June 11, 2007

une journée mémorable

Les bagnes d'enfants, dieu merci, ça n'existe plus
   « textes à l'appui / pédagogie »

Jacques Fresco
Ed. François Maspero, Paris, avril 1974





TOULOUSE (AFP) - Le premier établissement pénitentiaire pour mineurs (EPM) en France a ouvert lundi à Lavaur (Tarn) tandis que la grande majorité de ses éducateurs entamaient un mouvement de grève pour obtenir plus de moyens financiers et humains.

La grève des éducateurs est intervenue alors qu'une douzaine de jeunes venaient d'être transférés du quartier pour mineurs de la prison de Seysses, en banlieue de Toulouse.

"La grève est reconductible et illimitée", a précisé un des manifestants stationnant devant l'EPM.


Pour cette journée d'accueil des adolescents, les 20 éducateurs, les deux professeurs techniques et un chef de service n'ont pas pris leur poste et ont déployé devant le centre une banderole "Travailler plus pour gagner plus".

Les grévistes, qui se déclarent en majorité "favorables à l'EPM", protestent contre le régime indemnitaire qui leur est proposé et qu'ils ne jugent pas satisfaisant. "Pour ceux qui travaillaient en foyer ou en milieu ouvert, les pertes de salaire vont de 300 à une centaine d'euros pour une amplitude horaire revue à la hausse", a indiqué à l'AFP Bertrand Mappas, secrétaire régional de la CGT de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ), à l'origine du mouvement avec la CFDT.

Dans cet établissement, érigé non loin d'un terrain de football et d'un supermarché, "les mineurs, garçons ou filles sont pris en charge collectivement pour des activités obligatoires scolaires, sportives ou ludo-culturelles d'une durée hebdomadaire de 60 heures", a précisé un des éducateurs.

"Le manque de personnel pourrait nous conduire à effectuer des tâches de surveillance ou de la fouille de l'établissement", a fait remarquer l'un des éducateurs craignant que "le mélange des genres (surveillance et éducation, NDLR) ne perturbe les jeunes".

Interrogée par l'AFP, la PJJ à Paris fait valoir d'une part que les éducateurs connaissaient leur salaire "au moment de leur affectation" et, d'autre part, qu'à Lavaur, l'accueil se limiterait, dans un premier temps, à 40 mineurs (contre 60 dans les autres EPM), d'où le fait que l'effectif d'éducateurs soit réduit à 24.

Créés par la loi de programmation de la justice du 9 septembre 2002, les EPM (prévus au nombre de 7 d'ici 2008, dont un à Meyzieu qui devrait ouvrir dns le courant de la semaine) ont pour vocation "de réinsérer les jeunes, qui peuvent être admis à partir de 13 ans, en cas de crime", a-t-il poursuivi.

L'objectif des éducateurs est d'individualiser les situations des mineurs admis, même si les repas ont lieu collectivement.

Outre l'aspect financier de leurs revendications, les éducateurs grévistes mettent également l'accent sur les risques actuellement encourus. Ils citent "l'absence d'alarmes portatives individuelles, le nombre insuffisant de surveillants pour les ateliers d'horticulture, du bâtiment et de cuisine ou l'absence actuelle d'un médecin psychiatrique".

Ces salariés de la PJJ, qui ont déjà participé à une grève d'avertissement d'une journée le 4 juin, attendent désormais une proposition de rencontre de leur administration pour cesser (ou non) leur mouvement.


- « Dieu merci, ça n'existe plus » - Paris, 1974 -



Posted 18 years, 4 months ago on June 11, 2007
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