November 3, 2007

L'Italie veut expulser des milliers de Roumains

L'Italie veut expulser des milliers de Roumains
LE MONDE | 03.11.07 | Extrait

La préfecture de Milan n'a pas tardé à mettre en application, vendredi 2 novembre, le décret-loi adopté dans l'urgence mercredi 31 octobre. Quatre premiers Roumains font l'objet d'une procédure d'expulsion. Selon le préfet de Milan, Gian Valerio Lombardi, "des centaines" d'individus pourraient être éloignés de Milan dans les jours qui viennent.

Sur l'ensemble du territoire italien, ce sont des milliers de ressortissants roumains qui peuvent désormais être expulsés. Le décret-loi autorise en effet les préfets à renvoyer dans leur pays d'origine, sans procès ni recours possible, des citoyens de l'Union européenne qui "contreviennent à la dignité humaine, aux droits fondamentaux de la personne ou à la sécurité publique". Une définition suffisamment vague pour englober le maximum de petits délinquants, avérés ou simplement suspectés. Ce tour de vis sécuritaire a été donné par le gouvernement de centre gauche conduit par Romano Prodi dans les heures qui ont suivi l'agression mortelle d'une femme par un Roumain, dans la banlieue nord de Rome.

PARIS (AP) - Le Premier ministre François Fillon a ordonné samedi aux ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Bernard Kouchner et Hervé Morin, de diligenter une enquête conjointe sur les conditions dans lesquelles l'ONG française L'Arche de Zoé a tenté de ramener en France 103 enfants africains présentés commes des orphelins du Darfour.

Les auteurs de cette enquête qui sera menée par l'Inspection générale du ministère des Affaires étrangères et l'inspection des forces en opération doivent remettre un rapport "dans un délai d'un mois", précise M. Fillon dans une lettre diffusée par Matignon.

L'enquête doit chercher à "savoir dans quelles conditions cette association a continué la préparation de son opération" malgré les avis défavorables du Quai d'Orsay et "les circonstances dans lesquelles elle a pu dissimuler sur le terrain son identité et ses agissements aux services et personnels de l'Etat", notamment ceux de l'ambassade de France à N'Djamena.

"Les autorités françaises sur place et, semble-t-il, les autorités tchadiennes ont été abusées par une organisation qui s'est dissimulée sous une fausse identité pour obtenir les autorisations et les transports qui étaient nécessaires pour acheminer les enfants", avait accusé mardi M. Fillon en référence au nom de Children Rescue pris sur place par l'ONG.


Rentré d'Abéché juste avant les arrestations, un médecin décrit l'action de L'Arche de Zoé
LE MONDE | 03.11.07




La une du Figaro, un article en page 7
« Comme, selon lui, la mission était parrainée
par Cécilia Sarkozy, il m'avait dit :
"tu verras, on parlera de notre mission"... »


Analyse
Arche de Zoé : du mensonge à la faute, par Jean-Philippe Rémy

LE MONDE | 03.11.07 | Extrait

L'importance prise par l'affaire de L'Arche de Zoé et l'extrême confusion qui l'entoure ne tiennent pas seulement aux errements de ses membres, amateurs armés de simplismes, fourvoyés dans une situation complexe. Elles sont également liées à une question de fond, celle du sens donné aux événements qui se déroulent dans le cadre de la guerre civile au Darfour, menée par le gouvernement et ses milices contre des groupes rebelles et la population.

En affirmant vouloir sauver des "orphelins du Darfour", bien que les enfants qu'elle s'apprêtait à embarquer à bord d'un avion fussent majoritairement dotés d'un parent et plutôt originaires du Tchad que du Soudan, L'Arche de Zoé a fait la démonstration qu'elle estimait pouvoir s'affranchir du respect de la vérité.

Cette liberté est à rattacher avec la perception de l'organisation, qui rejoint une mouvance de groupes d'activistes - en France, l'organisation Urgence Darfour, ou, aux Etats-Unis, la coalition Save Darfur, entre autres -, selon lesquels un génocide aurait lieu au Darfour, amenant à justifier toutes les actions pour en sauver les victimes.
Ce qui conduit des sapeurs-pompiers bénévoles à se transformer en kidnappeurs d'enfants comme sans doute ici, dans cette atmosphère que dénonce Rony Brauman, cofondateur de Médecins sans frontières, lorsqu'il dénonce "la responsabilité morale" de personnalités comme Bernard Kouchner et Bernard-Henri Lévy.

