September 1, 2007

« c'est la première fois que le Taser fait ainsi preuve de défaillance »


BESLAN (AFP) - Les familles des victimes ont réclamé la vérité et appelé le président Vladimir Poutine à faire son mea culpa samedi, trois ans après la prise d'otages dans une école de Beslan (Caucase russe) qui s'est soldée par 332 morts dont 186 enfants.

WASHINGTON (AFP) - Le sénateur républicain américain Larry Craig, impliqué dans un scandale sexuel dans les toilettes publiques d'un aéroport, a annoncé samedi qu'il démissionnait de son poste d'élu de l'Idaho (nord-ouest).

ROTTERDAM (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a assuré vendredi que les moyens pour créer des hôpitaux prisons, notamment pour les pédophiles risquant de récidiver, étaient débloqués, à l'occasion de la visite d'une structure similaire aux Pays-Bas.

"S'agissant des moyens : les moyens ont été débloqués", a-t-elle dit en rencontrant la presse à l'isssue d'un déjeuner de travail avec son homologue néerlandais Hirsh Ballin à La Haye.

"En France, il y a 60.000 détenus. 8.000 d'entre eux sont des délinquants sexuels (...) une centaine d'entre eux sont très dangereux", a ensuite expliqué à Rotterdam (sud-ouest) la ministre à l'issue d'une visite de l'un des 12 hôpitaux prisons, connus sous le nom de centres TBS (ter berschikkingstelling, littéralement centre de "mise à disposition" du gouvernement).

En France, le premier hôpital fermé réservé aux pédophiles jugés dangereux à la fin de leur peine devrait ouvrir en 2009 à Lyon et compter une quarantaine de lits, a rappelé Mme Dati.

Mme Dati s'est également dite intéressée par la possibilité aux Pays-Bas de de prononcer la culpabilité et aussi l'irresponsabilité d'un criminel.

Le système judiciaire néerlandais permet à un juge de déclarer totalement ou partiellement irresponsable un condamné. Le juge peut aussi ordonner son internement en TBS à l'issue ou à la place d'une peine de prison tant qu'il risque de récidiver.

A propos du coût de fonctionnement de tels établissements, 450 euros par jour, soit trois fois plus que celui d'une prison ordinaire néerlandaise, la Garde des Sceaux a demandé rhétoriquement : "qu'est ce qui coûte le moins cher? Est-ce de protéger un mineur?"

"Si la justice ne donne pas comme priorité de protéger les citoyens et en particulier de protéger les mineurs, c'est qu'on a pas compris ce qu'attendaient les Français", a-t-elle ajouté.


Mme Dati, qui avait comme guide la secrétaire d'Etat néerlandaise à la Justice Nebahat Albayrak, a souligné le succès des centres TBS, qui accueillent quelque 1.600 personnes : 15% de récidive après un séjour de 6 ans en TBS, contre 50 à 60% de récidive pour les condamnés quittant la prison.

Le centre Kijvelanden, qui accueille 165 hommes, est organisé comme un véritable hôpital psychiatrique. Les "patients", comme on les y appelle, participent à différents ateliers (bois, musique etc), suivent des thérapies de groupe ou individuelles et rencontrent leur psychiatre au moins une fois par semaine.

Mais la nuit ils sont enfermés derrière des portes électroniquement verrouillées.

Organisé "dans l'objectif d'aider le patient à se réinsérer dans la société, mais tout d'abord pour protéger la société contre le risque de récidive", le traitement procède par phases vers une possible remise en liberté.

Une médication forcée peut intervenir "si le malade constitue un danger pour son entourage, mais cela se fait de façon très réglementée", a expliqué à l'AFP un psychiatre préférant l'anonymat.

Environ un tiers des internés sont des criminels sexuels. On y trouve aussi des psychotiques ou des personnes souffrant de troubles du comportement, comme les pyromanes.

Le système néerlandais a environ 160 cas de "long-séjour", chez qui les traitements ont échoué et qui ne retrouveront sans doute jamais la liberté.


"Il y a là un mélange inquiétant (...) soit une personne est responsable sur le plan pénal, elle purge alors sa peine et doit ensuite être remise en liberté, soit elle est malade et doit être soignée. Sa libération ne doit alors être décidée que par des médecins, avec la possibilité de contester leur décision devant un juge", a estimé Naima Rudloff, du syndicat FO Magistrats, qui accompagnait la ministre.

