July 10, 2007

Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée


PARIS (AFP) - La révocation du magistrat Pierre Hontang, ex-procureur de la République de Bayonne condamné pour le vol d'une carte bancaire et son utilisation dans une maison close allemande en 2004, a été requise lundi devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM).


Présidentielle 2007 | Politique
Y a-t-il un malaise au ministère de la Justice ?
Le Figaro, le 10 juillet 2007, extrait

Après la démission de son directeur de cabinet vendredi, Rachida Dati voit s’en aller trois nouveaux collaborateurs.

Quelques jours après le départ de son directeur de cabinet, Michel Dobkine, Rachida Dati voit trois nouveaux collaborateurs faire leurs valises. Philippe Lagauche, conseiller pour les questions pénales, Françoise Andro-Cohen, conseillère pour le droit des mineurs et Xavier Samuel, conseiller pour les libertés publiques et les questions constitutionnelles "font l'objet de projets de nomination" dans la magistrature, selon le porte-parole du ministère de la justice Guillaume Didier.

Ce dernier a nié mardi "tout malaise" au sein du ministère. "Des mouvements, il y en a fréquemment dans les cabinets ministériels", a-t-il tempéré.

(...) Une source syndicale ne partage pas cette analyse. Selon elle, le départ des trois conseillers est lié à celui de Michel Dobkine. "Ils sont partis en même temps que M. Dobkine", a indiqué cette source. "Il semblerait que le départ de M. Samuel, de Mme Andro-Cohen et de M. Lagauche ne soit pas lié à leur vie privée", a-t-elle ironisé, en allusion au motif invoqué par l’ancien directeur de cabinet.

PARIS (AFP) - Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée mardi à Paris à six mois d'emprisonnement avec sursis ainsi qu'à une amende de 15.000 euros pour avoir recelé des fonds détournés par son mari au détriment d'une association d'aide à l'enfance.

La prévenue, qui est également 1ère adjointe UMP au maire du VIIIe arrondissement de Paris, a par ailleurs été condamnée à une interdiction d'exercer une activité dans une association, notamment dans le domaine de l'enfance, pendant une durée de cinq ans.

A l'issue de ce délibéré prononcé devant la 13e chambre du tribunal correctionnel de Paris, présidée par François de la Saussay, Mme Antier a précisé aux journalistes présents qu'elle entendait faire appel de cette décision.

PARIS (Reuters) - Edwige Antier, élue UMP parisienne, pédiatre et animatrice de radio a été condamnée à Paris à six mois de prison avec sursis et 15000 euros d'amende pour avoir détourné entre 2003 et 2005 près de 170000 euros de la caisse d'une association de défense de l'enfance qu'elle présidait.

Elle est en outre frappée par le tribunal correctionnel d'une interdiction d'exercer des fonctions dans une association pendant cinq ans, notamment dans le domaine de l'enfance. Son mari, Robert Regard, est condamné aussi à neuf mois de prison avec sursis et 15.000 euros d'amende.

Le tribunal va au-delà des réquisitions du parquet qui demandait une amende de 75.000 euros et une interdiction d'exercer, mais pas de prison.

Les faits concernent l'Association mondiale des amis de l'enfance (Amade), fondée dans les années 1960 par la défunte princesse Grace de Monaco, et qu'Edwige Antier, 65 ans, présidait pour la France. Son mari était secrétaire général.

Les fonds détournés, placés sur les comptes d'Edwige Antier par des chèques ou des virements effectués par son mari, provenaient de dons ou de collectes. Les autres dirigeants de l'association, s'apercevant des faits, ont porté plainte, ce qui a amené Edwige Antier à rembourser avant le procès.

Edwige Antier, suppléante du député UMP Pierre Lellouche, adjointe au maire du VIIIe arrondissement de Paris, connue pour des chroniques médicales sur France Inter et France Info, a assuré au procès que son mari, qui avait procuration sur ses comptes bancaires, avait tout organisé à son insu.

"Je suis victime de mon mari, du trésorier de l'association, du conseil d'administration qui n'a pas fait son travail et de la banque qui ne m'a pas avertie", a-t-elle dit aux juges le 3 juillet, lors du procès. Les deux condamnés, en instance de divorce, vont faire appel.


PARIS (AP) - Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mardi la pédiatre Edwige Antier, maire-adjoint UMP du VIIIe arrondissement de Paris, à six mois d'emprisonnement avec sursis et 15.000 euros d'amende pour recel d'escroquerie au détriment d'une association d'aide à l'enfance dont elle a été présidente.

