November 3, 2007

Robin Cummins rappelle que c'est la réalité qui prime


PARIS (AFP) - Qualifié d'"autiste", Free poursuit l'UFC-Que Choisir pour diffamation. Jugement mis en délibéré au 7 décembre.

LONDRES (Reuters) - Le président exécutif de l'ATP, Etienne de Villiers, a réitéré sa détermination à protéger le tennis de la corruption, après les récentes allégations de matches truqués qui ont entaché ce sport.





Les jeux vidéo couperaient trop les jeunes conducteurs de la réalité • Selon une étude britannique, un tiers des jeunes conduisent plus vite après un jeu vidéo.

Le Temps.ch, Samedi 3 novembre 2007, extraits

«Ne prenez pas votre volant pour une Gameboy.» C'est sans doute le conseil que les instructeurs d'auto-école britanniques doivent désormais donner. Une étude en mars dernier de la British School of Motoring (BSM), la principale école de conduite de Grande-Bretagne, a montré que le tiers des jeunes étaient plus agressifs au volant après avoir joué à des courses de voitures sur leur console vidéo: 34% disent conduire plus vite et 27% prendre plus de risques après une partie.

Une étude contestée

... BSM confirme: «Les simulateurs agréés peuvent être des outils qui aident au développement de l'observation, de la confiance et du temps de réaction», estime Robin Cummins. Mais il rappelle que c'est la réalité qui prime: «Il est important que leur utilisation aille de paire avec l'expérience réelle de la route.» Pour que les jeunes ne s'attendent pas à voir s'afficher «Game over» quand ils ont un accident.

« Les enfants volés ont l'impression d'être de vulgaires marchandises » • ADOPTION. Une journaliste française publie l'histoire vraie d'une fille volée à ses parents. Une affaire qui rappelle le scandale de L'Arche de Zoé.

Le Temps.ch, Samedi 3 novembre 2007, extrait

Céline Giraud, Française d'origine péruvienne, a été adoptée par des parents français à l'âge de 16 jours. Jusqu'à 24 ans, elle a cru que ses parents biologiques l'avaient abandonnée, faute de moyens pour l'élever. Mais en retrouvant sa famille d'origine au Pérou en 2004, elle découvre aussi un terrible secret: tout comme 25 autres enfants péruviens, adoptés en France, en Suisse et en Hollande au début des années 80, Céline Giraud a été volée à ses parents. C'est cette histoire que raconte la journaliste française Emilie Trevert dans son livre.*

L'association qui a permis ces adoptions en France était un organisme autorisé pour l'adoption (OAA) agréé par l'Etat, contrairement à L'Arche de Zoé. Pourtant, au Pérou, l'intermédiaire local de cet OAA, Rayon de Soleil, n'avait aucune reconnaissance officielle et encore moins d'autorisation pour adopter.

Le Temps: Quelles réflexions vous inspire l'affaire de L'Arche de Zoé au Tchad?

Emilie Trevert: C'est malheureusement souvent dans des pays en guerre ou instables que des dérives de ce genre se produisent. Quand l'anarchie règne, il est plus facile de faire venir des enfants ou d'adopter, en faisant jouer l'urgence de la situation. Les ONG et associations partent toutes d'un bon sentiment, comme les croyances religieuses ou le côté «fardeau de l'homme blanc». Elles ont envie de sauver des enfants de la misère ou de la guerre. Ce qui est louable. Mais parfois, elles en oublient les règles les plus élémentaires, comme s'assurer que l'enfant est orphelin. Pour le Tchad et le Soudan, c'est différent, puisque l'adoption y est interdite.

- Sur le terrain, avez-vous eu connaissance d'autres cas d'ONG aux pratiques floues?

- Non, mais en enquêtant sur Rayon de Soleil, j'ai découvert qu'elle était soupçonnée de deux autres «trafics» d'enfants, dont l'un s'est déroulé en Centrafrique, pays voisin du Tchad. En 2002, après un coup d'Etat, 13 enfants ont été adoptés en France. Rayon de Soleil les faisait passer pour des orphelins du sida. Certains ont ensuite révélé à leur famille d'adoption qu'ils avaient des parents, en bonne santé. Seul l'un d'entre eux aurait réellement perdu ses parents.