PARIS (AFP) - Après avoir vainement tenté de neutraliser d'un tir de Taser une femme asiatique sans-papiers armée d'un couteau, une patrouille de police parisienne l'a grièvement blessée par balle alors qu'elle venait de donner trois coups d'arme blanche à un policier, selon la Préfecture de police.

Vers 11H00, les policiers sont appelés dans le restaurant japonais "Yushi", au 129 rue Lauriston dans le XVIème arrondissement, après qu'une des employées eut violemment réagi à une annonce de licenciement.

Selon la version recueillie par un journaliste de l'AFP auprès de la police sur place
, l'employée licenciée, une asiatique sans-papier dont l'identité, la nationalité et l'âge n'ont pas été précisés, s'est saisie d'un couteau de cuisine et a menacé la patronne et plusieurs employés du restaurant, vide de clients à cette heure.

Arrivés sur place, une équipe de la brigade anti-criminalité (BAC) de l'arrondissement parvient dans un premier temps à calmer la situation. Mais, ne parvenant pas à la persuader de lâcher son couteau, elle fait appel à un policier habilité à utiliser le Taser, le pistolet à impulsions électriques (PIE).

Selon Arnaud Buisson, du Syndicat général de la police (SGP-FO), qui s'est rendu sur place, l'arme a bien projeté sur la cible ses deux petits électrodes en forme de crochets, qui se sont bien fixés sur elle, mais la décharge électrique, qui en principe fait tomber instantanément la cible, ne s'est pas déclenchée, pour une raison inconnue.

La femme a profité de cette défaillance pour frapper le policier à trois reprises: une fois à la cuisse, une fois à la main et une fois dans la région du coeur, ce dernier coup ayant été arrêté par le gilet pare-balles, selon les mêmes sources.

Un second fonctionnaire de police a alors fait usage de son arme à feu, blessant grièvement la femme à l'omoplate.

La blessée, conduite à l'hôpital de la Pitié-Salpetrière et dont la vie est en danger, est "dans un état grave mais stable" selon la préfecture. La balle est entrée et ressortie de sa poitrine, mais les médecins craignent que des organes vitaux n'aient été touchés.

Le policier blessé a été transféré à l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).

La première DPJ a été chargée de l'enquête et parallèlement l'IGS, la police des polices, a également ouvert une enquête, comme il est de règle chaque fois qu'un fonctionnaire fait usage de son arme de service.

"Selon les premiers éléments, la légitime défense ne fait aucun doute", a estimé Arnaud Buisson. "S'il y a eu un coup de feu, c'est que la vie de notre collègue était manifestement en danger", a-t-il assuré.

Selon lui, "c'est la première fois que le Taser fait ainsi preuve de défaillance lors d'une opération. Cela pose de graves questions auxquelles nous espérons obtenir des réponses rapides".


- La décharge ne s'est pas déclenchée -


Posted 3 weeks, 4 days ago on September 1, 2007
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Re: « c'est la première fois que le Taser fait ainsi preuve de défaillance »
Canada: restreindre l'usage du Taser

L'organisme de surveillance de la police fédérale canadienne a recommandé que celle-ci "restreignait immédiatement" son usage du pistolet électrique Taser, dans un rapport qui fait suite à la mort en octobre d'un immigrant polonais neutralisé avec cette arme à Vancouver.

Commandé par le ministre de la Sécurité publique Stockwell Day, ce rapport de la Commission des plaintes du public contre la GRC (Gendarmerie royale du Canada) contient 10 recommandations "à mettre en oeuvre immédiatement".

"La GRC doit restreindre immédiatement l'usage de l'arme à impulsions" en la classant désormais dans les armes "à impact", précise la première recommandation.

Actuellement, la GRC considère le Taser comme un simple "dispositif intermédiaire", au même titre que le poivre de Cayenne et qu'elle peut donc utiliser dès qu'un individu est jugé "résistant" à l'autorité.

Cette classification a conduit les policiers à utiliser cette arme "plus tôt qu'il n'est raisonnable de le faire", indique la commission en soulignant l'"usage exponentiel" qu'a connu cette arme depuis que la GRC a été autorisée à l'utiliser, de façon restrictive, en 2001.

Source: AFP
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