July 20, 2007

M. Chirac récuse l'idée d'un « système organisé »


La défense de M. Chirac est intéressante, il récuse l'idée d'un "système organisé" et parle d'un "monde d'usages et d'arrangements", de "séries de cas individuels développés au fil du temps".

Je ne peux m'empècher d'établir un paralèlle avec le dispositif de la protection de l'enfance, ces "séries de cas individuels" que personne ne se permettra de "critiquer", surtout lorsqu'il s'agirait de "critiquer une décision de justice".

L'idée d'un "système organisé" nous renverrait immédiatement à des notions d'obscures complots, à l'idée de "paranoïa" ou autres pathologies mentales dont souffriraient des parents et des enfants qui dénoncent ce qui peut s'apparenter à des "usages" voire à des "arrangements" du monde de la protection de l'enfance.

Ne s'agirait-il pas plutôt de mondes en osmose avec la législation du moment et l'efficience des dispositifs de contrôles ?


PARIS (AFP) - Au fil des procès sur le financement du RPR, des acteurs importants de cette affaire ont affirmé, contrairement à Jacques Chirac lors de son audition jeudi, qu'un système organisé de financement du parti existait, impliquant ses responsables et même, mais rarement, Jacques Chirac.

Les petites "phrases" n'ont pas manqué, en septembre et octobre 2003, lors du procès en premier instance des emplois fictifs du RPR, à Nanterre.

M. Chirac récuse l'idée d'un "système organisé"
LE MONDE | 20.07.07 |Extrait

Entendu comme témoin assisté, jeudi 19 juillet, par le juge Alain Philibeaux, dans le cadre de l'affaire des emplois contestés du RPR, l'ancien président de la République, Jacques Chirac, a voulu d'entrée marquer son territoire. Interrogé par le magistrat qui faisait état d'un "système" mis en place au sein du RPR pour organiser son financement, M. Chirac a eu cette réponse : "Je tiens à dire en premier lieu que je conteste le terme de système." Puis il a souhaité "resituer les choses dans le temps". Il s'est donc replongé dans le passé, reprenant les termes employés dans la tribune publiée dans Le Monde, ce même jour. Il est revenu sur les lois votées en 1988, puis 1993 et 1995, instituant le financement public des partis politiques, pour mettre fin à "un monde d'usages et d'arrangements", selon sa propre expression.

(...) "Je peux dire par expérience et conviction qu'il n'y avait pas de système organisé, a-t-il précisé au juge, c'est un cadre, une étiquette (…), il s'agit d'une série de cas individuels développés au fil du temps depuis longtemps dans tous les partis."

(...) L'ancien premier ministre Alain Juppé a été condamné en appel, en 2004, dans ce même dossier, à quatorze mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité. Robert Galley, ancien ministre et trésorier du RPR, a été condamné en appel à neuf mois de prison avec sursis. Interrogé sur le sort judiciaire de ses anciens collaborateurs, M. Chirac n'a pas voulu "critiquer une décision de justice".

PARIS (AFP) - Olivier Besancenot, porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), est poursuivi par la société commercialisant en France le pistolet à impulsions électriques Taser, pour avoir affirmé que cette arme avait causé des décès aux Etats-Unis, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.

Le Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'homme (RAID-H), est également visé par une plainte similaire.


MOSCOU (AFP), extrait - Comme beaucoup d'anciens agents des services russes, il s'est lancé dans le business sécuritaire et il n'est pas rare de le croiser dans l'hôtel moscovite où sa société de sécurité a ses bureaux.

Les autorités russes assurent de leur côté n'avoir reçu "aucun document" des autorités britanniques à l'appui des accusations contre Lougovoï. "Nous le considérons aussi comme l'un de nos suspects", affirme toutefois le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Mais "essayons de nous mettre dans ses baskets et d'imaginer un instant qu'il n'est pas coupable, alors nous comprendrions ses tentatives désespérées d'en appeler à tous et d'hurler : +eh les gars, je ne suis pas coupable. J'ai gardé le silence mais si vous insistez, je dirai tout ce qu'il y a de sale dans cette affaire+", ajoute M. Peskov.