- Comment ces enfants ont-ils pu passer la frontière?

- L'OAA a reçu le soutien du Ministère français des affaires étrangères - dont dépend la Mission de l'adoption internationale, MAI. Les enfants sont arrivés en France avec un simple laisser-passer de la MAI, mais sans papiers. La plupart des familles ont préféré garder le silence de peur de se voir enlever leurs enfants. Une seule d'entre elles a porté plainte pour escroquerie et abus de confiance quelques mois après l'adoption. Celle-ci a été un échec, l'aîné allait même jusqu'à menacer de mort ses parents adoptifs. Aujourd'hui, les deux enfants sont placés dans un centre d'aide social à l'enfance. En plus du drame psychologique, ils sont apatrides. Cela aboutit à des crises identitaires.

- Dans le cas de Céline Giraud, à quel âge a-t-elle commencé à se préoccuper de son identité?

- Elle a eu une enfance heureuse. Elle vivait dans une famille d'adoption modeste mais attentionnée. Son père adoptif a essayé de lui inculquer la culture péruvienne, mais elle n'a montré aucun intérêt jusqu'à 20 ans, âge auquel elle a eu sa fille. Elle a commencé à apprendre la culture péruvienne avant de sortir avec un petit ami péruvien. En février 2004, elle a décidé de retrouver ses parents biologiques. Son petit ami l'a aidée à retrouver ses parents au Pérou. Il lui a appris qu'elle avait été volée.

- Comment a-t-elle réagi?

- Au début, elle a cru à une blague, tellement c'était incroyable. Puis, comme elle avait elle-même une fille, elle s'est mise à la place de sa mère et a été horrifiée. Elle s'est apaisée dès le moment où elle a revu sa famille biologique. Au Pérou, elle a découvert qu'elle avait deux sœurs et un frère, en plus d'un père, qui vivent dans un bidonville, à côté de Lima. Aujourd'hui, elle les aide financièrement. Elle a trouvé un équilibre entre ces deux pays. Suite à la découverte de ce trafic, Céline a voulu retrouver les autres enfants volés. Mais elle a rencontré beaucoup de résistance de la part des familles d'adoption. Quelques adoptés ont souhaité connaître la vérité. Le choc fut assez violent. Ils se sentaient trahis, avec l'impression d'avoir été utilisés comme de vulgaires «marchandises».

*«J'ai été volée à mes parents». Quand l'adoption tourne au trafic, Editions Flamarion, février 2007.

« Quand on pense être face à un génocide, on ne s'embarrasse pas de formalités » • DARFOUR-TCHAD. Pour Rony Brauman, les propos alarmistes de Bernard Kouchner ont encouragé L'Arche de Zoé à agir.

Le Temps.ch, Samedi 3 novembre 2007, extrait

Où est passé Bernard Kouchner? D'ordinaire très médiatique, le ministre français des Affaires étrangères est resté étonnamment discret dans le dossier de L'Arche de Zoé. Depuis l'arrestation, la semaine dernière, des Français qui tentaient d'évacuer illégalement 103 enfants du Tchad, il ne s'est exprimé qu'une seule fois, pour reprocher à l'ONG de ne pas avoir respecté certaines «règles élémentaires» dans cette opération.

Son silence est d'autant plus étonnant que Bernard Kouchner est un acteur majeur de l'action humanitaire. Il a inventé la notion de «droit d'ingérence» et militait, l'hiver dernier, pour alerter l'opinion au sujet des massacres commis au Darfour. «Trois cent mille morts, deux millions de déplacés... oui, c'est un génocide qui s'accomplit sous nos yeux. Un de plus, un de trop», affirmait-il.

Ces propos lui valent aujourd'hui d'être sévèrement critiqué par Rony Brauman, ancien président de Médecins sans frontières.


- Quand l'adoption tourne au trafic -


Posted 18 years, 1 month ago on November 3, 2007
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