July 13, 2007

l'Elysée « raisonnablement optimiste »


PARIS (AFP), extrait - L'Elysée laissait entrevoir vendredi que Cécilia Sarkozy pourrait jouer à l'avenir un rôle d'émissaire informel, au lendemain de la visite surprise en Libye de l'épouse du président qui l'a placée de façon spectaculaire sur le devant de la scène.

Presque deux mois après l'entrée de son époux à l'Elysée, Cécilia Sarkozy, jusqu'à présent fort discrète, est intervenue de façon inattendue dans ce dossier complexe qui mobilise les chancelleries occidentales.

Accompagnée du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, elle a rendu visite à Tripoli aux infirmières avant de se rendre à Benghazi (1.000 km à l'est de Tripoli) pour rencontrer les familles des enfants contaminés par le virus du sida. Mme Sarkozy a également rencontré le numéro un libyen, le colonel Mouammar Kadhafi.

Si l'épouse du président, à qui la Constitution n'accorde aucun rôle ni statut, n'a fait aucune déclaration, M. Guéant s'est déclaré "raisonnablement optimiste" à leur retour, affirmant qu'en cas d'issue favorable Mme Sarkozy "aura joué un rôle déterminant".

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne n'avait pas été informée à l'avance de la visite jeudi en Libye de l'épouse de Nicolas Sarkozy, qui a rencontré les cinq infirmières bulgares condamnées à mort pour avoir inoculé à des centaines d'enfants le virus du sida, apprend-on de source européenne à Bruxelles.

Parlant sous couvert de l'anonymat, des responsables européens n'ont pas caché leur agacement face à ce que certains considèrent comme une tentative du vibrionnant président français de tirer la couverture à lui, à la dernière minute, dans l'éventualité d'un règlement de cette crise à laquelle l'UE travaille depuis des années.

"Nous avons seulement appris cette visite de Cécilia Sarkozy en recevant un appel téléphonique de Libye disant qu'elle était sur place", a-t-on précisé de source européenne, en rappelant que la Grande-Bretagne avait été, elle, largement associée aux longues discussions sur ce dossier.

La commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, s'est rendue deux fois en Libye pour rencontrer les infirmières bulgares et le médecin palestinien condamnés, offrir à Tripoli une aide dans le domaine médical et s'entretenir avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

Ce n'est pas la première fois que le nouveau président français, élu il y a deux mois, fait cavalier seul sans informer ses partenaires européens de ses initiatives diplomatiques.

Le mois dernier, il a ainsi proposé unilatéralement lors du sommet du G8 en Allemagne un délai de six mois avant de se prononcer sur le statut futur de la province sécessionniste serbe du Kosovo, un dossier actuellement en pleine négociation à l'Onu.


- L'UE agacée-


Posted 18 years, 3 months ago on July 13, 2007
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Re: l'Elysée « raisonnablement optimiste »
PARIS (AFP) - Nicolas Sarkozy a annoncé mardi qu'il se rendrait en Libye mercredi après la libération des infirmières et du médecin bulgares et a démenti tout versement financier de la France ou de l'Europe pour obtenir cette libération.L'événement

Le président de la République a indiqué, lors d'un conférence de presse à l'Elysée, qu'il effectuerait un "déplacement politique pour aider la Libye à réintégrer le concert des nations", soulignant avoir fait de cet élargissement un "préalable" à ce voyage.

La venue du président français pour rencontrer le leader libyen Mouammar Kadhafi avait été annoncée dès lundi de source libyenne.

M. Sarkozy a fermement démenti toute "contribution financière à la Libye" pour obtenir ces libérations, tout en indiquant que le Qatar avait consenti de son côté un "geste humanitaire", dont il s'est toutefois refusé à préciser la nature.

"La France a-t-elle versé un euro, la réponse est non, (...) l'Europe a-t-elle versé un euro dans le cadre de cette négociation, au-delà du protocole d'accord qui était sur la table, (...) la réponse est non", a déclaré M. Sarkozy.

Il a également assuré qu'il n'avait "absolument pas été question" d'un quelconque accord dans le domaine nucléaire, comme l'en accusait l'ONG Sortir du nucléaire.

M. Sarkozy n'a pas précisé le contenu du "protocole d'accord", mais le président de la commission européenne José Manuel Barroso, qui intervenait en même temps à Bruxelles, a promis que tous les éléments de l'accord passé avec Tripoli seraient rapidement communiqués par la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

M. Sarkozy a par ailleurs salué "la médiation et l'intervention humanitaire du Qatar", relevant avoir "convenu à un moment de la négociation, M. Barroso et moi, qu'il fallait faire intervenir un Etat ami".

"Après, les discussions qui ont eu lieu entre le Qatar et la Libye, deux pays arabes, sont des discussions qui les regardent, et s'ils ont à communiquer dessus, ils communiqueront dessus", s'est borné à dire M. Sarkozy.

L'Emir du Qatar avait été invité d'honneur aux dernières cérémonies du 14 juillet à Paris, en compagnie notamment de M. Barroso.

M. Sarkozy s'est attaché à démentir toute tension avec l'UE sur ce dossier, se félicitant d'avoir "travaillé main dans la main" avec la commission européenne, et a "rendu hommage " à M. Barroso et à Mme Ferrero-Waldner qui "a fait un très bon travail".

Il a également cité son "plus proche collaborateur depuis des années", le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, et a loué le "travail tout à fait remarquable" de son épouse Cécilia Sarkozy.

Mme Sarkozy et M. Guéant, qui avait effectué une première visite surprise à Tripoli le 12 juillet, rencontrant notamment le colonel Kadhafi au risque de créer des grincements de dents à Bruxelles, se trouvaient depuis dimanche à Tripoli avec Mme Ferrero-Waldner. Tous trois sont repartis mardi matin de Libye dans un avion officiel français avec les infirmières et le médecin libérés.

M. Sarkozy a également remercié "le colonel Kadhafi d'avoir compris qu'il était important que cette décision soit prise", soulignant avoir noué des contacts avec les dirigeants libyens lorsqu'il était ministre de l'Intérieur avant son élection à l'Elysée.

"J'avais pu mesurer depuis plusieurs années la collaboration qui était devenue possible dans la lutte contre le terrorisme avec la Libye, la France n'étant pas d'ailleurs le seul pays à la constater", a déclaré M. Sarkozy.

M. Sarkozy a précisé qu'il serait notamment accompagné en Libye par le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner.

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