August 2, 2007

Un contrat d'armement de 168 millions d'euros


SAO PAULO (AFP) - L'enquête sur l'accident de l'Airbus A320 à Sao Paulo le 17 juillet va tenter d'établir si les problèmes de freinage de l'avion ont été provoqués par une erreur de pilotage ou une défaillance technique, après la révélation du contenu des boîtes noires.

Paris et Tripoli auraient signé un contrat d'armement de 168 millions d'euros
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 02.08.07

Alors que Bernard Kouchner a démenti une nouvelle fois l'existence de contreparties dans la libération des infirmières bulgares, un responsable libyen a affirmé qu'un contrat d'armement de 168 millions a été signé, jeudi, avec la France.

(...) Le démenti apporté par Nicolas Sarkozy, mercredi, à l'existence d'éventuelles contreparties françaises n'avait pas apaisé les interrogations du Parti socialiste et du Parti communiste. La gauche a continué, jeudi, de demander des explications sur cette affaire et dénonçait un "troc" avec un "Etat voyou".


PARIS (AFP) - La gauche a de nouveau réclamé jeudi la "transparence" sur d'éventuelles contreparties à la libération des infirmières bulgares en Libye, après les déclarations d'un fils du colonel Kadhafi sur un contrat d'armement avec la France, démenti par les autorités françaises.

(...) Mercredi, le président de la République avait assuré qu'il n'y avait eu "aucune" contrepartie aux libérations, tandis que M. Martinon déclarait qu'"il n'y a pas eu de contrat d'armement signé à l'occasion de la visite de Nicolas Sarkozy en Libye".

André Vallini, porte-parole du groupe SRC (socialiste, radical et citoyen) à l'Assemblée nationale, a trouvé Nicolas Sarkozy "un peu laconique, lui qui aime tellement parler", souhaitant que le chef de l'Etat "s'explique devant les Français".

"Tout ça commence à ressembler à une affaire d'Etat. J'espère que ce ne va pas apparaître comme un mensonge d'Etat", a-t-il ajouté.

(...) A droite, le député UMP Claude Goasguen a accusé le fils Kadhafi "de faire un amalgame pour des raisons de politique intérieure libyenne".

"Je crois surtout que les déclarations de M. Kadhafi fils sont à destination de sa propre opinion publique", a également estimé le président UMP de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski.


PARIS (AFP), 1/8/07 - Un fils de Mouammar Kadhafi a affirmé mercredi qu'un contrat d'armement avec la France et une décision de justice en Grande-Bretagne sur un ancien agent libyen avaient joué un rôle important dans la libération des infirmières et du médecin bulgares détenus en Libye.

Le président Nicolas Sarkozy a immédiatement réaffirmé la position française depuis le début de cette affaire, assurant qu'il n'y avait eu "aucune" contrepartie à ces libérations.

Paris et Tripoli ont conclu le 25 juillet un mémorandum sur un projet de fourniture d'un réacteur nucléaire civil permettant la dessalinisation de l'eau de mer, ainsi qu'un accord dans le domaine militaire, lors d'une visite à Tripoli de M. Sarkozy au lendemain de la libération des infirmières.

Selon des propos du fils du numéro un libyen, Seif el-Islam Kadhafi, publiés par Le Monde, le "coeur du sujet" entre Paris et Tripoli n'est pas ce projet nucléaire, critiqué notamment en Allemagne, mais "l'affaire militaire".

Le premier secrétaire du PS François Hollande a jugé "troublants" ces propos, assurant que "le gouvernement et le président de la République ont manqué à l'effort de transparence qui était attendu".

Selon le fils du numéro un libyen, acteur-clef des négociations sur les infirmières, ce deuxième accord -dont le contenu exact n'a pas été révélé- porterait sur des exercices militaires conjoints, l'achat "à la France des missiles antichar Milan, à hauteur de 100 millions d’euros" et "un projet de manufacture d’armes".

Selon lui, des "représentants" des groupes français Thalès et Sagem "sont en Libye en ce moment même" pour ces contrats.

M. Sarkozy, interrogé sur ces affirmations en marge d'un déplacement mercredi, a réaffirmé qu'il n'y avait eu "aucune" contrepartie à l'élargissement des personnels médicaux bulgares et répondu "non" à la question de savoir si le contrat militaire avait joué un rôle. Il n'a fait aucun autre commentaire.

Une porte-parole du fabricant du missile Milan, MBDA (filiale de BAE Systems, EADS et Finmeccanica), interrogée par l'AFP, n'a pas souhaité commenter.

Thales n'a pas non plus souhaité faire de commentaire, tandis qu'aucun responsable de Sagem n'était disponible pour les commenter.