Y a-t-il un génocide en cours au Darfour, c'est-à-dire une élimination méthodique des ethnies décrites comme "africaines", afin de faire place à des groupes "arabes" ? L'assertion, soutenue par le président américain George Bush, et que des groupes d'experts, notamment de l'ONU, ont réfutée, constitue déjà une dérive.

«Qu'on arrête de salir l'Arche de Zoé»A Marseille, une centaine de personnes a défilé pour défendre l'association. Parmi elles, des familles qui souhaitaient adopter ou des proches des membres de l'ONG.
LIBERATION.FR : samedi 3 novembre 2007

Une centaine de personnes a manifesté samedi matin dans les rues de Marseille pour exprimer son «soutien aux ressortissants européens détenus au Tchad» dans le cadre de l'affaire de l'Arche de Zoé.

Silencieusement, des familles qui avaient projeté d'accueillir des enfants en provenance du Darfour par le biais de l'association, ou des proches de personnes détenues au Tchad, ont défilé sur la Canebière et jusqu'à la mairie de Marseille, située sur le Vieux Port.

Avec, à la main, des pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire: «Qui sauve une vie sauve l'humanité tout entière», les manifestants ont distribué des tracts aux passants, demandant le «rapatriement de l'équipe» de l'association.

«Derrière ces ressortissants français qui sont présents au Tchad, vous comprendrez bien qu'il y a beaucoup de douleur et beaucoup d'angoisse», a lancé à l'adresse des nombreux journalistes présents, Souad, la soeur d'une des infirmières détenues au Tchad, qui a préféré taire son nom de famille.

Il s'agit «d'essayer de mobiliser l'opinion publique en faveur des ressortissants français et européens détenus au Tchad et d'expliquer que ces personnes ont été, nous le pensons tous, intègres, depuis le début», a affirmé Michel Deydier, l'un des organisateurs du rassemblement.

«Le but de notre démarche, c'était de sauver un enfant, on a deux enfants, on est peut-être sensible et on avait l'envie de bouger, de faire quelque chose», a expliqué une mère de famille qui avait prévu de recueillir un enfant.

«Quand on les a rencontrés (ndlr: les membres de l'Arche de Zoé) et qu'après coup, on a regardé qui ils étaient, on s'est renseignés et on a foncé. Là, aujourd'hui, on est à 200% pour eux et on n'a aucun doute: il faut vraiment leur rendre leur intégrité. Ce sont des humanitaires, des gens qui sont partis bénévolement au péril de leur vie, la preuve. Qu'on arrête de les salir comme ça parce qu'on nous salit nous aussi maintenant», a-t-elle déclaré.

Arche de Zoé : un couple "enfin libre"
L'Indépendant, faits du jour,
Édition du samedi 3 novembre 2007

Ils ont dénoncé hier dans l'Indépendant "le mécanisme sectaire" de l'Arche de Zoé. Aujourd'hui, ce couple qui devait accueillir un enfant du Darfour se sent "libre" . Le Cofod quant à lui réfute en bloc les accusations de manipulation et de dérive sectaire.

Aujourd'hui, ils n'aspirent qu'à une seule chose : "se retrouver et se reconstruire". Après avoir, hier, dans nos colonnes, dénoncé le "mécanisme sectaire et le supplice mental" exercé par les membres de l'Arche de Zoé et du Cofod, le couple roussillonnais qui était en attente d'un enfant du Darfour avoue se sentir"libre et libéré" de ce que les membres de l'ONG avaient coutume d'appeler "La grande famille".

Pour Monsieur C. ,"Nous avons fait ce que nous devions faire. Jusqu'à présent, les médias ne retransmettaient qu'une seule version, qu'un seul écho et ne parlaient que des gens qui étaient encore retenus là-bas. Jamais, ils n'ont évoqué le mal-être des familles d'accueil.".

