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La compagne du policier tué à la foire du Trône l'épouse à titre posthume

PARIS (AP) - La compagne du policier tué en avril dernier à la Foire du Trône à Paris alors qu'il intervenait dans une rixe l'a épousé lundi à titre posthume à la mairie de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), en banlieue parisienne.

Cette cérémonie, très rare en France, a été rendue possible par un décret du président de la République Nicolas Sarkozy, a expliqué à l'Associated Press le maire de Rosny-sous-Bois, Claude Pernès.

Virginie, la veuve du policier, avait demandé à Nicolas Sarkozy, qui lui a accordée, l'autorisation de pouvoir épouser à titre posthume Reynald Caron, 31 ans. Mme Caron, mère de leur enfant en bas âge, "nous a autorisé" à faire état de ce mariage qui constitue "un geste fort et courageux", a ajouté M. Pernès.

La cérémonie, "discrète et empreinte d'émotion", s'est déroulée en présence des témoins des époux et d'un photographe ami de la famille. Au regard de la loi, il s'agit d'un mariage comme les autres et la procédure habituelle a été respectée: témoins pour les deux mariés, publication des bancs, lecture des actes, consentement de l'épouse et signatures.

"Nous n'avons pas évoqué les circonstances dramatiques" du décès de Reynald Caron, selon M. Pernès, qui a remis à Mme Caron son livret de famille.

Reynald Caron, qui habitait à Rosny-sous-Bois, est mort le 9 avril dernier. Il intervenait dans une rixe entre des jeunes gens et des forains à la Foire du Trône lorsqu'il a été poussé contre la nacelle d'un manège. Son décès a suscité une très vive émotion dans la police et le ministre de l'Intérieur d'alors, François Baroin, avait assisté à ses obsèques.

Le 14 avril dernier, quatre personnes ont été mises en examen à Paris dans le cadre de l'enquête. Un adolescent de 15 ans, soupçonné d'avoir poussé le fonctionnaire, est mis en examen pour "coups et blessures volontaires sur agent de la force publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner".

Un deuxième adolescent, qui a reconnu avoir porté des coups à M. Caron, est poursuivi pour "coups et blessures volontaires sur un représentant des forces de l'ordre". Les deux sont écroués.

Deux autres jeunes hommes, à l'origine de l'altercation avec les forains qui a entraîné l'intervention des gardiens de la paix, ont été mis en examen pour "violences en réunion" et laissés en liberté sous contrôle judiciaire. L'instruction est toujours en cours.


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