August 10, 2007

Jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat


Au 12 septembre 2006, « Ah, les relations professionnelles », avec les références d'un article de Libé et quelques uns de mes commentaires, extrait... « Pourquoi passer par les circuits conventionnels et les voies de justice lorsque les relations professionnelles permettent d'aboutir aux fins visés ? Désignez un enfant, usez des bons dispositifs et le tour est joué, la blanchisserie nationale s'occupe du reste, dans l'intérêt de l'enfant. »

L’adoption navigue entre homologation, trafic et corruption
Article de l'Humanité paru le 10 mars 2004
International - Haïti - Extraits

Le nombre d’enfants adoptés en France est en constante progression. Malgré les efforts, le trafic continue de fleurir.

Entre 1979 et 1997, 43 871 enfants, originaires de 67 pays, ont été adoptés par des familles françaises. En 1997, 3 528 visas ont été délivrés. Ces chiffres sont en constante augmentation avec une modification des pays d’origine liée à la conjoncture politique internationale et aux lois adoptées par les États.

(...) Mais l’autre face de la monnaie est la possible intervention de circuits parallèles, mercantiles, non contrôlés. En Haïti, l’un des pays les plus pauvres du monde, les conditions d’adoption sont théoriquement sévères. La corruption inhérente au pays, lève cependant bien des obstacles. Après le scandale de l’arrestation, il y a quelques jours, de Rose-Andrée Bony, directrice de l’IBS, à la frontière dominicaine, en possession de plus d’un million de dollars, des directrices de crèches ont reconnu qu’elle les faisait chanter, en particulier pour homologuer les crèches. "Elle nous demandait beaucoup d’argent, explique l’une d’entre elles, et ensuite elle faisait attendre jusqu’à huit mois sans donner d’explication, elle voulait plus d’argent. On en a bavé avec elle. Elle est à nouveau en Haïti et on ne sait pas si elle va revenir à l’IBS avec un dossier aussi lourd ! Tout dépendait d’elle pour l’autorisation d’adoption et aucune ambassade n’accepte de dossier sans cette autorisation. Pour le passeport, c’est pareil, les papiers restent deux mois et se perdent."

(...) Un adoptant "légal" devra payer près de 7 000 euros (2 000 pour les avocats, le reste pour la crèche) pour pouvoir adopter un enfant haïtien, sans compter les frais de voyage et de séjour. Beaucoup d’ambassades, en particulier celle de France, sont très strictes sur les règles à respecter mais cela ne les empêche pas d’avoir des doutes sérieux sur certains dossiers (une mère morte en 1997, déclarant une naissance en 2000 ; des enfants nés à quatre mois d’intervalle de la même mère ; une femme née en 1920 déclarant un enfant en 2003 ; abandons multiples par un même père).

AFP, 10 août 2007 - Un groupe de 47 enfants haïtiens âgés de deux à sept ans ont été rendus mercredi à leurs parents qui les avaient confiés à des trafiquants d'enfants destinés à l'adoption, a indiqué vendredi à Genève l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Les enfants, originaires de la région misérable de Grande Anse (sud-ouest d'Haïti), étaient retenus dans un centre d'accueil à Port-au-Prince dans le quartier de Jérémie, a indiqué à la presse Jemini Pandya, porte-parole de l'OIM.

Dans des conditions de vie déplorables, ils y attendaient une adoption éventuelle depuis six mois à deux ans, selon l'OIM. Ils souffraient de malnutritition, et pour certains de maladies de peau ou de retards de croissance, a indiqué à l'AFP Mme Jemini Pandya.

Les enfants avaient été confiés aux trafiquants contre des promesses d'aides et de soins aux enfants. Les parents, ne voyant venir aucune aide et informés du traitement inhumain infligé à leurs enfants ont porté plainte en 2006 contre le directeur du centre avec l'aide d'ONG humanitaires.


Ce n'est que fin juillet dernier qu'un tribunal haïtien a ordonné la restitution des enfants à leurs parents.

Selon l'OIM, au moins quarante enfants sont toujours aujourd'hui dans ce centre d'accueil.

Les enfants rendus à leur famille ont reçu une assistance médicale et psychologique et leurs familles recevront pendant un an une aide de l'OIM pour leur scolarisation. L'organisation a indiqué qu'elle fournira également des micro-crédits aux familles ainsi que des formations pour leur permettre de mettre sur pied des activités leur permettant d'améliorer leurs situation financière.

Les familles de Grande Anse ont généralement entre six et huit enfants auxquels elles n'ont pas les moyens d'offrir l'accès à l'enseignement ou aux soins de santé, a indiqué l'OIM.