Son mari, Robert Regard, a également été condamné à 15.000 euros d'amende et neuf mois d'emprisonnement avec sursis. Ils ont tous deux annoncé qu'ils feraient appel.

Le 3 juillet dernier, le procureur Maud Morel-Coujard avait requis 75.000 euros d'amende à l'encontre de M. Regard, auteur de l'escroquerie d'un montant total de 151.992 euros, et à l'encontre de son épouse.

Fin 2003, Mme Antier, alors chroniqueuse à Radio France, est nommée présidente de la branche française de l'Association mondiale des amis de l'enfance (AMADE) et son mari secrétaire général.

En 2004, M. Regard, imitant la signature de sa femme sur les chèques de l'association dont le siège est à Monaco, versera 67.000 euros sur les comptes de son épouse et 102.000 l'année suivante. A la barre, Robert Regard, qui s'est défini comme un "prince consort", a endossé toute la responsabilité des faits qui sont reprochés au couple.

Fin 2005, le couple a remboursé la quasi intégralité des fonds détournés. L'administrateur de l'association, dissoute en 2007, a porté plainte en avril 2006.


Le Monde - Un projet de loi pour créer un "contrôleur général" des lieux de détention La garde des sceaux, Rachida Dati, a présenté lundi en conseil des ministres un texte sur la création d'une autorité indépendante supervisant tous les "lieux de privation de liberté".

Le Monde - Le cannabis continue de se banaliser en France Selon l'Observatoire des drogues et des toxicomanies, la France compte 1,2 million de fumeurs de "joints".

Le Monde - Vatican : seule l'Eglise catholique possède la vérité du christianisme La Congrégation pour la doctrine de la foi conteste la qualité d'Eglise aux Orientaux et aux protestants, qui n'ont pas la "plénitude" des voies du salut.

PARIS (AFP) - La décision de Nicolas Sarkozy de ne pas accorder de grâces collectives aux détenus à l'occasion de la fête nationale du 14 juillet risque d'avoir de lourdes conséquences sur le climat dans des prisons déjà surpeuplées, s'inquiètent les milieux judiciaires et pénitentiaires.

PARIS (AFP) - La préfecture de police (PP) de Paris a dénoncé lundi dans un communiqué les "comportements inciviques" de certains automobilistes qui sont "à l'origine de véritables engorgements de nombreuses voies de circulation" de la capitale.

PARIS (AP) - La mère de l'enfant abandonné le 26 juin dans un fast-food parisien doit être présentée ce mardi après-midi à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen pour avoir délaissé son fils, Ryan, âgé de trois ans et demi, a-t-on appris de sources judiciaires.

Le parquet de Paris a ouvert dans la matinée une information judiciaire pour "délaissement d'un mineur de quinze ans" -un délit passible de sept ans d'emprisonnement et 100.000 euros d'amende- et va requérir le placement en détention provisoire de la mère, a-t-on précisé de mêmes sources.

La mère, une jeune femme de 34 ans, avait été localisée au Maroc et est rentrée en France samedi où elle s'est présentée à la police. Au cours de sa garde à vue, elle a reconnu avoir laissé son fils au restaurant Quick de la place Clichy. Sa version est cependant confuse quant aux raisons de cet abandon, a-t-on ajouté de mêmes sources. Elle jouit d'un titre de séjour en France où une partie de sa famille réside en banlieue parisienne.

La jeune femme est mère de deux autres enfants, l'un âgé de huit ans, qui vit avec son père, et l'autre âgé de 20 mois qu'elle avait emmené au Maroc avec son compagnon, père de cet enfant. Le père de Ryan est inconnu.

La mère de Ryan avait été formellement identifiée grâce aux témoignages de membres de sa famille après un appel à témoin lancé par les enquêteurs pour retrouver les parents de l'enfant. La vidéosurveillance du fast-food de la place Clichy (XVIIe) à Paris, où l'enfant a été retrouvé, montre qu'elle avait laissé son garçonnet, ce qu'ont confirmé plusieurs témoins.



- Les deux condamnés, en instance de divorce, vont faire appel -


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Re: Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée
Edwige Antier condamnée à six mois de prison avec sursis pour recel
Chroniqueuse radio, pédiatre et 1ère adjointe au maire du VIIIe arrondissement de Paris, il lui est reproché d'avoir recelé des fonds de l'association d'aide à l'enfance qu'elle présidait.
Par Liberation.fr
LIBERATION.FR : mardi 10 juillet 2007

Edwige Antier, pédiatre, chroniqueuse radio sur France Info, et 1ère adjointe au maire du VIIIe arrondissement de Paris, a été condamnée mardi à six mois d'emprisonnement avec sursis ainsi qu'à une amende de 15 000 euros. Il lui est reproché d'avoir recelé des fonds détournés par son mari au détriment d'une association d'aide à l'enfance.

