July 22, 2007

« L'affaire » qui empoisonne le climat du Tour


Contador roi du plateau de Beille, Rasmussen se positionne pour la victoire finale
dimanche 22 juillet 2007, 18h00 | leparisien.fr

Deuxième de la première étape pyrénéenne derrière Alberto Contador, Michael Rasmussen prend position comme un candidat sérieux pour la victoire à Paris.

PLATEAU DE BEILLE (AFP) - La présence du Danois Michael Rasmussen dans le Tour de France dérange, irrite, met en colère une partie de la caravane, à commencer par les dirigeants d'équipes françaises effarés de la légèreté coupable du maillot jaune et de son équipe.

"Oui, je suis en colère", se désole Eric Boyer, le manager de Cofidis, quand il est interrogé sur l'"affaire" qui empoisonne le climat du Tour.

"J'ai passé ce stade. Je ne veux plus en parler", assène Marc Madiot, le responsable de la Française des Jeux.
"Vous n'avez qu'à demander à M. Rabobank!"

L'équipe néerlandaise, parrainée par une puissante banque, est au centre des critiques. Encore plus que son coureur, leader en sursis du Tour de France après avoir reçu plusieurs avertissements pour s'être dispensé à plusieurs reprises de dire où il se trouvait. La localisation est indispensable pour procéder à des contrôles inopinés.

Rabobank, par la voix de son manager Theo De Rooy, s'est justifié. Il a reconnu qu'il s'était interrogé avant le départ du Tour au sujet de son coureur. Mais, a-t-il estimé en évoquant, pour sanction, une grosse amende à l'encontre de son coureur, "on n'était pas dans un cas de dopage".

Pour Jean-René Bernaudeau (Bouygues Telecom), la responsabilité de Rabobank est engagée: "Aujourd'hui, la priorité totale doit aller au mot crédibilité. Est-ce que cela les intéresse d'être maillot jaune de cette façon ?"

"C'est une bonne chose qu'on se soit séparé à Londres", estime le manager vendéen en parlant de la réunion tumultueuse tenue à la veille du prologue du Tour. Les Français et les Allemands s'étaient opposés aux autres formations, moins dures dans leur position.

"Quand je vois un gros sponsor comme Rabobank, un public derrière, une équipe espoirs, il y a tout ce qu'il faut. Ils n'ont pas besoin de ça", regrette Jean-René Bernaudeau à propos du cas Rasmussen: "Je me demande ce qu'il fait là."

Pour éviter que pareil problème se produise de nouveau, Eric Boyer invite à la transparence: "L'UCI (Union cycliste internationale) a oublié d'exiger de la fédération danoise, de Rabobank et de Rasmussen qu'avant le départ du Tour de France la situation soit connue de tous, médias, organisateurs."

"On na pas le droit de cacher quoi que ce soit à quiconque, poursuit-il. Et surtout pas à des organisateurs de course. Le malaise rejaillit sur eux dès qu'il y a un problème. Je suis en colère parce que ce sont des choses qui peuvent être facilement évitées".

Le soupçon qui accompagne Rasmussen est résumé par Jean-René Bernaudeau: "Il reçoit plusieurs avertissements, il est limite, limite par rapport à la loi. Mais il est là."

"J'ai zéro confiance", ajoute-t-il à l'égard de celui qui obtient des résultats surprenants.

Eric Boyer confirme: "Depuis trois ans, il (Rasmussen) marche trois semaines par an. A chaque fois, il maîtrise sa condition physique au moment du Tour de France. Avant et après, on ne sait pas où il est. Quand on sait comment fonctionne un corps humain, un coureur, ce n'est pas cohérent."


- « Je ne veux plus en parler », assène Marc Madiot -


Posted 18 years, 3 months ago on July 22, 2007
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Re: « L'affaire » qui empoisonne le climat du Tour
PAU (Reuters) - Le Kazakh Alexandre Vinokourov a été contrôlé positif aux transfusions homologues après le contre la montre du 21 juillet qu'il a remporté à Albi, apprend-on de source proche du dossier.

ROME - La Fédération italienne de cyclisme a lavé mardi le coureur italien Alessandro Petacchi (Milram) des accusations de dopage, a annoncé l'agence de presse Ansa.

COPENHAGUE (AFP) - Le président du Comité olympique danois (DIF), Niels Nygaard, a affirmé mardi à Copenhague que le coureur cycliste Michael Rasmussen (Rabobank), actuel maillot jaune du Tour de France, n'a pas été exclu de la sélection des jeux Olympiques de Pékin en 2008.

ROME (AFP) - Le coureur italien Alessandro Petacchi (Milram), 33 ans, a été acquitté mardi par la Fédération Italienne de cyclisme (FCI) des accusations de dopage au salbutamol, un médicament qu'il utilisait pour soigner son asthme, a annoncé l'agence Ansa.

BERLIN (AFP) - L'Allemand Patrik Sinkewitz, qui a fait l'objet d'un contrôle antidopage positif le 8 juin et qui a abandonné le 15 juillet dans le Tour de France après avoir percuté un spectateur, est déterminé à se défendre, a affirmé mardi son avocat.

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Re: « L'affaire » qui empoisonne le climat du Tour
Alexandre Vinokourov contrôlé positif, son équipe quitte le Tour de France
LE MONDE | 24.07.07 | 18h01 • Mis à jour le 24.07.07 | 19h37


Le coureur cycliste kazakh Alexandre Vinokourov, leader de la formation Astana, a été contrôlé positif à l'issue de son contre-la-montre victorieux lors du Tour de France, samedi 21 juillet à Albi, comme l'indique, mardi 24 juillet, L'Equipe.fr. Le test a révélé la pratique d'une transfusion sanguine homologue, à partir du sang d'un donneur compatible, l'analyse de l'échantillon A ayant révélé la présence de deux groupes de globules rouges. Selon nos informations, un deuxième test est actuellement en cours. Les résultats seront communiqués mercredi, mais les premiers éléments confirment la transfusion.