Hier, cette "nouvelle vision" de l'affaire a suscité un impressionnant emballement médiatique. Télés, radios et autres journaux nationaux ont cherché à recueillir le témoignage de cette famille. Sans succès. "Nous avons tout expliqué une fois... Embrigadés par l'ADZ et le Cofod, nous ne voulons pas être maintenant harcelés par les médias." Tout est très clair dans leur esprit. Ils ont porté plainte contre le Cofod et l'ADZ "pour escroquerie et harcèlement" en fournissant tous les éléments à leur dossier qui sera traité par le TGI de Paris. Parmi les documents entre autres, la charte d'engagement qu'ils ont signée pour accueillir un enfant ainsi que le fameux "message personnel et confidentiel" reçu par mail le 15 octobre dernier.

"C'est là que nous avons commencé à avoir de sérieux doutes..." Ce message qui est signé "Eric, Emilie, Philippe, Alain, Marie-Agnès et toute l'équipe..." a été envoyé par les humanitaires qui se trouvaient alors sur le terrain. Il commence par "merci de garder strictement pour vous les informations ci-dessous, de ne pas en discuter sur les forums et de mener individuellement les réflexions personnelles qui vous sont demandées". Sur trois pages illustrées par un regard perdu d'enfant ainsi qu'une photo de l'équipe au milieu des orphelins, il est question "d'adapter la stratégie initiale (...) et surtout d'atteindre l'objectif final de cette opération qui consiste à sauver des enfants en danger de mort tout en posant le problème politique de la crise du Darfour sur la scène internationale. " "Vous n'aurez aucune autre information..."

Arrivent ensuite "quelques chiffres nécessaires à la bonne compréhension de cette dure réalité". De 309 enfants, on passe à 200. L'âge et la date d'arrivée changent également. "Vous n'aurez aucune autre information supplémentaire que cette lettre. Nous espérons que vous comprenez que dans cette dernière ligne droite de l'opération où tout est très tendu pour nous, nous n'avons absolument aucune disponibilité de temps pour décortiquer vos emails et y répondre.". Pour le couple, "c'est le 2 e à-coup après la rallonge d'argent de 600 euros demandée début septembre en plus des 1400 euros initialement versés."
A propos de la plainte "pour escroquerie financière", la famille estime que "c'est largement défendable".

Concernant la manipulation, ils disent "avoir suffisamment d'arguments et de preuves à faire valoir." Un avocat pourrait les représenter dans les jours à venir.
Mais pour eux, le principal est fait. "C'était pas évident mais en franchissant le pas médiatique, on espère de cette façon encourager d'autres familles à dénoncer les agissements de l'Arche de Zoé. et du Cofod

L'Indépendant,
France-Monde
Édition du samedi 3 novembre 2007
"En parlant de dérive sectaire, on nage en plein délire"

Le Cofod (collectif des familles pour les orphelins du Darfour) réfute en bloc les accusations de "manipulation mentale" portées par le couple de plaignants installé dans les Pyrénées-Orientales.
Sylvie Brunet, l'une des porte-paroles du Cofod se dit "dépitée de devoir se justifier sur ce genre de choses alors que des gosses continuent à mourir. C'est grave de dire ça...

Les familles sont déstabilisées, elles commencent à péter les plombs. Ça devait arriver, depuis huit jours la pression était tellement forte que ça a fini par éclater.

Nous n'avons jamais rien caché, jamais obligé personne. On n'a jamais voulu nuire ou blesser qui que ce soit. En parlant de dérive sectaire, on nage en plein délire et on désoriente le débat. Et puis si Eric Breteau était un gourou, il ne serait pas parti loin des familles...

Les formules qui étaient utilisées sur le forum et les mails étaient des petites images ensoleillées". "Un peu de poésie".

Pour Rachel Sanchez, la vice-présidente du Cofod, "Quand le conflit s'est durci, Eric avait simplement fait un peu de poésie en parlant de grand vaisseau et de contrées lointaines. C'était pour rassurer les gens au lieu de donner des nouvelles crues et brutes du terrain. Quant aux "Dalmatiennes", c'était simplement un surnom donné à trois copines chargées d'accueillir les gens à l'aéroport."

