October 17, 2007
« Cher pape, ça ne va pas »
Un prêtre italien dénonce, dans une lettre ouverte, le train de vie du pape
LE MONDE | 17.10.07
"Cher pape, ça ne va pas, quoi que puissent te dire tes cardinaux ou tes théologiens..." Ainsi commence la lettre ouverte du père Armando Trevisiol, curé de Carpenedo, près de Venise, publiée dans L'Unita et reprise, mardi 16 octobre, par toute la presse italienne. Son "coup de gueule" porte sur le train de vie du pape, notamment le coût de ses dernières vacances à Lorenzago di Cadore, dans les Dolomites, du 9 au 27 juillet.
Pour lui, c'est un "privilège de caste". Il écrit : "Trop de tes fils ne partent pas en vacances pour que tu puisses te permettre des vacances de deux milliards !", pour ce prêtre qui, comme beaucoup d'Italiens, compte toujours en lires lorsqu'il s'agit de sommes importantes. "Quand tu te regardes dans la glace, ton visage doit être celui du Christ sur Terre (...), mais comment peux-tu ressembler à Jésus, mon maître comme le tien, qui n'avait même pas une pierre pour poser sa tête ?"
Le Vatican n'a fait aucun commentaire. Le séjour estival du pape à Lorenzago di Cadore aurait coûté un million d'euros à la région de la Vénétie. - (AFP.)
Paru le : 17-10-2007 Républicain Lorrain Agression du juge Noris : l'auteur serait « irresponsable » Commis par le juge d'instruction, un premier expert conclut à « l'abolition du discernement » de Fathia Benzioua, qui avait agressé à l'arme blanche le juge messin Jacques Noris, en juin dernier. Une contre-expertise a aussitôt été ordonnée. Républicain Lorrain, Thionville, 10/10/07 |
Posted 17 years, 11 months ago on October 17, 2007
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Re: « Cher pape, ça ne va pas »
PARIS (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a peiné vendredi à dissiper le malaise croissant des magistrats, inquiets pour leur indépendance, dans une prise de parole devant la puissante Union syndicale des magistrats (USM), qui lui a valu des sifflets.
Pour son premier discours devant un congrès de magistrats, au palais de justice de Paris, la garde des Sceaux n'a pas fait d'annonce particulière. Elle s'est voulu pédagogue en détaillant l'ensemble des réformes lancées depuis son arrivée place Vendôme.
A son arrivée, l'accueil de la salle, dans l'atmosphère feutrée de la 1ère chambre de la cour d'appel, a été froid.
D'entrée, le président de l'USM, Bruno Thouzellier, avait résumé le sentiment général en confiant que les magistrats étaient "las d'être présentés comme une caste de privilégiés" et comme des "produits standardisés d'un système que vous devriez réformer à marche forcée".
Les magistrats ont particulièrement été chagrinés d'avoir été traités de "petits pois" par le président Nicolas Sarkozy dans une récente interview accordée à Michel Drucker où il commentait la nomination de Mme Dati.
Rachida Dati les a assurés que les propos élyséens - "je n'ai pas envie d'avoir le même moule, les mêmes personnes, tout le monde qui se ressemble, alignés comme des petits pois" - ne visaient non pas les magistrats... mais les ministres du gouvernement.
La garde des Sceaux a défendu sa réforme de la carte judiciaire au nom d'une justice "modernisée".
Elle a assuré n'avoir aucun "schéma national" préétabli sur la nouvelle répartition des tribunaux mais a exclu de créer de nouvelles juridictions car ce serait "accroître encore la dispersion des moyens". La réforme de la carte, annoncée au fur et à mesure de déplacements régionaux, sera "étalée dans le temps" et s'achèvera en 2010.
Elle a plaidé en faveur d'une plus grande "diversité" du corps de la magistrature avec l'ouverture en janvier 2008 d'une classe préparatoire au sein de l'Ecole nationale de la magistrature afin de promouvoir "des étudiants d'origine modeste et motivés".
Mais c'est sur le terrain de l'indépendance des magistrats que la ministre s'est attirée les foudres de la salle.
Acceptant de répondre à des questions à la fin de son discours, Rachida Dati a été interrogée sur deux affaires récentes qui ont suscité l'émoi des magistrats: la récente convocation du vice-procureur de Nancy, Philippe Nativel, pour des propos supposés critiques sur la loi sur les peines plancher et la demande adressée au procureur général d'Agen, Bernard Blais, de quitter son poste pour promouvoir une femme à sa place.
"Les parquets sont sous l'autorité du garde des Sceaux, c'est comme ça, c'est la loi", a expliqué Mme Dati.
En demandant à M. Nativel de venir à Paris pour s'expliquer, "j'ai souhaité renouveler ma confiance au vice-procureur", a-t-elle assuré, ce qui lui a valu une première salve de sifflets.
