November 4, 2005

Faire fi de l'opprobre


Le Juge des enfants a bien reçu et a même revu en audience mes deux plus récentes lettres à son attention, extrait et introductions avec le prénom de l'enfant remplacé par « ma fille » :


Recommandé A.R. 3466 2694 2FR
Le 28 septembre 2005,

Début septembre 2005, j’ai constaté que ma fille, douze ans, partageait à nouveau sa chambre au château de Vaucelles avec une jeune majeure. J’ai signalé cela à la direction de l’établissement gardien et ça n’a pas été pris en compte malgré les motifs avancés. De telles conditions de communauté de vie – entre une préadolescente qui entre au collège et une jeune majeure déscolarisée – ne sont pas favorables à ma fille. En effet, ma fille doit pouvoir se reposer de ses journées, en prévision de l’école, les lendemains. Elle s’est elle-même à nouveau plainte, comme début 2004, aux éducateurs mais malgré cela cette cohabitation lui est imposée, comme lorsque ma fille était en primaire.

Ma fille s’est aussi plainte récemment parce que cette jeune majeure reçoit parfois un garçon : celui-ci passerait « toutes les nuits », « à onze heure », « par la fenêtre » de leur chambre pour y retrouver la jeune majeure… L’exhibition sexuelle imposée à un mineur de douze ans est réprouvée par la loi.


Recommandé A.R. 3466 2938 2FR
Le 17 octobre 2005,

Ce mardi 4 octobre 2005 l'école m'a informé d’une absence de ma fille excusée par une blessure. Ma fille et un autre enfant se seraient battus au sein de l'établissement gardien. Cet incident fait suite au manque de sommeil et aux agressions sexuelles dont s'est plainte ma fille et dont elle n'est absolument pas à l'initiative (voir ma lettre du 29 septembre en copie). Puis ce jeudi 6 octobre 2005 ma fille a eu une « panne de réveil », ma fille m’a expliquée qu’elle avait été réveillée dans la nuit par les deux jeunes majeurs et « leurs bisous »…
Ma fille a souvent ainsi été rendue plus difficile par les attitudes, réponses et décisions arbitraires du service gardien. Celui-ci ne me parait pas approprié à sa situation du fait des dangers auxquels ma fille est exposée.
L'établissement gardien et le psychanalyste clinicien expert de la petite enfance missionné par le Juge des Enfants ont simplement rapporté que ma fille « se fait » blesser.

Il n'y a strictement aucun élément matériel au dossier qui justifie la mesure de protection de tiers et de leurs intérêts ordonnée ce 4 novembre 2005 par le Juge des Enfants.

Je vais faire fi de l'opprobe tout comme Juppé qui, lui, avait reconnu avoir commis des erreurs là où il y avait des éléments materiels.

Début septembre 2005 l'établissement gardien aurait du revoir les conditions de chambrée mais il ne l'a pas fait. Fin septembre 2005 le Juge des Enfants aurait du intervenir et faire revoir les conditions de chambrée. Mi octobre 2005 le Juge des Enfants aurait du intervenir.

Aujourd'hui, début novembre 2005, Le Juge des Enfants attend de pouvoir ordonner une mesure de sauvegarde à mon encontre car je suis nuisible aux institutions : je m'exprime alors que depuis janvier 2003 les institutions m'intiment de me taire et de ne plus écrire.

1850.

Juppé a déjà manqué à sa promesse de se retirer immédiatement de la vie publique en cas de condamnation. Au lieu de cela, à peine le verdict de sa culpabilité rendu, il a aussitôt fait appel du jugement et dit qu'il annoncerait sa décision quatre jours plus tard. Ces quatre jours ont été le théâtre d'une campagne orchestrée par Chirac- lui-même menacé par des procédures juridiques similaires en 2007, date à laquelle son mandat présidentiel s'achève et par là même son immunité - pour convaincre son ancien premier ministre tombé en disgrâce de s'attaquer au pouvoir judiciaire et de faire fi de son opprobre. La machine du parti a déchaîné une campagne de dénigrement du jugement et des juges qui l'avaient rendu et pour ce faire a eu accès à un temps d'antenne illimité.

Dans Le Monde du 4 février on peut lire : 'La prise illégale d'intérêt pour laquelle Alain Juppé est condamné est très simplement décrite ainsi par les juges de Nanterre : de septembre 1990 à mai 1995, alors qu'il avait la charge et la responsabilité de contrôler et d'ordonner les dépenses afférentes aux employés de la ville, il a présenté lors du vote des budgets annuels de la Ville de Paris une masse salariale comprenant les dépenses afférentes à sept personnes 'qu'il savait être en réalité mises à la disposition du RPR'.'

Source : www.wsws.org


Alain Juppé a par ailleurs reconnu avoir "commis des erreurs, peut-être des fautes", mais "qui n'en a pas commis?". "Pendant vingt ans, tous les partis politiques ont eu des difficultés pour organiser leur financement, tous. Beaucoup ont été condamnés, pas tous", a-t-il souligné.
"Beaucoup d'organisations syndicales ont eu recours à (...) des emplois fictifs. Toutes n'ont pas été condamnées. Ca tombe sur moi, très bien", mais "je trouve que c'est un peu trop", a-t-il dit.
Alain Juppé a qualifié les attendus du jugement du tribunal de Nanterre de "terribles". "Je m'étais préparé à toutes les hypothèses, mais pas celle-ci" et "la décision du tribunal de Nanterre m'a bouleversé".
"Je n'ai pas le sentiment d'être ni un bouclier ni un fusible", a-t-il répondu alors qu'on lui demandait s'il pensait servir de paravent à Jacques Chirac. "J'assume mes responsabilités et je ne me défausse jamais, ni par en dessous, ni par en dessus".

Source : Nouvel Obs


Face à ce déchaînement, beaucoup dans les milieux judiciaires se sont montrés inquiets devant cette nouvelle marque de défiance de la classe politique.
« Il y a depuis quelques jours des attaques inadmissibles de responsables publics contre les magistrats », a estimé Dominique Barella, président de l’Union syndicale des magistrats (USM).
« Encore une fois, cette affaire prouve que la classe politique française continue de croire que la loi ne s’applique pas à elle. Dans ce dossier, la justice n’a fait que son travail », a ajouté le patron du principal syndicat de la profession, traditionnellement modéré politiquement.
Au Syndicat de la magistrature (SM, gauche) Aïda Chouk, présidente du mouvement, a vu derrière les critiques exprimées la traditionnelle défiance de la classe politique française face aux juges : « En matière de délinquance de voie publique, on ne se pose pas la question de la légitimité des magistrats ou de la légitimité de leurs jugements. On applique leurs décisions. Ici non : c’est la marque d’une justice à deux vitesses. »

Source : La Voix du Nord

Posted 20 years, 3 months ago on November 4, 2005
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