July 17, 2007

Qu'a-t-il à dire ? Jamais un chef de l'Etat n'aura autant parlé


M. Sarkozy ne donnera finalement pas de conférence de presse le 14-Juillet • LEMONDE.FR : Article publié le 05.07.07


« Faut-il se fier à ce que disent les gens, ou à ce qu'ils font ? A ce que l'on entend, ou à ce que l'on voit d'eux ? Tout dépend de la qualité de votre interlocuteur. S'il est homme de pouvoir, ne l'écoutez pas. Observez le. »

Chapitre 3,
Plaidoyer pour le mensonge
Laurent Lèguevaque, chez Denoël

Voir au 12 avril 2007, des notes de lecture.

Après la suppression de l'allocution présidentielle, jamais un chef de l'Etat n'aura autant parlé un 14 juillet
LE MONDE | 16.07.07

La rupture, c'est aussi la disparition de l'allocution présidentielle. Si l'on peut dire. Le président aura rapidement réparé cette absence en conviant la presse pour une conversation dans un salon. "Ce qui fait la force de la parole présidentielle, dit-il, ce n'est pas sa rareté. On parle parce qu'on a quelque chose à dire."

Qu'a-t-il à dire ?
Qu'il est "content" d'avoir présenté Dominique Strauss-Kahn, "son" candidat à la direction du Fonds monétaire international, au premier ministre portugais, José Socrates. Qu'il fera "campagne" pour lui. "On fera peut-être un déplacement au Brésil pour le soutenir." Qu'il nommera le comité de modernisation de la vie politique "le 18 juillet". Qu'il attend, "avec un bon espoir", la réponse de Jack Lang. Qu'il ne comprend pas la réaction de François Hollande : "Même à l'époque de l'Union soviétique, on ne parlait pas comme ça."

Il confie encore que "Fadela (Amara), Rachida (Dati), Rama (Yade) ont moins le droit d'échouer que d'autres". Qu'il habitera à l'Elysée "à partir de septembre". Qu'il partira en vacances en août "à l'étranger avec des amis". Et qu'il faut "continuer à la même vitesse, sur le même rythme". Il ne dit pas qu'il est content d'être là, ses invités à l'extérieur et lui devant un parterre de journalistes qu'il ne se résout qu'à grand-peine à quitter. Mais on le devine.

PARIS (Reuters), extrait - François Hollande a critiqué jeudi la "dérive présidentialiste" de Nicolas Sarkozy, tout en affirmant que le PS était prêt à participer au débat sur l'avenir des institutions.

"Nicolas Sarkozy donne sa philosophie sur les institutions : c'est la philosophie gaulliste et lui, il l'accentue vers ce qu'on pourrait appeler une dérive présidentialiste, plus de pouvoirs pour le président de la République", a déclaré le Premier secrétaire du PS sur France 2.


PARIS (AP), extrait - La "philosophie" de Nicolas Sarkozy sur les institutions, "c'est la philosophie gaulliste", qu'il "accentue vers une dérive présidentialiste", a jugé jeudi soir François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, peu après le discours du président à Epinal (Vosges).

"Néanmoins, il ouvre le débat (...) sur certains points : statut de l'opposition, renforcement des droits du Parlement", a reconnu le patron du PS, ajoutant qu'il aurait "préféré" que le débat "ait lieu dans une commission où l'ensemble des partis politiques auraient été représentés".


PARIS (AFP), extrait - L'ancien ministre socialiste Jack Lang a annoncé lundi qu'il acceptait de siéger au comité de réflexion sur une réforme des institutions installé par Nicolas Sarkozy, une décision réprouvée avant même son annonce par les dirigeants d'un PS en pleine crise.

PARIS (Reuters) - François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, dénonce à l'Assemblée "l'omniprésence" de l'Elysée et s'interroge sur la marge de manoeuvre du Premier ministre, François Fillon.

"La pratique de l'exécutif depuis l'entrée en fonction du président de la République marque une inflexion, sans doute une rupture, une mutation qui vient de ce j'appelle l'omniprésidence", a-t-il déclaré en réponse à la déclaration de politique générale du Premier ministre.


LONDRES (AFP) - La Grande-Bretagne a annoncé lundi l'expulsion de quatre diplomates russes en réponse au refus de Moscou d'extrader le principal suspect du meurtre d'Alexandre Litvinenko, une mesure sans précédent depuis 1996 qui marque un net durcissement des relations entre les deux pays.

Actualité | International
Berezovski : "Poutine a commandité l'assassinat de Litvinenko"
Le Figaro, extrait

Le milliardaire russe, réfugié à Londres depuis sept ans, finance depuis son exil des opposants au régime de Vladimir Poutine, son ancien protégé devenu son ennemi mortel. Il a répondu aux questions du "Figaro" dans ses bureaux du très chic quartier de Mayfair.

Il a fallu sept ans pour que la Grande-Bretagne réponde à la question : Qui est M. Poutine ? Mais ça y est : l’étape de la prise de conscience du caractère criminel du régime russe est franchie. Le régime de Poutine a mis ce pays dos au mur. Bien sûr, on n’est pas dans les années 1980, quand des dirigeants occidentaux comme (l’ancien président américain) Ronald Reagan avaient compris le caractère criminel du régime soviétique et sa faiblesse. Mais j’ai bon espoir quand je regarde Nicolas Sarkozy. Quelque chose en lui rappelle Reagan. L’Europe a besoin d’hommes politiques résolus pour aider la Russie à revenir vers la démocratie. Je le répète, elle a des leviers. Il suffirait qu’elle décide de scruter ou geler l’argent des comptes de l’élite russe, dont elle sait qu’ils sont souvent d’origine criminelle. Mais l’Occident fait preuve d’une hypocrisie infinie.


- Il ne comprend pas la réaction de François Hollande -


Posted 18 years, 5 months ago on July 17, 2007
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