September 29, 2007

Ragoun : les habitants visiblement effrayés à l'idée de sortir


Birmanie : le précédent de 1988
Le Monde, le 26.09.07, extrait

Les manifestations de septembre 2007 contre le régime militaire en Birmanie ravivent le souvenir du soulèvement populaire de 1988. Parti d'une contestation étudiante, en mars, avec des revendications d'ordre économique et en faveur de la démocratie, le mouvement avait pris de l'ampleur pour culminer en août. Il avait été réprimé dans le sang par les militaires au pouvoir, les estimations faisant état d'environ trois mille morts.




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Répression en Birmanie par Chapatte • Yahoo!




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RANGOUN (AFP) - L'émissaire de l'ONU Ibrahim Gambari espérait obtenir des "progrès" en Birmanie , où il est arrivé samedi tandis que la junte militaire continuait, apparemment avec succès, d'étouffer le mouvement de protestation populaire.

Après trois jours d'interventions policières et militaires extrêmement musclées contre les manifestants, le bilan officiel demeurait à treize morts, dont un vidéo-journaliste japonais, mais le Premier ministre britannique et des diplomates étrangers considéraient que le nombre de tués était nettement plus important.

Le nombre de protestataires a fortement chuté samedi à Rangoun, vraisemblablement du fait de la répression. La première ville de Birmanie restait quadrillée par les forces de l'ordre et les habitants étaient visiblement effrayés à l'idée de sortir.

Malgré l'interdiction de tout rassemblement, environ 500 manifestants se sont rassemblés près du marché Bogyoke Aung San, également connu sous le nom du marché Scott. Ils se sont dispersés quand les forces de sécurité ont tiré en l'air. Certains d'entre eux ont été arrêtés, ont indiqué des témoins.

Plus tôt une centaine d'autres manifestants avaient bravé les soldats et s'étaient regroupés près du pont Pansoedan où ils s'étaient mis à applaudir, ont raconté ces sources. Les forces birmanes ont alors chargé.

"Ils ont frappé les gens si violemment, je me demandais comment ces personnes pouvaient le supporter", a dit un habitant.

"J'ai vu les forces de sécurité interpeller cinq personnes dans la rue", a-t-il ajouté.

"Les membres des forces de sécurité dépassent en nombre les manifestants dans le centre-ville. Les manifestants n'osent plus venir, vu qu'ils risquent de façon certaine d'être sévèrement frappés et arrêtés", constatait un témoin.

De fait, les avenues de Rangoun sont restées samedi désertes, la plupart des magasins et des commerces étant fermés et la circulation automobile ralentie. Les axes menant aux principales pagodes étaient barrés avec des dizaines de véhicules militaires.

Des milliers de manifestants emmenés par des moines bouddhistes ont par ailleurs marché dans le calme samedi à Pakokku, à 500 kilomètres au nord de Rangoun alors que les forces de sécurité s'étaient fait discrètes, selon des témoins.

Ibrahim Gambari est arrivé dans ce contexte tendu pour convaincre le régime de régler pacifiquement la crise politique en cours. Il devait d'abord s'entretenir à Naypyidaw, la nouvelle capitale birmane, avec des dirigeants de la junte, a indiqué un diplomate occidental.

Son itinéraire n'a pas été précisé mais lors de précédentes visites le diplomate nigérian avait rencontré à plusieurs reprises le chef du régime militaire, le généralissime Than Shwe, et une fois l'opposante et prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, assignée à résidence.

Les informations provenant de Birmanie continuaient à être très parcellaires, la principale liaison à l'internet restant coupée depuis vendredi.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a appelé les autorités birmanes à lui octroyer un plein accès pour la distribution de son aide alimentaire compromise par la situation.

De son côté, le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, a appelé la Chine à faire pression sur la junte birmane pour que cesse la répression, dans une interview au journal dominical allemand Bild am Sonntag.

Selon le quotidien nippon Yomiuri de samedi, le Japon va demander à la Birmanie de punir les responsables de la mort du journaliste japonais tué jeudi à Rangoun.

Un vice-ministre des Affaires étrangères, Mitoji Yabunaka, doit se rendre dimanche en Birmanie pour transmettre la requête de Tokyo à la junte, a précisé le Yomiuri, citant des sources gouvernementales.


- Le nombre de protestataires a fortement chuté -


Posted 18 years, 3 months ago on September 29, 2007
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