August 14, 2007

Quarante-six ans jour pour jour après la construction du Mur de Berlin


PARIS (AP) - Les avocats du petit Ivan, 12 ans, gravement blessé le 9 août à Amiens (Somme) alors qu'il fuyait la police, ont réclamé mardi que l'Etat assume sa responsabilité dans l'affaire et qu'une instruction soit ouverte.

PARIS (AFP) - Un journaliste sportif italien de télévision agressé dimanche dans le métro parisien par deux voleurs qui ont pris la fuite se trouvait toujours dans un état de "mort cérébrale" mardi soir, alors que le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire.

(...) La station du métro aérien Bir Hakeim, près de la tour Eiffel, est l'une des dernières à Paris à ne pas être équipée de caméras, ni sur les quais, ni dans les couloirs, ce qui selon une source proche du dossier annonce une "enquête longue et difficile".


NouvelObs, extrait - "Noir sur blanc"

Le dernier dirigeant communiste de la RDA, Egon Krenz, a été condamné en 1997 à une peine de six ans et demi de prison pour la mort de quatre personnes tuées par des gardes-frontières le long du mur de Berlin dans les années 1980. Wolfgang Tiefensee, ministre responsable des Länder de l'ex-RDA, a déclaré qu'il était "historiquement avéré que l'ordre criminel de tirer existait". "Mais les documents découverts semblent maintenant confirmer cela noir sur blanc", a-t-il dit au journal Die Welt. (Reuters)

BERLIN (AFP) - Quarante-six ans jour pour jour après la construction du Mur de Berlin, la mise au jour d'un ordre de tir de la Stasi, la police secrète de l'ex-RDA, est venue rappeler avec éclat la dureté de la dictature communiste, alors que son souvenir tend à s'émousser.

"Le document de la honte", a titré Bild
, quotidien le plus lu d'Allemagne, à propos du papier jauni exhumé des archives de la Stasi, qui appelle à tirer sur des personnes tentant de fuir la RDA, et au besoin sur des femmes et des enfants.

Cet ordre interne, donné à une unité de la Stasi, prévoyait la capture et, à défaut, la liquidation des fugitifs qui s'enfuyaient vers l'ouest avec leur famille: "N'hésitez pas à faire usage de votre arme à feu, même en cas de violation des frontières par des femmes et des enfants, souvent utilisés par les traîtres".

Alors que l'Allemagne commémore la construction du Mur pour la 18ème fois depuis sa réunification, cette directive --dont l'existence était déjà connue des experts mais avait été oubliée-- a suscité une grande émotion.

Le porte-parole adjoint du gouvernement, Thomas Steg, a rappelé lundi que "le travail politique sur l'histoire de la dictature du Parti unique SED, même s'il a bien progressé ces dernières années, n'est pas fini et ne doit pas être interrompu. L'Etat fédéral, a-t-il promis, continuera à mettre à disposition des fonds importants pour le permettre".

De jeunes conservateurs de la CDU d'Angela Merkel ont déposé symboliquement de faux morceaux de mur et des barbelés devant le siège du parti Die Linke (La Gauche), deuxième formation d'opposition au Bundestag formée en majorité d'anciens communistes de RDA.

De son côté, le parquet de Berlin envisage la réouverture d'une procédure judiciaire sur les tirs à la frontière inter-allemande.

Egon Krenz, qui dirigeait le parti unique au moment de la chute du Mur en 1989 et a ensuite été emprisonné, s'est efforcé de défendre l'ancien régime de RDA: "Il n'y a pas eu d'ordre de tirer. Un tel ordre aurait aussi été en contradiction avec les lois de la RDA".

Mais le vice-président social-démocrate du Bundestag, Wolfgang Thierse, ancien dissident de l'ex-RDA, l'a renvoyé dans les cordes: "Que l'on puisse continuer à répéter ces affirmations mensongères et embellir la réalité, je trouve cela totalement odieux au vu des centaines de victimes!"

L'exhumation de ce document survient alors que perdure depuis la réunification un sentiment d'"Ostalgie" (nostalgie de la RDA) dans l'est de l'Allemagne, déçue de n'avoir pas connu "les paysages florissants" promis le chancelier Helmut Kohl en 1990. Des sondages ont montré que certains habitants de la RDA regrettaient le Mur.

D'anciens de la Stasi tentent aussi subrepticement de redorer le blason du régime communiste et contredire les témoignages des victimes. Emmenés par Wolfgang Schwanitz, le dernier numéro un de la Stasi en 1989/90, quelque 200 vétérans avaient perturbé en mars 2006 une réunion dans l'ancien centre de détention berlinois de Hohenschönhausen, lieu de mémoire des crimes du régime communiste.

Fin 2006, les obsèques du super-espion Markus Wolf avaient rassemblé de nombreux anciens responsables de la Stasi. Avec son image d'espion sympathique, Wolf contribuait à donner une image moins sombre du régime.

Néanmoins, la volonté des Allemands de connaître la réalité demeure grande, comme l'a montré le succès allemand du film "La Vie des Autres" de Florian Henckel von Donnersmarck, sur l'histoire d'un espion repentant de la Stasi.

Les victimes du régime de RDA entre 1945 et 1989 se situeraient entre 700 et 1.245. Quelque 80.000 Allemands de l'Est auraient été emprisonnées entre 1949 et 1989.


- « Le document de la honte », a titré Bild -


Posted 18 years, 2 months ago on August 14, 2007
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