Selon l'institut gouvernemental haïtien chargé de l'aide sociale, qui supervise notamment les procédures d'adoption, "beaucoup de centres d'accueil sont impliqués dans le trafic d'enfants en vue de leur adoption à l'étranger", mais les autorités haïtiennes indiquent manquer de moyens pour mener des enquêtes et fermer les établissements impliqués.

Selon un rapport de l'Unicef et de l'ONG Terre des hommes de 2005 cité par l'OIM, le nombre de crèches qui participent à ce trafic d'enfants a connu une croissance spectaculaire à Haïti au cours des dernières années, avec des prix d'adoption allant jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat.

Les pays européens, au premier rang desquels la France, sont les principaux pays destinataires des enfants adoptés à Haïti
, a indiqué à l'AFP la porte-parole de l'OIM.

L'organisation a indiqué avoir contribué au retour dans leurs foyers de 121 enfants "victimes de trafic" au cours des deux dernières années.


PARIS (AP), 21 janvier 2007 - Cinquante-six prévenus, à majorité bulgares, seront jugés à partir de lundi par le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour le trafic de 22 nouveau-nés bulgares vendus entre 2003 et 2005 à des couples qui ne pouvaient avoir d'enfants.

(...) Vingt-deux nourrissons ont ainsi été vendus entre 2003 et 2005 à des couples, le plus souvent des gens du voyage. Ceux-ci ont mis en avant des maladies génétiques ou l'impossibilité d'avoir des enfants pour justifier de telles pratiques.

Dans cette affaire, aucun cas de maltraitance n'a été signalé. Placés dans un premier temps en famille d'accueil, les enfants ont regagné au bout de quelques mois le domicile de leurs "vrais-faux" parents. Certains ayant même engagé des procédures d'adoption, a-t-on indiqué de source judiciaire.


- Entre homologation, trafic et corruption -


Posted 18 years, 2 months ago on August 10, 2007
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Re: Jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat
> les autorités haïtiennes
> indiquent manquer de moyens
> pour mener des enquêtes et
> fermer les établissements impliqués.

La crise budgétaire au Malawi retarde l'adoption de David par Madonna

La crise budgétaire qui paralyse le Malawi empêche de mener une inspection au domicile de la star américaine Madonna, étape indispensable pour achever le processus d'adoption qu'elle a entamé pour un petit Malawite, a-t-on appris samedi de source officielle à Blantyre.

"Nous n'avons pas les ressources financières pour une inspection, mais il faudra que nous la menions à bien dès que le gouvernement aura l'argent", a déclaré à l'AFP le directeur des services de l'Enfance au sein du ministère malawite des Femmes et des Enfants, Penston Kilembe.

Madonna et son mari Guy Ritchie devaient être interrogés en juillet à leur domicile à Londres dans le cadre de la première des deux visites prévues de l'inspecteur, destinées à vérifier si le couple forme une famille convenable pour adopter le bébé, David Banda.

"Le gouvernement devrait avoir de l'argent pour les enfants", a déploré M. Kilembe, à qui la justice malawite a confié l'inspection.

Le Malawi est sans budget en raison d'une crise entre le gouvernement minoritaire du président Bingu wa Mutharika et l'opposition.

Le ministre de tutelle de l'inspecteur, Kate Kainja, en voyage privé à Londres, a refusé que Madonna finance le voyage, estimant qu'elle devait "consacrer son argent à David", selon le quotidien britannique Sun.

Madonna a engagé une procédure d'adoption de David Banda, dont elle a obtenu provisoirement la charge en octobre 2006, pour une durée de 18 mois. Le jugement désignait M. Kilembe comme l'inspecteur en charge des visites.

20Minutes.fr avec AFP, éditions du 11/08/2007
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Re: Jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat
PARIS (AFP) - Plus d'un quart des hôtels, cafés ou restaurants fraudent l'Urssaf en faisant travailler des salariés non déclarés, selon les résultats d'un vaste contrôle inédit réalisé dans toute la France à l'été 2005 par les Urssaf, chargés de collecter les cotisations sociales.

Sur près de 2.400 établissements contrôlés, 26,5% étaient en infraction, 3% étaient suspectés de fraude et près d'un salarié sur dix était employé au noir, indique le Bilan 2006 de la lutte contre le travail illégal, réalisé par l'Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) qui fédère les Urssaf, et dont l'AFP s'est procuré un extrait.

"La fraude est relativement homogène sur l'ensemble du territoire, à l'exception de l'Ile-de-France et des départements d'outre-mer" où "les taux de fraude sont très importants" avec respectivement 61% et 48% des établissements en infraction, constate l'Acoss.

Le taux de fraude est également "élevé" dans le nord-est (Alsace, Lorraine, Franche-Comté) où il atteint 26%, ainsi que sur le littoral et l'arrière-pays méditerranéen (Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Corse) où il est "de l'ordre de 30%".