L'Indépendant
Faits du jour
Édition du vendredi 2 novembre 2007
Le "mécanisme sectaire" de l'Arche de Zoé dénoncé par un couple

Un couple était en attente d'un enfant du Darfour. Pris dans la tourmente de l'Arche de Zoé, il dénonce sans ambages le "supplice mental et la manipulation" exercés par l'ADZ et le collectif des familles pour les orphelins du Darfour (COFOD).

Dans les P.-O., quatre familles étaient en attente d'enfants du Darfour. Le COFOD nous avait clairement indiqué par téléphone que toutes ces familles continuaient à soutenir l'Arche de Zoé et le COFOD et qu'elles refusaient de parler à la presse. L'un des couples dément cette information et livre en exclusivité à l'Indépendant le système de "manipulation mentale" dont elle a été victime.

Comment avez-vous eu connaissance de l'Arche de Zoé ?
C'est une de nos connaissances qui avait il y a longtemps fait partie de l'association "Grains de Riz" qui, au mois de juin, nous a envoyé un mail sur cette opération au Darfour. "Grains de riz" n'avait pour autant aucun lien avec l'Arche de Zoé. Nous sommes immédiatement allés sur le site de l'ADZ. On était dans une démarche de sauvetage et sensibles à la notion d'accueil et pas d'adoption dans la mesure où nous avons déjà des enfants. L'opération nous paraissait plausible, bien encadrée et défendable. Les modalités étaient énoncées noir sur blanc. Le jour même nous avons téléchargé la fiche de renseignements.

De quelle façon communiquiez-vous avec l'Arche de Zoé ?
Toujours par Internet. On nous avait donné un code confidentiel pour accéder au forum des familles qui soutiennent l'opération. Tout le monde était très enthousiaste, personne ne doutait. En août, certains messages disaient pourtant que nous étions surveillés, que nos téléphones étaient peut-être sur écoute... Il ne fallait rien ébruiter disaient-ils, sinon nous pourrions faire capoter l'opération.

Avec quelle impression êtes vous repartis des deux assemblées générales ?
A Montpellier, le 12 juillet, nous avons senti une profonde exaltation générale. Les gens de l'ADZ semblaient habités par quelque chose... A Valence, le 8 septembre le doute s'est installé. Ça faisait grand-messe, le public se levait quand Breteau - président de l'ADZ (ndlr) – prenait la parole et applaudissait. C'est un personnage charismatique de toute évidence. On nous martelait que le COFOD était une grande famille. Breteau parlait de "notre grand vaisseau qui allait bientôt s'éloigner vers des contrées lointaines." Il avait dit aux 500 personnes présentes qu'il allait faire une grande annonce en fin d'assemblée. Finalement, c'était pour nous annoncer que les enfants arriveraient quelque part "dans le grand quart nord est" !

Un discours et un vocabulaire qui vous ont gênés...
On le sentait de moins en moins... C'est un peu comme ces messages idylliques que nous envoyait Philippe Van Winkelberg - médecin membre de l'ADZ (ndlr) – lorsqu'il était sur le terrain. C'était dans le style, "les premières gazelles sont arrivées et les premiers zèbres sont beaux comme tout".

A quel moment avez-vous senti que tout n'était pas aussi clair et idyllique ?
On peut dire que c'est le fameux "message personnel et confidentiel" envoyé par mail le 15 octobre qui a tout fait basculer. En préambule, il était bien stipulé de garder strictement pour nous les informations, de ne pas en discuter sur les forums. En réalité, on nous communiquait brutalement "quelques chiffres nécessaires à la bonne compréhension de cette dure réalité". 200 enfants au lieu des 300 annoncés, la date de l'arrivée changée au 26 octobre, l'âge des enfants n'était plus le même... C'était la pagaille.

Comment avez-vous géré l'attente ?
Tout était préparé pour accueillir l'enfant. Nos enfants étaient également impliqués. On nous avait dit de nous tenir prêts 24 heures sur 24, de rester près de nos téléphones. Nous étions dans un carcan. Nous avons vécu un véritable supplice mental. On ne disait rien à nos proches, à nos familles. On se recevait entre les quatre familles du département. On vivait ADZ, on vivait COFOD.

