July 11, 2007
La clémence a été demandée au CSM
PARIS (AFP) - Un magistrat du parquet général de la cour d'appel de Paris, actuellement suspendu de ses fonctions, a comparu mercredi devant le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pour avoir agressé des policiers à l'épée alors qu'il était en état d'ébriété, il y a un an.
La clémence a toutefois été demandée au CSM pour Philippe Bonnet, 56 ans, qui a justifié ses multiples écarts de conduite au printemps-été 2006, chez lui et sur son lieu de travail, par un état dépressif et un penchant pour l'alcool liés à un "divorce difficile".
Le représentant du ministère public, Pierre Bigey, de la direction des services judiciaires à la Chancellerie, n'a requis aucune sanction contre le magistrat, rappelant que des experts psychiatres avaient plusieurs fois conclu à l'abolition de son discernement et que les agressions à l'arme blanche s'étaient soldées par un non-lieu sur le plan pénal.
"Ce sont des faits objectivement graves mais les expertises sont parfaitement claires sur l'absence totale de discernement au moment où ils ont été commis", a déclaré M. Bigey devant la formation du CSM compétente en matière disciplinaire concernant les magistrats du parquet.
Cette formation a ensuite mis en délibéré son "avis" sur le dossier, qui n'est pas rendu public et devrait être communiqué dans quelques jours à la Garde des Sceaux, Rachida Dati, à qui appartient la décision finale.
Philippe Bonnet, suspendu de ses fonctions de substitut général à la cour d'appel mais qui a demandé à pouvoir y être réintégré, a assuré à l'audience qu'il ne buvait plus d'alcool. Outre la décision de la ministre, un "comité médical" de la Chancellerie doit encore évaluer si sa santé lui permet ou non de reprendre le travail.
"Je suis scrupuleusement mon traitement", a ajouté le juge en racontant s'être mis à boire au début des années 2000 après "un divorce difficile qui a dû détruire (son) état psychique".
L'été dernier, le Garde des Sceaux d'alors, Pascal Clément, avait saisi le CSM concernant les dérapages de M. Bonnet.
Le 16 juillet 2006, alors que le magistrat donne un dîner à son domicile du XIIe arrondissement, des policiers sont prévenus par une convive d'un degré d'excitation anormal. Quand les policiers se présentent, l'un d'eux reçoit par l'entrebaîllement de la porte un coup d'épée au thorax. Il s'en sort indemne grâce à son gilet pare-balles. Un deuxième coup est porté au bras d'un autre policier. M. Bonnet finit par être neutralisé d'un coup de flash-ball. Une analyse révélera un taux d'alcoolémie de 1 g/l.
A ce moment-là, poursuit Jean-Pierre Dreno, le magistrat qui a instruit l'enquête disciplinaire, M. Bonnet est déjà connu pour des faits de tapage nocturne et pour s'être présenté à son travail encore "alcoolisé" un lendemain de fête. Ce jour de mai 2006 il est "surexcité", "cherche à embrasser une greffière", ajoute le rapporteur.
M. Bonnet a également été mis en examen pour violences volontaires avec arme sur l'organisateur d'une réception privée où il avait été convié en juin. Le magistrat conteste toutefois avoir menacé son hôte avec un coupe-papier. Un non-lieu a été prononcé début 2007.
PARIS (AFP) - Le système de formation professionnelle connaît "des dysfonctionnements inacceptables", dénonce une mission d'information du Sénat dans un rapport publié mercredi, qui propose de créer un compte épargne formation qui suivrait les salariés du début à la fin de leur vie active. Le président de la mission, Jean-Claude Carle (UMP), s'en est toutefois remis aux partenaires sociaux pour négocier les détails, éminement complexes et financiers, de sa proposition : "On n'a pas la prétention de tout régler à la virgule, on avancera avec ceux qui veulent avancer", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. Pour la mission, les dysfonctionnements actuels pénalisent les PME, les salariés peu qualifiés comme les chômeurs et se résument en trois mots : "complexité, cloisonnement, corporatisme". Quelque 25 à 30 milliards d'euros sont consacrés chaque année à la formation professionnelle, dont près de 10 milliards apportés par les entreprises. De manière "inadmissible", la redistribution des financements "favorise les grandes entreprises au détriment des petites" et "les salariés les mieux formés au détriment des plus fragiles", juge le rapport. "Le modèle français ne correspond pas suffisamment aux besoins accrus d'adaptabilité et de mobilité". Le Premier ministre François Fillon, à qui le rapport a été remis mardi, avait pressé le 3 juillet les partenaires sociaux d'engager une "restructuration du système de formation professionnelle", faisant de ce dossier "un chantier pour 2008". Au chapitre des propositions, la mission suggère que les organisations patronales et syndicales ne puissent plus émarger aux fonds de la formation professionnelle, environ 40 millions d'euros par an (bien 40) et que l'Etat s'en charge directement "comme pour les partis politiques", selon M. Carle. La mission sénatoriale prône une rationalisation drastique du nombre d'organismes collectant dans chaque branche professionnelle les cotisations patronales (les OPCA) pour la formation. Elle préconise la création d'un "compte épargne formation" qui couvrirait les salariés, même s'ils changent d'entreprise. Le principe d'un droit à la formation continue, attaché à la personne du salarié, et non à son entreprise, est défendu de longue date par les syndicats. Le compte formation serait géré par un fonds régional. Il appartiendrait au salarié, un peu "comme la carte vitale" de Sécurité sociale, selon M. Carle. "Ce sera un capital d'heures de formation, traduit en monnaie". M. Carle suggère aussi de "réfléchir" à la possibilité que les salariés participent de leur poche, dans un souci de les "responsabiliser", une suggestion vivement critiquée par l'Unsa, qui y voit le meilleur moyen de décourager davantage les plus précaires de se former. Le compte épargne formation s'appuyerait le droit individuel à la formation (DIF), un dispositif créé en 2004, qui deviendrait "transférable" d'une entreprise à l'autre ce qui n'est pas le cas actuellement. M. Carle a affirmé que "certaines organisations patronales n'y sont pas oppposées". La mission ne se risque pas à fixer le montant que l'entreprise devrait provisionner pour la formation d'un salarié dont elle se sépare, renvoyant ce point "aux partenaires sociaux". Pour ne pas alourdir les charges des entreprises, elle propose en revanche de supprimer l'obligation légale pour les employeurs de consacrer 0,9% de leur masse salariale à la formation continue, une proposition catégoriquement rejetée par Force Ouvrière. |
Posted 18 years, 3 months ago on July 11, 2007
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