August 3, 2007

André Vallini : « Concessions, contreparties, négociations : il faut y voir clair »


PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy et François Fillon se déclarent favorables à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les relations entre la France et la Libye, "y compris en matière d'armement."




« USA » ? Le Figaro/AP


Aujourd'hui.ma, 19/5/2006 - Après 25 années d'embargo drastique, Washington rétablit ses relations diplomatiques et commerciales avec Tripoli. La Libye, guidée par Kadhafi depuis 1969, passe ainsi du stade d'Etat-voyou terroriste à celui de sage élève des Etats-Unis. La réconciliation entre les deux Etats est désormais totale. Les échanges commerciaux vont pouvoir reprendre légalement entre les Etats du Nord -impatients de pouvoir s'approvisionner en pétrole libyen- et Tripoli qui accueillera prochainement une ambassade au drapeau étoilé. Une nouvelle page s’ouvre entre la Libye et les Etats-Unis. Le blocus est officiellement levé. Le Guide voit son pays disparaître de la liste rouge américaine mentionnant les Etats terroristes. La secrétaire d'Etat américaine, Condoleeza Rice, a annoncé lundi 15 mai la levée des sanctions réservées à la Libye depuis 1979. "Je suis heureuse d'annoncer que les Etats-Unis reprennent des relations diplomatiques complètes avec la Libye. La Libye sera également retirée de la liste annuelle des Etats qui ne coopèrent pas complètement avec les efforts antiterroristes des Etats-Unis". Tripoli redevient donc fréquentable aux yeux de la Maison-Blanche "reconnaissante de l'engagement de la Libye dans sa renonciation au terrorisme". Washington entend bien marquer le coup en plaçant la Libye désormais comme exemple à suivre. La Corée du Nord, l'Iran ou encore la Syrie et le Soudan savent vers qui se tourner et s'inspirer pour s'attirer l'œil bienveillant des Etats-Unis. Cette confiance retrouvée est le fruit d'un travail de longue haleine. Les années 80 plaçaient la Libye et son Guide comme chef de file d'un mouvement terroriste anti-américain. (...) Libéralisation économique et ouverture aux investissements étrangers en constituent les ingrédients majeurs, se substituant à l'ex-politique socialiste. Après vingt ans d'isolement, la Libye a besoin d'investissements, de transferts de technologies pour moderniser ses infrastructures. Or, la Libye vit d'une économie de rente basée sur les hydrocarbures. Cela tombe bien, les Américains en sont friands. Antichambre de la diplomatie, l'économie semble quelque peu guider cette réconciliation.

28/7/2007, Israelvalley.com, édito - Aux yeux d’Israël le Colonel Kadhafi est un homme dangereux. Selon des sources publiques en Israël, les services du Mossad sont derrière lui en permanence et analysent tous ses propos et actions. Les Américains ont un avis similaire sur Kadhafi. La CIA ne le lâche pas une minute.

PARIS (AP) - Face aux critiques de l'opposition sur le manque de transparence de l'Elysée, le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer s'est dit vendredi "très favorable" à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les négociations autour de la libération des personnels soignants bulgares.

Il répond ainsi à une demande exprimée vendredi matin par le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande. Sitôt rendue publique, cette initiative a reçu le soutien, en moins d'une heure, de Matignon et de l'Elysée.

"La France a joué un rôle actif et décisif dans la libération des infirmières et du médecin bulgares. Ce doit être un motif de fierté pour notre pays et pour l'Europe", estime Bernard Accoyer dans un communiqué diffusé vendredi. Il juge néanmoins qu'une commission d'enquête parlementaire "apportera toute la transparence sur ces questions, et répondra également au même souhait de transparence des plus hautes autorités de l'Etat".

Le président Nicolas Sarkozy "est favorable à l'initiative de Bernard Accoyer", a précisé dans la foulée un communiqué de l'Elysée. "Les travaux de cette commission permettront de confirmer toutes les déclarations faites par les autorités françaises et de mettre en valeur l'exemplarité de leur action".

Dans un communiqué, le Premier ministre François Fillon "se félicite" aussi de cette position de M. Accoyer. "Cette commission permettra d'illustrer l'absence d'ambiguïté du comportement du gouvernement français, qui peut être fier d'avoir contribué sans contrepartie à la libération des infirmières bulgares", affirme le chef du gouvernement.

"Dans le même temps, le gouvernement ne saurait interdire l'aboutissement de négociations commerciales engagées depuis longtemps, dès la levée de l'embargo à l'égard de la Libye, validée au plan international", ajoute-t-il.

Le patron du PS François Hollande avait demandé vendredi matin la création d'une commission d'enquête parlementaire qui puisse "faire le clair sur ce qui est de l'ordre de l'accord commercial" et de la "négociation", après la libération des Bulgares et l'annonce de contrats d'armement avec la Libye.

