October 27, 2007

Arche de Zoé : que savait la France ?


La campagne pour sauver des enfants soudanais crée la stupeur • France-Afrique. Arrêtés au Tchad, les membres de l'ONG qui a tenté d'évacuer 103 enfants venus du Darfour et présentés comme des orphelins risquent de lourdes sanctions

Le Temps.ch, extrait

L'affaire démarre au printemps dernier, lors d'un voyage organisé au Darfour par les membres de L'Arche de Zoé. Après quelques jours sur place, ceux-ci reviennent horrifiés par la situation de la province soudanaise, ravagée par la guerre civile. Fin avril, l'ONG publie un communiqué dénonçant les «discours politiques stériles», «l'humanitaire alibi» et les «négociations diplomatiques interminables». «Dans quelques mois, des milliers d'enfants vont mourir», ajoute le document. L'Arche de Zoé proclame alors son intention de «sauver 10000 enfants du Darfour» en les plaçant dans des «familles d'accueil» en Europe.

C'est alors que l'opération humanitaire commence à déraper. Très vite, l'Arche de Zoé se met à recruter des familles en faisant miroiter la possibilité d'adopter les enfants évacués. C'est ce que montre un message placé début mai sur le forum «grossesse-bébé-adoption» du site internet Doctissimo.fr: «Les enfants orphelins du Darfour qui bénéficieront du statut de réfugié pourront au bout de trois à cinq ans obtenir la nationalité française [...]. Une fois français, ces enfants seront légalement adoptables!» écrivait un représentant de l'ONG.

Juridiquement, ces déclarations posent un double problème. D'une part, l'adoption d'enfants étrangers est régie par des principes internationaux très stricts: selon le Ministère français des affaires étrangères, elle ne peut avoir lieu que si le droit du pays d'origine l'autorise, ce qui n'est le cas ni du Soudan ni du Tchad. D'autre part, affréter un avion pour amener en France une centaine de candidats à l'asile, fussent-ils mineurs, s'apparente à une aide à l'immigration irrégulière.




Extrait du 20h de France 2


PARIS (AP) - La réalisatrice Nadine Trintignant réclame dans un entretien au "Journal du Dimanche" l'application des peines pour les hommes reconnus coupables de violences conjugales car, dit-elle, "des peines sévères existent mais elles ne sont pas appliquées".

Sous le slogan "Stop aux violences faites aux femmes", un collectif d'associations organise dimanche sur le parvis de l'hôtel de Ville de Paris, avec Nadine Trintignant, en présence de l'ancien ministre Simone Veil et de l'adjointe au maire de Paris Anne Hidalgo, un rassemblement pour "attirer l'attention sur les femmes violentées victimes de l'indifférence".

Même si "place de l'Hôtel de Ville, il n'y aura pas de discours évoquant Marie", sa fille, dit Nadine Trintignant, la manifestation intervient un peu plus de dix jours après la sortie de prison de Bertrand Cantat, qui a quitté le centre de détention de Muret (Haute-Garonne) le 16 octobre dernier. Condamné à huit ans de prison pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner" après le décès de sa compagne, l'actrice Marie Trintignant, le chanteur de Noir Désir a bénéficié d'une libération conditionnelle après avoir purgé la moitié de cette peine.

"Au moment de l'énoncé du jugement à Vilnius" en mars 2004, "j'étais révoltée", explique Nadine Trintignant dans le "Journal du Dimanche". "Si cela n'avait tenu qu'à moi, j'aurais fait appel. C'est mon avocat, Me (Georges) Kiejman, qui m'a dit que je risquais d'énerver les juges et qu'il aurait sans doute pris encore moins".

Pour elle, "sa sortie anticipée donne un mauvais exemple aux hommes qui battent leur femme". "Ils se disent: 'quand bien même je la tuerais, je ne ferais que quatre ans de prison". C'est quoi quatre ans dans une vie? Pas grand chose finalement. Vingt ans, cela fait plus réfléchir", estime-t-elle. "J'ai compris, en assistant à des audiences en correctionnelle, que la justice est difficile à rendre. Mais il faut essayer de s'en approcher au maximum. Je suis obnubilée par l'injustice".

"Je réclame l'application des peines, car des peines sévères existent mais elle ne sont pas appliquées", explique Nadine Trintignant qui rappelle que la loi du 4 avril 2006 "a renforcé la répression des violences au sein du couple".

"Le code pénal prévoit la réclusion criminelle à perpétuité pour le meurtre commis par le conjoint de la victime, 20 ans pour les auteurs de violences ayant entraîné la mort dans les mêmes circonstances", dit-elle, mais "dans la pratique les condamnations n'excèdent jamais huit ans". "Avec les remises de peine, cela se transforme en quatre ans. C'est inadmissible".

"J'ai rencontré beaucoup de femmes dont les maris, à peine libérés, les ont à nouveau battues", souligne Nadine Trintignant. "Je ne nie pas qu'il faille soigner ces hommes violents, mais je trouve injuste que les femmes battues vivent dans la peur et que les hommes qui battent vivent tranquillement".


- L'action de l'Etat « irreprochable », selon Rama Yade -


Posted 17 years, 11 months ago on October 27, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1765/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.