June 24, 2007

L'adolescent de 14 ans entre la vie et la mort

MARSEILLE (AFP) - L'adolescent de 14 ans renversé samedi à Marseille par une voiture de police se trouvait dimanche entre la vie et la mort alors que des témoins mettent en cause les policiers en affirmant qu'ils sont passés au feu rouge sans avoir actionné leur sirène pour prévenir.

Le jeune garçon "est toujours dans un état grave. Le pronostic vital est engagé", a indiqué dimanche l'Assistance publique des hôpitaux de Marseille (APHM).

La collision s'est produite à un carrefour dans le quartier Saint-Joseph (14ème arrondissement), alors que l'adolescent traversait sur un passage piéton en poussant son vélo. Sous la violence du choc, la victime, qui se trouvait avec son grand frère et un ami, a été projetée à une vingtaine de mètres.

Selon des témoins, la voiture de police est passée au feu rouge, doublant sur la gauche un autre véhicule arrêté avant de heurter de plein fouet l'adolescent.

"Il y avait une voiture arrêtée au feu rouge. Le petit, il a attendu que le bonhomme soit vert pour traverser", a déclaré un témoin de la scène à la radio France Bleu Provence.

Selon ce témoin, les policiers n'auraient pas immédiatement porté secours à la victime, appelant d'abord des renforts. "La première chose qu'ils m'ont dite, c'est +on est passé au vert+. C'est pas vrai, ils sont passés au rouge", a affirmé ce témoin.

Interrogé par le quotidien régional La Provence, un voisin habitant juste en face du carrefour dit avoir entendu "un grand bruit" mais il n'a "pas de souvenir de freinage ni d'avertisseur sonore".


Le conducteur du véhicule, un sous-brigadier affecté dans le 15ème arrondissement et placé en garde à vue après l'accident, assure, lui, avoir mis le gyrophare avant de franchir le feu rouge.

Deux enquêtes ont été diligentées, l'une judiciaire déclenchée par le procureur de la République qui a saisi la sécurité publique, l'autre administrative menée par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) à la demande de l'autorité ministérielle.

Bernard Squarcini, préfet délégué à la sécurité et à la défense, également préfet par intérim des Bouches-du-Rhône, "s'associe à la douleur de la famille" et s'est rendu dimanche matin "au chevet de la victime et de ses parents" en compagnie du directeur départemental de la sécurité, Pierre Carton, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a quant à lui exprimé sa compassion à l'adolescent et à ses parents après ce "tragique accident", selon un communiqué de la mairie.

Garo Hovsépian, le maire des 13ème et 14ème arrondissements, qui s'est rendu sur place samedi, a souligné que ce carrefour était "très accidentogène", rappelant qu'un jeune homme de 20 ans y avait trouvé la mort en 2003.

PARIS (AP) - Me Karim Achoui se trouvait samedi dans un état grave et stationnaire au service de réanimation de l'hôpital européen Georges-Pompidou à Paris après avoir été blessé par balles vendredi soir dans la capitale, selon une source policière. La brigade criminelle a été chargée de retrouver les agresseurs de ce pénaliste qui défendait des grands noms du "Milieu".

Accompagné d'une amie, Karim Achoui a été attaqué vendredi vers 22h alors qu'il sortait de son cabinet situé boulevard Raspail. Il se dirigeait vers une voiture en stationnement quand un homme casqué et armé s'est dirigé vers lui et a tiré trois coups de feu, a-t-on précisé de source policière. L'avocat a été atteint de deux balles de calibre 45 dans le dos et dans la cuisse. La victime a couru quelques mètres avant de s'effondrer à l'angle du boulevard Raspail et de la rue de Varenne. Le tireur a alors rejoint un complice qui l'attendait sur un deux roues. Ils avaient des tenues sombres et des casques gris, a-t-on expliqué de même source.

Un peu plus tôt dans la journée, Karim Achoui avait été condamné à douze mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction d'exercer par le tribunal correctionnel de Nanterre dans le cadre d'un différend commercial qui l'opposait à son ex-femme. L'avocat comptait parmi ses clients les frères Hornec, fichés au grand banditisme, ainsi que le braqueur Antonio Ferrara. Suspecté de complicité dans l'évasion spectaculaire de ce dernier de la prison de Fresnes en 2003, il avait été mis en examen dans cette affaire où il niait toute participation.



- un voisin habitant juste en face « n'a pas de souvenir » -


Posted 18 years, 4 months ago on June 24, 2007
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