En 2004, un embargo européen sur les ventes d'armes à la Libye a été levé, mais selon le fils du colonel Kadhafi, "un embargo non dit persistait contre mon pays".

Dans son entretien au Monde, il exprime l'espoir d'un prochain retour en Libye d'un ancien agent libyen Abdel Basset Ali al-Megrahi, emprisonné en Grande-Bretagne pour l'attentat de Lockerbie (Ecosse) qui avait fait 270 morts en 1988.

Ce dernier a été autorisé, fin juin, à faire appel de sa condamnation pour la seconde fois.

"Nous allons bientôt avoir un accord d’extradition avec le Royaume-Uni", dit le fils du dirigeant libyen. "Nos gens", ajoute-t-il en parlant d’officiels libyens, "étaient à Londres il y a un mois environ" pour en discuter.

Les autorités britanniques n'ont pas réagi dans l'immédiat.

Seif el-Islam Kadhafi, qui selon Le Monde assure n’avoir pas cru en la culpabilité des infirmières bulgares, affirme à nouveau "qu’aucun argent libyen" n’a été versé aux familles d’enfants libyens malades du sida, qui ont reçu au total 460 millions de dollars.

"Ce que je peux dire, c’est que les Français ont arrangé le coup. Les Français ont trouvé l’argent pour les familles. Mais je ne sais pas où ils l’ont trouvé", dit-il, refusant de confirmer une intervention du Qatar.

Dès la libération des Bulgares, la France et l'UE avaient remercié le Qatar pour son intervention "humanitaire", tout en refusant de préciser le rôle de l'émirat.


- La gauche dénoncait un « troc » avec un « Etat voyou » -


Posted 18 years, 2 months ago on August 2, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1484/

Re: Un contrat d'armement de 168 millions d'euros
La fausse héritière se rêvait riche
Sans le sou, elle avait signé un compromis de vente pour un château. Elle et son mari ont été condamnés.
Par Stéphanie Maurice
QUOTIDIEN : vendredi 3 août 2007

Elle se présentait comme la fille cachée d’un père aristocrate, potentielle riche héritière. En fait, elle n’a pas le sou vaillant. «C’est un couple qui vit dans un état de pauvreté et qui s’est rêvé riche. Ils ont menti, on les a crus», explique Gérald Lesigne, procureur de la République de Boulogne-sur-Mer. Colette M. et son mari écumaient les agences immobilières et les concessionnaires automobiles de luxe sur la Côte d’Opale. Ils louaient les véhicules au nom de propriétaires de château et visitaient aussi les belles demeures.

«Pirates». Beaucoup ont cru à leur histoire rocambolesque d’héritage, et au magot mirifique de deux millions de livres sterling qu’ils avaient inventé. Jusqu’à signer des compromis de vente. Ainsi, le couple s’était porté acquéreur d’un château hôtel en octobre 2006, se faisant au passage offrir quelques nuits, pour juger du confort de l’établissement. «On a frôlé la catastrophe !, se souvient la propriétaire. Ils étaient passés chercher les clés et j’ai refusé de leur donner avant qu’ils ne règlent le notaire. Et c’est là où on s’est rendu compte. Ce sont des pirates. Ça m’a coûté 20 000 euros, entre l’avocat, les frais notariaux et l’état des lieux.»

Colette M. avait même passé commande de cartes de vœux, avec la photo du château et son nom gravé : l’imprimeur en a été de sa poche.

Cependant, ajoute le procureur «ils n’ont jamais rien tiré de concret de ces mensonges, à part ces quelques nuitées. Ils se sont bornés à séduire leurs contemporains sur leur bonne mine». Pas de poursuites pénales, donc, mais le duo a été condamné à 100 000 euros de dommages et intérêts au tribunal civil. L’affaire laisse pantois à la mairie de Sangatte, leur lieu de résidence. «C’est surtout elle qui présentait assez bien, relate un employé municipal, même si elle était le plus souvent en jogging.»

Avocat berné. Les époux M. ne sont arrivés ici qu’il y a six mois, ils vivaient auparavant en Angleterre. «Là-bas, ils auraient contribué à ruiner un avocat américain, explique-t-on à la PJ de Coquelles. Une aristocrate britannique s’était prise d’amitié pour eux et les avait introduits auprès de cet avocat. Il a fait des recherches à propos de cette histoire d’héritage et en a été pour ses frais.»

Colette M., en garde en vue, n’a pas démordu de son histoire d’héritage. Le procureur soupire : «Ils relèvent d’une mesure de protection.» Un juge pourrait envisager une mise sous tutelle. «Ils sont complètement mythomanes, lâche la PJ. C’est incroyable, leur histoire de fortune imaginaire. Mais la crédulité, on la rencontre à tous les coins de rue.»
Posted 18 years, 2 months ago by Anonymous • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1484/23115/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.