La prévenue a par ailleurs été condamnée à une interdiction d'exercer une activité dans une association pendant cinq ans, notamment dans le domaine de l'enfance.

Niant toute responsabilité, Edwige Antier, 65 ans, entend faire appel. «Je n'ai rien à me reprocher, heureusement pour tous les enfants et leurs parents qui me font confiance, je n'ai jamais détourné un euro d'une association», a-t-elle déclaré à sa sortie du tribunal correctionnel de Paris. «L'homme avec qui je vivais a trahi ma confiance (...). J'ai beaucoup souffert mais je vais continuer à me battre, maintenant seule», a-t-elle ajouté, précisant qu'elle se trouvait actuellement en instance de divorce.

Une version que n'a pas contesté son époux mardi dernier à la barre: «Je suis le seul responsable de tous les actes, je l'ai caché à mon épouse et ce n'est pas le moindre de mes péchés», avait déclaré Robert Regard. L'ex-secrétaire général de l'Amade (l'Association mondiale des amis de l'enfance), dont Edwige Antier était la présidente, était poursuivi pour avoir détourné en 2004 et 2005 un total de 151 992 euros. La somme a depuis été quasiment intégralement remboursée.

L'argent destiné à l'aide à l'enfance avait en fait été utilisé pour assurer le train de vie du couple et pour aider l'un des fils de Robert Regard à monter son entreprise.

Robert Regard, condamné, lui, à neuf mois d'emprisonnement avec sursis, 15 000 euros d'amende et à une interdiction d'exercer des fonctions dans une association pendant cinq ans, a également l'intention de faire appel.



«Des caméras peu efficaces pour prévenir la délinquance»
Eric Heilmann, chercheur, analyse l’impact de la vidéosurveillance :
Par Jacky Durand
QUOTIDIEN : mardi 10 juillet 2007

Maître de conférence à l’université Louis-Pasteur de Strasbourg, Eric Heilmann a analysé avec Marie-Noëlle Mornet les travaux des chercheurs britanniques sur l’impact de la vidéosurveillance (1). Il revient sur les annonces de Nicolas Sarkozy en matière de déploiement de caméras et sur les préoccupations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil, lire ci-contre).

Partagez-vous l’avis de Sarkozy, «impressionné» par la police britannique et ses caméras ?

Je suis étonné qu’il soit aussi peu informé des travaux des chercheurs britanniques qui étudient depuis quinze ans l’efficacité de la vidéosurveillance dans leur pays. Ils concluent tous que les caméras ont apporté rarement la preuve de leur efficacité dans la prévention de la délinquance. Quant à la résolution d’enquêtes, la vidéosurveillance peut accélérer l’obtention de résultats à condition d’être précédée d’un travail de renseignements. Les caméras ne servent à rien si l’on ne sait pas ce que l’on cherche. Prenez les attentats de Londres, en juillet 2005, c’est parce que la police britannique avait été informée de l’identité potentielle des supects qu’elle a pu ensuite les reconnaître sur des images. Cela a été possible parce que des centaines d’enquêteurs ont été mobilisés pour visionner 15 000 vidéos. Penser que l’on pourrait mobiliser de telles ressources humaines pour des actes criminels de moindre ampleur serait se moquer du monde.

Les caméras ont tout de même des répercussions ?

La vidéosurveillance peut provoquer un déplacement de la délinquance et un changement des modes opératoires des auteurs d’infraction. Les vols de voitures ont lieu en périphérie après l’installation de caméras au centre-ville. Les cambriolages surviennent la nuit au lieu de la journée. Quand la vidéosurveillance donne quelques résultats, elle est accompagnée d’autres moyens de prévention comme l’amélioration de l’éclairage et la limitation du nombre d’accès dans un parking. Dans aucun cas, la vidéosurveillance n’est une mesure à tout faire.
Partagez-vous les craintes de la Cnil sur l’avènement d’« une société de surveillance» ?