Les contrôles ont été réalisés en 2005, du 1er juillet au 30 septembre, selon une méthode inédite, qui participe du renforcement général de la lutte contre le travail illégal depuis trois ans.

Les inspecteurs de l'Urssaf ont quadrillé le territoire national en choisissant au hasard des entreprises parmi un échantillon représentatif de l'hôtellerie-restauration, ce qui donne "un reflet relativement révélateur de la réalité", souligne-t-on à l'Acoss.

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Re: Jusqu'à 10.000 dollars, destinés surtout à payer les frais d'avocat
AEROPORT.
Salle de prière et tripot clandestins à Roissy
dimanche 12 août 2007 | Le Parisien

Les chauffeurs de taxi ont détourné l'usage des salles de repos mises à leur disposition. Une situation suffisamment inquiétante pour que la police de l'air et des frontières intervienne.

LES TAXIS parisiens, à qui il est réservé, le surnomment « Guantanamo ». Une allusion à la hauteur du grillage le ceinturant et à sa situation excentrée. Jusqu'à 6 000 véhicules par jour transitent sur cet immense parking, véritable base arrière d'où est régulée la desserte des terminaux de l'aéroport.

Les chauffeurs y tuent le temps entre deux courses. Un restaurant et une salle de télévision ont été mis à leur disposition par Aéroports de Paris. Et plus récemment, deux salles de repos. C'est là que les choses se gâtent. Car une visite dans les préfabriqués laisse peu de place au doute : les lieux se sont bien éloignés de leur vocation première. La première salle a pris des allures de salle de jeux clandestine, tandis que l'autre sert de salle de prière. Une réalité confirmée par deux récentes descentes de la police de l'air et des frontières.

« Ça ne dure pas plus de dix minutes »

Les lieux de culte musulmans officieux ont été fermés il y a un an sur Roissy par le ministère de l'Intérieur, au profit de trois lieux de prière multiconfessionnels. Le lieu de prière improvisé des chauffeurs est passé entre les mailles du filet. « Ici, il n'y a rien d'organisé, précise Saci, musulman pratiquant, taximan depuis dix-sept ans. Ça dépend de l'heure et de qui est là. On se retrouve entre habitués, on installe nos tapis et on prie ensemble. Ça ne dure pas plus de dix minutes. » Pour les ablutions, il faut aller à l'autre bout du parking, aux robinets des toilettes, afin d'avoir de l'eau et de se laver.

« Au début, on a voulu mettre les sièges sur le côté, confie Saci. On avait même installé un bout de moquette. Mais les responsables d'ADP n'étaient pas d'accord. Ils ont tout enlevé et scellé le banc au milieu de la pièce. » Une version que ne confirme pas ADP, qui ne s'exprime pas sur le sujet, si ce n'est pour déclarer « ne pas être responsables de ce qui se passe dans ces locaux ». L'imam Hazem el-Shafei, responsable du culte musulman sur Orly et Roissy, calme le jeu : « Il s'agit d'une simple initiative de chauffeurs. Rien de plus. Beaucoup prient dans leur coin, dehors, sur le trottoir. Bien sûr qu'on aimerait avoir un maximum de lieux, mais ce n'est pas possible. La sécurité doit primer. » Nordine Dahmane, de la CFDT, rêve un peu et précise : « Il faudrait faire la même chose pour les catholiques, les juifs... Mais contrairement à d'autres religions, les musulmans doivent suivre des horaires de prière très stricts, cinq fois par jour. »

Le tripot, lui, fonctionne 24 heures sur 24. Il est à peine 9 heures du matin, les joueurs de cartes s'affrontent au rami, le poker du taximan. « Le casino clandestin a toujours existé chez nous, raconte un chauffeur, mais ça a commencé à prendre des proportions inquiétantes, avec des mises qui pouvaient aller jusqu'à 300-400 € . Certains n'avaient plus de limites : ils ne travaillaient que pour financer leurs parties de cartes. D'autres y passaient leur journée. »

Les deux descentes de la police de l'air et des frontières, en mai et en juin, semblent avoir fait leur effet. « Quand ils sont venus, ils ont renversé les tables pour nous faire peur. C'était du bidon, personne n'a été arrêté », se souvient un chauffeur. Mais le message est passé. Les billets ne circulent plus sur les tapis verts « façon Las Vegas ». On compte les points pendant la partie. Le règlement vient ensuite, dehors, sur le parking. Pas vu, pas pris. A côté, les tapis de prière attendent leurs propriétaires pour 13 heures.
Posted 18 years, 1 month ago by Anonymous • • • Reply
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