July 14, 2007

Rama Yade « s'étonne » des critiques sur son voyage à Tunis


Sarkozy rallie les présidents Bouteflika et Ben Ali à son projet d'Union méditerranéenne
jeuneafrique.com, le 11 juillet

Fidèle à son style éclair, Nicolas Sarkozy a achevé mercredi une visite de 24 heures en Algérie et Tunisie qui a été l'occasion de promouvoir son projet d'Union méditerranéenne et de tenter d'établir des relations pragmatiques et dépassionnées avec ces pays du Maghreb.

(...) Pour M. Sarkozy, c'est en effet dans cette zone troublée, agitée de tensions et toujours secouée par le terrorisme que se joue pour une bonne part l'avenir de la France et de l'Europe.

(...) Le président français, qui proclame volontiers son pragmatisme, a pris son parti, sans regrets, de l'enterrement discret par les Algériens du traité d'amitié, négocié par Jacques Chirac. "On peut faire l'amitié sans un traité d'amitié", a-t-il martelé tout au long de sa visite en soulignant que "ce qui importe surtout c'est de donner au partenariat un contenu concret".

Cela correspond aussi à son souci de dépassionner les relations entre la France et ses anciennes colonies du Maghreb, à commencer par l'Algérie où les plaies sont encore vives, quarante-cinq ans après l'indépendance.


"Je n'ai pas fait la guerre d'Algérie", a lancé Nicolas Sarkozy, 52 ans, au côté de l'ancien combattant du FLN Abdelaziz Bouteflika, 70 ans, qui n'a pas dit un mot, mais que le président français a trouvé "assez en forme".

"Je suis venu ici ni pour blesser ni pour m'excuser", a déclaré cet adepte du parler vrai, en excluant à nouveau de se "repentir", alors que l'Algérie demande à la France de reconnaître les "crimes" commis durant les 132 ans de la colonisation.

(...) En dépit des réticences algériennes, il a apparemment rallié les présidents Bouteflika et Ben Ali à son projet d'Union méditerranéenne, vaste zone de "paix et de coopération" fondée sur des "projets concrets", à l'image de ce qu'ont accompli les Européens il y a 60 ans.

"Le président Bouteflika est devenu un ardent ambassadeur de cette idée, de même que le président Ben Ali", a-t-il affirmé.


En Tunisie, il a donné une sorte de quitus à M. Ben Ali: il a évoqué avec le président tunisien des cas de violation des droits de l'Homme mais a défendu devant la presse la réussite économique de ce pays, ses progrès vers la démocratie et sa lutte déterminée contre le terrorisme.

Rama Yade "s'étonne" des critiques sur son voyage à Tunis
LE MONDE | 14.07.07

La secrétaire d'Etat française aux affaires étrangères et aux droits de l'homme, Rama Yade, se dit "étonnée" des vives critiques de la Ligue française des droits de l'homme (LDH) formulées contre elle, au lendemain de son voyage en Tunisie, les 10 et 11 juillet, où elle accompagnait Nicolas Sarkozy. (...) Le régime tunisien est tenu par toutes les associations internationales de défense des droits de l'homme pour l'un des plus répressifs du monde arabe.

TUNIS (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé mardi en fin d'après-midi à Tunis pour une visite "d'amitié et de travail" au cours de laquelle il s'entretiendra avec son homologue Zine El Abidine Ben Ali, a constaté l'AFP.

Le président Sarkozy a été accueilli par le président Ben Ali, à son arrivée en provenance d'Alger, première étape d'un premier voyage hors d'Europe depuis sa prise de fonction à l'Elysée le 16 mai.

M. Ben Ali a salué son hôte avec une longue et chaleureuse poignée de mains au bas de la passerelle de l'avion présidentiel qui a atterri à 16H30 GMT à l'aéroport de Tunis-Carthage, décoré aux couleurs nationales des deux pays.


En visite à Alger, Nicolas Sarkozy enterre le traité d'amitié entre la France et l'Algérie
Le Monde, le 11 juillet

Il reviendra en Algérie, début décembre, pour une visite d'Etat. Les responsables algériens s'en réjouissent. C'est le principal résultat de la visite éclair de Nicolas Sarkozy, mardi 10 juillet, à Alger. On pouvait craindre que cette diplomatie de l'incantation et du verbe, chère au nouveau président français, ne tourne court. En réalité, elle a marché.

(...) Accompagné de Bernard Kouchner, le ministre des affaires étrangères, et de Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Nicolas Sarkozy a passé l'essentiel de sa visite à Zeralda, l'une des résidences d'Etat, dans la banlieue d'Alger. Sa rencontre avec le président algérien, d'une durée de trois heures, a permis aux deux hommes de faire le tour des problèmes en suspens sans en trancher aucun. Mémoire, visas, contrats énergétiques : tout a été repoussé à la visite d'Etat de décembre.

(...) Bon climat Le traité d'amitié entre les deux pays n'est plus d'actualité. "J'ai indiqué au président Bouteflika que (…) l'amitié se nourrissait davantage de projets, d'actions, que de traités, de discours ou de paroles, et je crois que, sur ce premier point, nos montres ont marqué exactement et strictement la même heure", a expliqué M.Sarkozy.

"Je n'ai pas fait la guerre d'Algérie. Je ne suis pas de cette génération sur laquelle pèse l'Histoire. Je viens ici ni pour blesser ni pour m'excuser [mais] en ami, avec la volonté de participer à une entente entre deux peuples souverains", a-t-il rappelé. Avant d'ajouter : "Nous voulons résolument nous tourner vers l'avenir." Réalistes, les Algériens indiquent, en privé, avoir mis "entre parenthèses" la question du bilan de la colonisation et celui de la guerre d'Algérie.


- Tout a été repoussé -


Posted 18 years, 3 months ago on July 14, 2007
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