Tout aussi houleuse a été la réaction du public à la réponse de la ministre au sujet du procureur général d'Agen. En poste depuis quatorze ans, M. Blais "a souhaité partir à de nombreuses reprises. Maintenant qu'on lui propose, il ne veut plus partir", s'est étonnée Mme Dati dont la prise de parole s'est achevée dans une atmosphère glaciale.
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Pour son premier discours devant un congrès de magistrats, au palais de justice de Paris, la garde des Sceaux n'a pas fait d'annonce particulière. Elle s'est voulu pédagogue en détaillant l'ensemble des réformes lancées depuis son arrivée place Vendôme.
A son arrivée, l'accueil de la salle, dans l'atmosphère feutrée de la 1ère chambre de la cour d'appel, a été froid.
D'entrée, le président de l'USM, Bruno Thouzellier, avait résumé le sentiment général en confiant que les magistrats étaient "las d'être présentés comme une caste de privilégiés" et comme des "produits standardisés d'un système que vous devriez réformer à marche forcée".
Les magistrats ont particulièrement été chagrinés d'avoir été traités de "petits pois" par le président Nicolas Sarkozy dans une récente interview accordée à Michel Drucker où il commentait la nomination de Mme Dati.
Rachida Dati les a assurés que les propos élyséens - "je n'ai pas envie d'avoir le même moule, les mêmes personnes, tout le monde qui se ressemble, alignés comme des petits pois" - ne visaient non pas les magistrats... mais les ministres du gouvernement.
La garde des Sceaux a défendu sa réforme de la carte judiciaire au nom d'une justice "modernisée".
Elle a assuré n'avoir aucun "schéma national" préétabli sur la nouvelle répartition des tribunaux mais a exclu de créer de nouvelles juridictions car ce serait "accroître encore la dispersion des moyens". La réforme de la carte, annoncée au fur et à mesure de déplacements régionaux, sera "étalée dans le temps" et s'achèvera en 2010.
Elle a plaidé en faveur d'une plus grande "diversité" du corps de la magistrature avec l'ouverture en janvier 2008 d'une classe préparatoire au sein de l'Ecole nationale de la magistrature afin de promouvoir "des étudiants d'origine modeste et motivés".
Mais c'est sur le terrain de l'indépendance des magistrats que la ministre s'est attirée les foudres de la salle.
Acceptant de répondre à des questions à la fin de son discours, Rachida Dati a été interrogée sur deux affaires récentes qui ont suscité l'émoi des magistrats: la récente convocation du vice-procureur de Nancy, Philippe Nativel, pour des propos supposés critiques sur la loi sur les peines plancher et la demande adressée au procureur général d'Agen, Bernard Blais, de quitter son poste pour promouvoir une femme à sa place.
"Les parquets sont sous l'autorité du garde des Sceaux, c'est comme ça, c'est la loi", a expliqué Mme Dati.
En demandant à M. Nativel de venir à Paris pour s'expliquer, "j'ai souhaité renouveler ma confiance au vice-procureur", a-t-elle assuré, ce qui lui a valu une première salve de sifflets.
Tout aussi houleuse a été la réaction du public à la réponse de la ministre au sujet du procureur général d'Agen. En poste depuis quatorze ans, M. Blais "a souhaité partir à de nombreuses reprises. Maintenant qu'on lui propose, il ne veut plus partir", s'est étonnée Mme Dati dont la prise de parole s'est achevée dans une atmosphère glaciale.
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LE MONDE |17.10.07
En comparant les magistrats à des "petits pois", Nicolas Sarkozy a alourdi le contentieux entre le pouvoir et les juges. La profession est plus désorientée que jamais.
PARIS (AFP) - Le porte-parole de l'Elysée David Martinon, interrogé mercredi par l'AFP, a déclaré qu'il n'avait "aucun commentaire" à faire à propos de l'annonce par le site du Nouvel Observateur que le président Nicolas Sarkozy et son épouse Cécilia "ont matérialisé leur séparation lundi".
PARIS, 17 oct 2007 (AFP) - La Journée mondiale du refus de la misère a été marquée en France par un engagement de l'ensemble du gouvernement de réduire la pauvreté d'un tiers en cinq ans, accueilli avec prudence par les associations de lutte contre l'exclusion et les syndicats.
PARIS (AFP) - Pressés de questions sur les rumeurs d'une séparation des époux Sarkozy, les députés, de gauche comme de droite, affichaient mercredi dans les couloirs de l'Assemblée une grande prudence ou de l'embarras, beaucoup préférant garder le silence.
Le président et son épouse "sont en vacances à l'invitation d'amis dans une maison, à deux heures de route de Boston", indique l'Elysée. Ils sont arrivés jeudi soir dans une villa qui se loue 22.000 euros par semaine. • NouvelObs, 3 août 2007