Dans la foulée de l'annonce du contrôle positif, l'équipe Astana – née en 2006 sur les cendres de la formation Liberty-Seguros, demantelée à la suite d'une affaire de dopage – a annoncé son retrait de l'épreuve. Interrogés par l'agence Reuters, dirigeants et coureurs d'autres équipes balancent entre fatalité et écœurement. "Une surprise ? Même pas. Rien à dire. Dehors ! Circulez, y a rien à voir", a ainsi déclaré Marc Madiot, le directeur sportif de La Française des jeux. "Je suis triste, c'est un de mes coureurs préférés. On ne peut pas faire ça au cyclisme, on ne peut pas faire ça aux coureurs propres, on ne peut pas faire ça au Tour de France", avouait de son côté le Britannique David Millar, convaincu de dopage par le passé et qui se veut aujourd'hui un ardent défenseur du cyclisme propre.

L'OMBRE DU DOCTEUR FERRARI

La transfusion homologue, réalisée avec le sang d'un donneur ayant le même groupe et le même rhésus, est pratiquée depuis presque quarante ans, mais était tombée en désuétude dans les années 1990 du fait de l'apparition de l'EPO. Réintroduite dans les milieux sportifs à la suite de la mise au point du test permettant de prouver l'usage de l'érythropoïétine, en 2000, elle est détectable depuis 2004. Deux coureurs, l'Américain Tyler Hamilton et l'Espagnol Santi Perez, avaient déjà été convaincus, en 2004, de dopage par transfusion. Cette pratique, qui permet notamment une meilleure alimentation des muscles en oxygène, diffère du dopage sanguin autologue : le propre sang du sportif est alors prélevé, congelé, puis transfusé quelques jours ou quelques mois plus tard. Cette pratique, révélée notamment par "l'affaire Puerto" en Espagne, reste pour l'heure indétectable.

Avant le départ de la Grande Boucle, le coureur kazakh avait avoué travailler avec le controversé docteur italien Michele Ferrari. Celui qui avait déclaré en 1994 que la prise d'EPO "n'était pas plus dangereuse que 10 litres de jus d'orange" collabora par le passé avec l'Américain Lance Armstrong et le Suisse Tony Rominger, qui conseille aujourd'hui l'équipe Astana. Début juin, Le Monde révélait par ailleurs que l'un des médecins de l'équipe, Andreas Blum, a travaillé, au moins jusqu'en 2006, pour la clinique universitaire de Fribourg, au centre d'un scandale de dopage en Allemagne. Dans cette clinique, visée par une enquête du ministère de l'intérieur allemand, il a collaboré avec Lothar Heinrich et Andreas Schmid : ces deux médecins ont avoué, fin mai, avoir administré dans les années 1990 de l'érythropoïétine aux coureurs de l'équipe Deutsche Telekom – dans laquelle Vinokourov évolua de 2000 à 2005.

DEUX VICTOIRES D'ÉTAPE

Devant la collaboration avec Michele Ferrari, le président de l'Union cycliste internationale, l'Irlandais Pat McQuaid, n'avait pas caché sa colère : "Pour la crédibilité de notre sport, il serait préférable qu'il ne soit pas permis aux coureurs de travailler avec ces médecins (...), avait estimé début juillet M. McQuaid dans Le Journal du dimanche. Si Vinokourov venait à remporter le Tour de France, sa victoire serait moins crédible."

Présenté comme le principal favori de la Grande Boucle avant que celle-ci ne s'élance, Vinokourov avait été durement touché, lors de la première semaine, à la suite d'une chute durant l'étape menant vers Autun (Saône-et-Loire). Une trentaine de points de suture avaient dû être posés sur ses genoux. Bien que distancé au classement général, Vinokourov a remporté deux étapes : le contre-la-montre d'Albi, samedi 21 juillet, et l'étape de montagne menant à Loudenvielle, lundi.

Depuis le départ de Londres, le Tour de France a déjà été touché par deux affaires de dopage : l'annonce du contrôle positif du coureur allemand de la T-Mobile Patrick Sinkewitz, et les soupçons autour du Danois Michael Rasmussen, suspendu de l'équipe nationale danoise pour avoir raté plusieurs contrôles antidopage inopinés.

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Re: « L'affaire » qui empoisonne le climat du Tour
Tour de France - Vino positif, Astana s'en va !
Eurosport - mar., 24 juil. 20:06:00 2007

Le Kazakh Alexandre Vinokourov a été contrôlé positif aux transfusions homologues après sa victoire sur le contre-la-montre à Albi. Son équipe, Astana, a annoncé qu'elle quittait le Tour à la demande des organisateurs. Elle a aussi suspendu son coureur.

(...) Le Tour 2007 s'offre donc son premier séisme. Les premières secousses provoquées par le contrôle positif à la testostérone de l'Allemand Patrick Sinkewitz (T-Mobile) n'étaient que du menu fretin et la prise attendue de tous sur le cas Michael Rasmussen (Rabobank) devrait être bien plus qu'une réplique de ce tremblement de terre. En attendant, la formation d'Alexandre Vinokourov, Astana, a suspendu son coureur et vient d'annoncer qu'elle quittait l'épreuve à la demande des organisateurs. Andreas Klöden ne montera donc pas sur le podium et un Français, Sylvain Chavanel, intègre le Top 30. Mais bon sang, qui s'en préoccupe?
Posted 18 years, 2 months ago by Anonymous • • • Reply
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