Oui, on assiste à une banalisation à l’égard de cette quincaillerie sécuritaire (caméras, badges.) qui connaît un développement incroyable sans que cela suscite de réactions d’ampleur dans l’opinion publique. J’y vois deux raisons majeures: premièrement, il y a une sorte d’enchantement technologique qui peut donner l’illusion que les machines font mieux que l’homme. Deuxièmement, il y a l’émergence d’une autre conception de la vie privée, liée au développement de la téléréalité. Ces émissions, où les gens se font filmer sous toutes les coutures, développent une esthétique séc uritaire. Ça ne choque plus grand monde de se livrer au regard des autres. Les frontières entre espaces public et privé ne sont plus les mêmes qu’il y a trente ans quand la loi informatique et liberté a été adoptée. A l’époque, on redoutait «Big Brother» . Aujourd’hui avec le développement des réseaux informatiques, des caméras sur Internet, chacun peut se livrer, se dévoiler.

(1) Etude publiée par l’Inhes.

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Re: Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée
La mère du petit Ryan mise en examen pour "délaissement de mineur"

PARIS (AFP) - La mère du petit Ryan, abandonné fin juin dans un fast-food parisien, a été mise en examen mardi pour "délaissement de mineur" par un juge d'instruction parisien qui l'a laissée en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire.

La mère de l'enfant avait été déférée dans la matinée au tribunal de grande instance de Paris. Le parquet de Paris avait requis son placement en détention provisoire.

Le 26 juin, cette femme avait abandonné l'un de ses trois enfants, Ryan, 3 ans et demi, dans un établissement de restauration rapide de la place de Clichy à Paris (XVIIe) avant de prendre l'avion pour le Maroc en compagnie de son petit ami et de leur bébé âgé de 20 mois.

Selon les premiers éléments de l'enquête, cités par une source judiciaire, elle aurait volontairement abandonné son enfant, non-pas pour des raisons économiques, mais parce qu'elle souhaitait entamer une nouvelle vie avec le père de son dernier enfant.

La jeune femme est également la mère d'un troisième enfant qui est avec son père, a-t-on précisé de même source.

Elle était revenue en France dans la nuit de vendredi à samedi pour se présenter à la police parisienne et avait été placée en garde à vue.

Les médecins-psychiatres qui l'ont examinée ont estimé qu'elle ne relevait pas de la psychiatrie et qu'il s'agissait d'une "grande dissimulatrice", a-t-on ajouté de même source.

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Re: Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée
NANCY - Un homme âgé de 45 ans, père de deux enfants, qui aurait été frappé par deux videurs de la discothèque "L'Envers" à Nancy (Meurthe-et-Moselle) samedi vers 3h, est décédé dans la nuit de lundi à mardi au CHU de Nancy où il avait été transporté par le Samu en état de mort cérébrale, a-t-on appris de source judiciaire.

Une autopsie de la victime doit être pratiquée mercredi. Les deux vigiles ont été mis en examen mardi pour coups mortels par un juge d'instruction de Nancy. Celui qui aurait porté des coups de poings au visage de Didier Gineste alors qu'il était à terre a été écroué, a-t-on précisé de même source. L'enquête de police devra déterminer les circonstances exactes du drame.

Accompagnée d'un ami, la victime se serait vu interdire l'entrée de la discothèque. Deux amis se trouvant déjà dans l'établissement seraient ressortis, ne les voyant pas entrer. Le ton serait monté, les quatre hommes exigeant le remboursement des billets. Les vigiles auraient alors frappé.

La caméra de surveillance qui sert à filmer l'entrée est inutilisable car défectueuse, a-t-on expliqué de source judiciaire.
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Re: Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée
L'ex-procureur de Bayonne pourrait être révoqué de la magistrature
LE MONDE | 10.07.07 | 16h08

Pour pénétrer au Bijou, il faut franchir une première porte, puis sonner à la deuxième, ornée d'angelots munis de flèches. Deux gros coeurs éclairés de rouge agrémentent les fenêtres du premier étage. L'eros center de Celle, en Allemagne, ne trompe pas le client. Pierre Hontang, ex-procureur de Bayonne, jure pourtant ne pas être venu, en 2004, muni d'une Carte bleue volée, trouver ce pour quoi l'on passe le seuil du Bijou : "Je suis venu chercher des cigarettes", s'est-il défendu.

Ces dénégations ont agacé le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), devant lequel M. Hontang, 50 ans, comparaissait, lundi 9 juillet, pour fautes disciplinaires. Le directeur des services judiciaires a réclamé sa révocation : selon Léonard Bernard de la Gâtinais, le procureur a "manqué de la plus élémentaire dignité, manqué aux devoirs de son état. Il a atteint au plus haut niveau à la crédibilité de l'institution". Le directeur aurait "aimé le lui dire en face". Mais le magistrat avait quitté l'audience, à l'issue d'une passe d'armes procédurale, dénonçant un "simulacre". Lui emboîtant le pas, son avocat, Me Laurent de Caunes, a jugé la procédure disciplinaire "inéquitable".