Et le mercredi 24 octobre, vous recevez finalement un appel téléphonique ...
On avait d'abord reçu un mail qui disait que "les Dalmatiennes" nous appelleraient pour nous annoncer la bonne nouvelle. Encore un terme pour désigner quatre femmes qui sont là pour s'occuper de la coordination. Finalement, le téléphone a sonné vers 18 heures. C'était une des déléguées départementales qui nous annonçait que nous n'avions pas été retenus et que de toute façon il n'y avait plus que 103 enfants. Ce partage d'enfants est révoltant. Ils ont tout fait pour nous affaiblir psychologiquement, pour ne pas qu'on fasse de scandale et qu'on dénonce leur mécanisme sectaire.

Qu'est ce qui vous a poussé à porter plainte contre ADZ et le COFOD ?
Ce n'est pas tant pour l'escroquerie financière... bien qu'ils nous aient toujours dit que s'ils ne pouvaient pas mener l'opération à son terme, ils annuleraient tout et nous rembourseraient. Ils nous ont menti de A à Z et n'ont pas été honnêtes. C'est plutôt pour la manipulation qu'ils ont exercée sur nous que nous avons décidé d'avoir recours à la justice.

Pourquoi êtes-vous aussi peu nombreux à vous être désolidarisés de l'Arche et du COFOD ?
La plupart des gens étaient engagés dans un parcours d'adoption. Ils craignent aujourd'hui que le conseil général leur retire l'agrément. Au-delà, ils continuent à croire en la bonne foi de l'action malgré toutes les preuves de manipulation et d'embrigadement.

Pourquoi ne voulez-vous pas révéler votre identité ?
Là encore, c'est une question de pression et de harcèlement. Les gens du COFOD sont capables de nous menacer. Nous craignons que les autres familles qui continuent à les soutenir exercent des pressions sur notre couple.


- « Qu'on arrête de salir l'Arche de Zoé » -


Posted 17 years, 10 months ago on November 3, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1786/

Re: L'Italie veut expulser des milliers de Roumains
Reuters - Samedi 3 novembre, 14h15

MARSEILLE (Reuters) - Une centaine de personnes ont participé samedi matin à une marche silencieuse à Marseille, en soutien aux ressortissants européens détenus au Tchad dans le cadre de l'affaire de "L'Arche de Zoé."

Les participants, qui ont défilé de la Canebière jusqu'à la mairie de Marseille, répondaient à l'appel de familles de détenus, dans l'attente d'une autre manifestation dimanche après-midi à Paris.

"Notre message est très neutre, il est simplement humain et non politique. Il s'agit d'une marche de soutien, d'une marche du coeur. Nous ne sommes pas ici pour soutenir 'L'arche de Zoé', mais des Français emprisonnés", explique Souad, soeur d'une infirmière de 'L'Arche de Zoé' actuellement incarcérée.

Réunis derrière la banderole "Soutien aux ressortissants européens détenus au Tchad", des familles d'accueil venues du sud de la France et des sympathisants portant des fleurs ont défilé en silence.

Des manifestants ont évoqué une "machination" des autorités tchadiennes.

"Nos compatriotes sont devenus une monnaie d'échange pour le président tchadien", a déclaré Michel Deydier, coorganisateur de la marche et candidat à l'accueil d'un orphelin du Darfour.

"Nous pensons qu'il y a quelque chose qui ne va pas dans cette histoire. Beaucoup d'enfants qui ont été présentés à la télévision portaient des cheveux longs, alors que ceux qui avaient été pris en charge par l'association avaient été rasés pour des raisons sanitaires. Il est tellement facile de remplacer des enfants sur place", a-t-il dit.

Un avis partagé par Laurence Gudet, candidate à l'accueil d'un orphelin à Marseille.

"Ces gens doivent bénéficier de la présomption d'innocence et doivent être jugés en France pour que la vérité éclate", estime-t-elle.

Michel Deydier a également évoqué la plainte d'une famille d'accueil à l'encontre de "L'Arche de Zoé."

"Ces personnes sont les seules sur 258 familles à engager une telle démarche. Elles ont des difficultés personnelles et sont plus à plaindre qu'à blâmer. Les pratiques sectaires dont ils parlent ne correspondent pas à la réalité", a-t-il estimé.

Posted 17 years, 10 months ago by Anonymous • • • Reply
Comment Trackback URL : http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1786/23357/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.