"Comment peut-on admettre dans une démocratie, que Nicolas Sarkozy voudrait 'transparente', c'est son mot, que ce soit le fils (Saïf) Kadhafi qui nous annonce un contrat d'armement signé, quand le ministre des Affaires étrangères n'en sait rien et que le ministre de la Défense, lui, parle pour le moment d'une lettre d'intention?", s'est interrogé le patron du PS.

Il a demandé que, "au-delà" des auditions "des ministres qui ne savent rien, Bernard Kouchner et peut-être Hervé Morin", "qu'on entende tous les protagonistes" de l'affaire, en l'occurrence le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, qui est allé en Libye, "et même Mme (Cécilia) Sarkozy puisqu'elle a joué son rôle".

"On a des informations successives qui nous sont données au compte-gouttes, qui viennent de Libye, du gouvernement. M. Kouchner dit des choses, M. Morin ajoute d'autres choses; entre les deux M. (David) Martinon (...) dit encore d'autres choses. Bref, tout cela est assez confus, tout ça sème le trouble dans l'opinion", a renchéri le député PS André Vallini. "Concessions, contreparties, négociations: il faut y voir clair", a-t-il réclamé.

Alors que Tripoli affirme que la Libye a signé deux contrats pour l'achat de missiles et d'équipements de communication avec des entreprises françaises à hauteur de 296 millions d'euros (405 millions de dollars), le ministre français de la Défense Hervé Morin a déclaré vendredi matin que ces deux contrats ne sont "pas signés formellement" tout en confirmant l'existence d'une "lettre d'intention". Pour sa part, EADS précise qu'un contrat de missiles antichar Milan va être bientôt conclu et qu'un autre portant sur un système radio "est en voie de finalisation".


- Bernard Accoyer s'est dit vendredi « très favorable » -


Posted 18 years, 2 months ago on August 3, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1489/

Re: André Vallini : « Concessions, contreparties, négociations : il faut y voir clair »
TRIPOLI (AFP) - Le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a affirmé samedi à l'AFP que le contrat d'armement signé par la Libye avec une filiale d'EADS n'était "pas une contrepartie" à la récente libération des infirmières et du médecin bulgares.

"L'accord d'armement signé entre la Libye et la France n'est pas une contrepartie en échange de la libération des infirmières", a-t-il déclaré, en pleine polémique sur d'éventuelles contreparties données à la Libye pour la libération du personnel médical bulgare.

"Je n'ai pas lié la libération des infirmières et l'achat par la Libye de missiles Milan", a affirmé Seif al-Islam, faisant allusion à son entretien avec le quotidien français Le Monde publié mercredi. "C'est inadmissible qu'une telle affaire humanitaire fasse l'objet d'un troc", a-t-il dit.

Il a ajouté que les négociations pour ce contrat d'armement "avaient commencé il y plus de 18 mois".

"Quant à la coopération entre Paris et Tripoli dans le nucléaire, elle avait commencé avant même la visite de (l'ancien président français Jacques) Chirac en Libye en 2004", a-t-il dit.

"Ceux qui veulent règler leur compte avec le (président français Nicolas) Sarkozy le font par jalousie envers son succès dans sa médiation" qui a conduit à la libération des infirmières, a estimé Seif al-Islam.

Paris et Tripoli ont conclu un mémorandum sur un projet de fourniture d'un réacteur nucléaire civil, ainsi qu'un accord dans le domaine militaire, dont le contenu exact n'a pas été rendu public, lors d'une visite de M. Sarkozy à Tripoli le 25 juillet, au lendemain de la libération des infirmières.

L'opposition a accusé alors le gouvernement français de n'avoir pas fait preuve de "transparence", et soupçonne que la libération des infirmières, détenues pendant plus de 8 ans, ait pu faire l'objet d'un marchandage secret avec Paris.

La polémique a enflé vendredi après l'annonce par Tripoli de la signature d'un contrat d'armement avec EADS pour l'achat de missiles Milan pour 168 millions d'euros et pour un système Tetra de communication radio pour 128 millions d'euros.

"Ces petits contrats n'ont pas été soumis à des conditions", a réitéré Seif al-Islam, se demandant: "pourquoi la Libye n'a pas libéré les infirmières après la visite fin mai de Tony Blair (alors Premier ministre britannique), au cours de laquelle il a signé le plus grand contrat d'hydrocarbures dans l'histoire du pays".

A cette occasion, des accords de défense et d'extradition avaient été signés, ainsi qu'un accord de 900 millions de dollars avec la compagnie pétrolière britannique BP pour des opérations d'exploration de gaz en territoire libyen.

"Il y a eu également d'autres accords avec l'Italie et la Russie", a ajouté Seif al-Islam sans donner plus de précisions.

Envoyer cette dépêche par mailEnvoyer cette dépêche par messagerie instantanéeVoir la version imprimableBloguezPoster un commentaire
Posted 18 years, 2 months ago by Anonymous • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1489/23122/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.