Suspendu de ses fonctions en 2005, M. Hontang a été condamné le 22 février par la cour d'appel de Colmar à 18 mois d'emprisonnement avec sursis, 5 000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction d'exercer toute fonction publique, pour "vol et utilisation frauduleuse de carte bancaire". Il s'est pourvu en cassation.

"GRANDE CLASSE"

Le procureur de Bayonne était expert auprès du Conseil de l'Europe sur les questions d'éthique des magistrats.
Les 24 et 25 mai 2004, il participait à une réunion des procureurs généraux d'Europe sur ce thème, en Allemagne. Lors du dîner de clôture, M. Hontang a dérobé la Carte bleue d'une secrétaire. Deux débits indus avaient eu lieu sur la carte, venant du Bijou : l'un de 354 euros, à 1 h 24 ; l'autre de 224 euros, à 4 h 48. Helena et Mirelia, deux prostituées du club, ont identifié M. Hontang. Venu une première fois dans la nuit du dimanche au lundi, consommer une prestation sexuelle d'une heure à 150 euros et quelques bières, le procureur est revenu le surlendemain avec la Carte bleue volée. Le magistrat a contesté la crédibilité des hôtesses. Mais pour Helena, il fut Peter, un avocat venu de Paris pour affaires.

La chancellerie a profité de l'occasion pour regarder de plus près l'activité du procureur. Début 2006, le garde des sceaux a procédé à une deuxième saisine du CSM pour ses insuffisances professionnelles. Pendant des années, pourtant, la hiérarchie judiciaire ne lui avait trouvé que des qualités : "remarquable magistrat", "exceptionnel bagage technique", "grande classe", "rigueur et élégance", disent les évaluations du magistrat, à Guéret, au Puy-en-Velay, et à Bayonne, où il est arrivé en 2002, mais aussi à l'Ecole nationale de la magistrature, où il a enseigné.

M. Hontang a été mis en examen, le 9 juin, pour le vol de 2 225 euros placés sous scellés dans son tribunal en 2003. Il avait mené une enquête interne, mais sans dresser de procès verbal.

Une inspection a en outre montré qu'en mars 2005, 1 345 courriers adressés au procureur étaient en souffrance. Parmi eux, figuraient la mise en cause d'un lieutenant de police en état d'ivresse, la découverte de 4,5 kg d'héroïne dans un bus, une affaire de faux dans une boîte de nuit de Biarritz, ou encore 21 plaintes visant les huissiers et les notaires du ressort. Enfin, malgré les demandes de son procureur général, M. Hontang n'a pas rendu compte de 46 affaires "signalées". L'une d'elles, concernant les groupes antiterroristes de libération (GAL) espagnols, a donné lieu à dix rappels à l'ordre du parquet général.

M. Hontang conteste l'importance des affaires qu'il n'a pas traitées. Il désigne l'incompétence de son adjoint, celle de son secrétariat et de sa greffière.
"Cet homme parfait, père de famille parfait, magistrat intervenant sur l'éthique, est trop orgueilleux pour se regarder dans le miroir", a accusé le directeur des services judiciaires. Le CSM rendra son avis à la garde des sceaux Rachida Dati dans quelques jours.


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Re: Edwige Antier, pédiatre et chroniqueuse de radio, a été condamnée
PARIS - Le Conseil supérieur de la magistrature a transmis mercredi au garde des Sceaux son avis concernant le procureur de la République de Bayonne, Pierre Hontang, poursuivi devant ses pairs pour le vol d'une carte bancaire et son utilisation en Allemagne, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

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Le directeur des services judiciaires a demandé lundi à la formation parquet du CSM de proposer au ministre de la Justice la révocation de Pierre Hontang. Le ministre n'est pas obligé de suivre l'avis transmis. Cet avis du CSM n'est pas public.

Fin mai 2006, Pierre Hontang, alors procureur de la République de Bayonne (Pyrénées-Atlantique), participait en Allemagne à un colloque des procureurs généraux d'Europe sur l'éthique et la déontologie quand il a volé la carte bancaire d'une collègue avant de l'utiliser dans un bar à hôtesses.

Le 22 février dernier, la cour d'appel de Colmar a aggravé la condamnation de M. Hontag, la faisant passer de 10 à 18 mois d'emprisonnement avec sursis, 5.000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer toute fonction publique pendant cinq ans. Le magistrat a déposé un pourvoi en cassation. AP


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