Portofolio du Monde
Le collectif Mal-logés en colère s'invite à Paris-Plages, avant même son inauguration
LEMONDE.FR | 20.07.07


- Il a souhaité « resituer les choses dans le temps » -


Posted 18 years, 5 months ago on July 20, 2007
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Re: M. Chirac récuse l'idée d'un « système organisé »
Par Pierre ROCHICCIOLI
AFP - Vendredi 20 juillet, 13h59

PARIS (AFP) - L'ancien président Jacques Chirac a tracé devant le juge sa ligne de défense dans l'affaire des emplois fictifs du RPR en récusant l'idée d'un "système organisé" dans le parti où il dit avoir nommé des personnalités, comme Alain Juppé, pour "maîtriser les éventuelles dérives".

L'ancien chef de l'Etat a justifié jeudi devant le juge Alain Philibeaux l'existence des emplois contestés par "les tâtonnements" qui ont accompagné la mise en place en France d'un financement des partis.

Il a également expliqué qu'il assumait en tant que chef du RPR les impulsions et les lignes directrices de son parti mais qu'il ne suivait pas à l'époque son fonctionnement quotidien, dont relevaient les salaires des permanents du RPR.

"Je tiens à dire en premier lieu que je conteste le terme de système organisé", a déclaré au juge Jacques Chirac au début de son audition, jeudi, dans ses bureaux parisiens au 119 rue de Lille, selon une source proche du dossier.


L'affaire des emplois fictifs du RPR remonte à octobre 1995, lorsque le juge de Nanterre Patrick Desmure, auquel a succédé M. Philibeaux, avait été saisi d'une affaire de paiements de salaires de permanents du RPR par la ville de Paris, sous les mandats de Jacques Chirac et alors qu'il présidait le parti (entre 1976 et 1994).

Dans un premier temps, le chef de l'Etat a rappelé au juge l'évolution des pratiques politiques sur le financement des partis en soulignant que trois lois avaient dû être votées, en 1988, 1990 et 1995, pour clarifier le système, a indiqué une source proche du dossier.

Il a souligné avoir été directement à l'origine du premier texte de 1988, en tant que Premier ministre de François Mitterrand, et avoir participé à l'adoption et à la mise en oeuvre des suivants comme président du RPR.

Interrogé sur le fond du dossier des emplois fictifs, l'ancien chef de l'Etat a expliqué qu'il s'agisait "d'une catégorie définie a posteriori".

"Dans la réalité des choses, ça ne se passait pas comme ça. Il s'agit d'une série de cas individuels développés depuis longtemps dans tous les partis", a-t-il justifié, selon la même source.

Questionné sur la quarantaine de personnes citées dans le dossier, M. Chirac a expliqué ne pas connaître la plupart d'entre elles.

Il a souligné qu'il s'occupait des grandes lignes directrices du parti, donnait les impulsions et qu'il y avait des personnes qui travaillaient sur le financement, des trésoriers et directeurs administratifs.

"Quand j'ai compris qu'il pouvait se passer des choses, j'ai nommé pour y mettre un terme des gens capables de maîtriser les éventuelles dérives", a expliqué M. Chirac en citant les noms d'Alain Juppé et de Robert Galley, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information du Monde daté de samedi.

L'ancien Premier ministre Alain Juppé a été condamné en appel dans ce dossier en 2004 à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité et Robert Galley, ancien ministre et trésorier du RPR, à 9 mois de prison avec sursis.

Interrogé enfin par le juge Philibeaux sur une note signée de sa main demandant en 1993 la promotion d'une employée de la ville de Paris travaillant auprès de Jean-Claude Pasty, responsable des questions agricoles au RPR, M. Chirac n'a pas contesté l'authenticité de cette note même s'il a dit ne pas connaître la personne dont il s'agit.

"Il est évident que je ne lisais que très rapidement ce type de documents qui m'étaient présentés dans des parapheurs parmi tant d'autres documents", a-t-il expliqué.
"Je l'ai signée sans y prêter plus d'attention quant à son contenu", a-t-il affirmé en expliquant avoir apposé la note manuscrite "signalé" parce qu'il s'agissait d'une collaboratrice de M. Pasty dont il appréciait le travail.

A titre d'exemple, M. Chirac a rapporté qu'un jour, on avait changé l'emplacement de son bureau sans même l'en avertir.
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