July 16, 2007

Gendarmerie de Malakof : aucune poursuite n'est envisagée


MALAKOFF (AFP), extrait - "Ce qui me frappe, c'est qu'il était suivi sur le plan psychiatrique et que l'on ait pu le maintenir dans une enceinte militaire où l'accès aux armes à feu est de manière évidente facilitée", a déclaré lundi l'avocat de la famille de l'adjudant.

"Manifestement, le désarmement du meurtrier, auteur d'une dénonciation calomnieuse (les accusations de propos déplacés, ndlr), était une mesure insuffisante", a accusé, dans un communiqué, l'Association de défense des droits des militaires (Adefdromil), dont l'adjudant était membre.

La gendarmerie a pour sa part estimé que la gestion du contentieux entre les deux militaires avait été "acceptable" car le "problème professionnel avait été réglé par la mutation et le problème personnel semblait également l'être".

La famille de la victime pourrait envisager une saisine de la justice administrative, pour qu'elle détermine si une "faute lourde" a été commise par la hiérarchie, faute de précautions suffisantes.

La gendarmerie a annoncé que son inspection technique avait été saisie d'une enquête.

PARIS (AP) - Aucune poursuite n'est envisagée après la fusillade de vendredi dans la caserne de gendarmerie de Malakoff (Hauts-de-Seine), le suicide du gendarme qui a abattu deux de ses enfants et un adjudant ayant conduit à une extinction de l'action publique, a-t-on précisé lundi de sources judiciaires.

Comme dans l'affaire de la tuerie de Nanterre (mars 2002), après le suicide de Richard Durn, l'enquête de gendarmerie sur les causes de la mort va néanmoins se poursuivre pour apporter une réponse aux familles des victimes, a-t-on expliqué de mêmes sources.

Les autopsies pratiquées au cours du week-end sur les quatre corps ont permis d'établir un scénario vraisemblable. Le tireur aurait ainsi abattu l'adjudant de cinq balles dans le hall d'un immeuble d'habitation situé dans l'enceinte de la caserne avant de remonter dans son propre appartement, de tuer ses deux enfants, chacun de cinq balles, puis de mettre fin à ses jours en se tirant une balle dans la tête.

"Toutes les balles sont meurtrières", a-t-on indiqué de sources judiciaires, sans cacher la perplexité des enquêteurs devant ce geste. "Qu'il se soit suicidé après avoir tué son collègue peut s'expliquer, mais qu'il ait ressenti le besoin de tuer ses propres enfants nous échappe".

Le procureur de Nanterre va demander la communication des dossiers médicaux de l'auteur des tirs suivi en deux lieux différents pour des troubles psychiatriques, a-t-on ajouté de mêmes sources en précisant que des analyses toxicologiques étaient en cours.

Lundi, on se défendait de sources judiciaires d'avoir lancé des rumeurs sur "un harcèlement homosexuel" de la part de l'adjudant abattu envers le gendarme, auteur de la fusillade.

En septembre 2006, le futur tireur a saisi sa hiérarchie et dit avoir subi des "avances à caractère homosexuel". Une étude interne a conclu rapidement à l'absence de preuves contre l'adjudant qui a été par la suite promu.

"Ce sont les seuls éléments dont nous disposons pour expliquer éventuellement le geste meurtrier", a-t-on expliqué de sources judiciaires. "Nous n'avons pas du tout eu d'autres éléments précurseurs à ce geste, pas de plainte, pas de harcèlement au quotidien".

L'avocat de la famille du gendarme abattu, Me David Dassa-Le Deist se dit "stupéfait" dans un communiqué diffusé lundi "d'apprendre qu'un gendarme présentant de tels problèmes psychiatriques connus de sa hiérarchie ait pu être maintenu dans le corps de la Gendarmerie nationale".

Il "dément formellement" l'existence de tout harcèlement sexuel de la part de la victime et rappelle que l'adjudant a été blanchi par sa hiérarchie. Il "s'étonne que l'officier supérieur en charge de cette enquête auteur d'un rapport mettant formellement hors de cause son client n'ait pas encore à ce jour été entendu par les enquêteurs".

L'avocat souligne que l'enquête "a prouvé qu'une cabale avait été montée contre l'adjudant et que son principal accusateur avait reconnu le caractère mensonger de ses propos".

Vendredi, un gendarme de 43 ans a tué par balles deux de ses enfants et un adjudant avant de mettre fin à ses jours. Son arme de service lui avait été retirée en septembre 2006, en raison de "problèmes psychologiques".


- L'avocat de la famille du gendarme abattu se dit « stupéfait » -


Posted 18 years, 1 month ago on July 16, 2007
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