous, elle (Fatiah B.) a déjà pété les plombs à plusieurs reprises", a déclaré la directrice de l'association, Véronique Morvan.


La colère des juges, estimant que leur sécurité n'était pas assurée dans les juridictions, s'est encore manifestée mercredi avec un appel de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) à un arrêt de travail dans toutes les juridictions, lundi 11 juin.

Il s'agit "d'exiger du gouvernement un plan immédiat de sécurisation des juridictions", a ajouté l'USM, précisant qu'il réclamait "au moins un portique de sécurité dans chaque juridiction et le recrutement du personnel nécessaire à son utilisation".

Le procureur de Metz avait déploré mardi que seulement l'une des trois entrées du palais soit équipée d'un sas de sécurité et que celui-ci ne fonctionne pas parce qu'il n'y avait "personne à mettre derrière".

NEW YORK (AP) - On a coutume de dire que les plus courtes sont les meilleures. Christopher Woods, un new-yorkais de 29 ans, est certainement de cet avis, lui qui a porté plainte contre le fabricant d'une boisson énergisante qui, affirme-t-il, a entraîné chez lui une érection impossible à faire disparaître.

Dans sa plainte enregistrée lundi, Christopher Woods explique avoir acheté la boisson Boost Plus, produite par le groupe pharmaceutique suisse Novartis, le 5 juin 2004 et l'avoir bue dans la foulée.

Il s'est réveillé le lendemain matin "avec une érection qui refusait de se calmer" et s'est rendu chez le médecin pour soigner ce cas de priapisme sévère. Son état a nécessité une intervention chirurgicale destinée à lui implanter un objet médical appelé shunt, qui permet de court-circuiter la circulation du sang en mettant en communication le circuit artériel et le circuit veineux.

Selon sa plainte, Christopher Woods a ensuite connu de nouveaux problèmes qui ont nécessité son hospitalisation: il a dû subir une embolisation des artères de son pénis. Cette pratique consiste à arrêter en partie l'irrigation en sang de la verge, ce qui réduit la probabilité d'une érection.

Le site Internet de Novartis décrit la boisson Boost Plus comment ayant "un très bon goût, haute en calories, avec un supplément buccal complet au niveau nutritionnel pour les gens qui ont besoin d'énergie supplémentaire et de protéines dans un volume limité" de vanille, chocolat ou framboise.

Christopher Woods demande des dommages et intérêts à Novartis, qui n'a pas souhaité commenter cette affaire.


- Personne à mettre derrière -



Posted 18 years, 4 months ago on June 6, 2007
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