November 5, 2007

Série de plaintes et d'enquêtes en France


PARIS (AP), Pour Marc Garmirian, "il n'y a absolument pas de question de trafic" d'enfants derrière l'opération ratée de l'Arche de Zoé, qu'il a d'ailleurs refusé de qualifier de "secte". "Ce n'est pas une secte du tout", a-t-il dit sur RTL, mais "sur les modalités de l'opération, ils ont fait preuve d'un amateurisme qui a eu des conséquences probablement dramatiques sur la vie de certains enfants", a-t-il complété sur France-Inter. Selon le journaliste, les membres de l'association "restent persuadés du bien-fondé de leur action", encore aujourd'hui.


Certains des 103 enfants emmenés par l’Arche de Zoé pourraient ne jamais revoir leurs parents. C’est ce qu’a affirmé une porte-parole de la Croix-Rouge citée par CNN. Depuis que les membres de l’association ont été arrêtés, les autorités tchadiennes aidées par les agences de l’ONU présentes sur place essayent de trouver d’où viennent les enfants. Mais, leur nombre (ils sont 103), leur jeune âge (la majorité a entre 3 et 6 ans) et la situation instable de la région rendent les recherches très difficiles.

Arche de Zoé : « le mot "évacuation" doit être bani de toute conversation »
20Minutes.fr, éditions du 04/11/2007


La torture dans la République
Essai d’histoire et de politiques contemporaines (1954-1962)
Pierre Vidal-Naquet
Editions de Minuit (23 Oct 1998)
ISBN: 2707316571

La torture a été officiellement abolie en France en 1788. La révolution n’en usa pas, ni l’Empire. En 1959, pourtant, quatre étudiants portaient plainte à Paris, pour avoir subi la question des mains de policiers en service, rue des Saussaies, à deux pas de l’Elysée. Encore ne représentaient-ils qu’un cas parmi les milliers qu’on aurait découverts au même instant dans ces départements français que formait alors l’Algérie.


A Abéché, l'indignation et la colère des parents des "orphelins" de L'Arche de Zoé
LE MONDE | 05.11.07

Actualité | International
Série de plaintes et d'enquêtes en France
Le Figaro, le 5/11

Plusieurs familles abusées ont saisi la justice, et le premier ministre a lancé des investigations sur la responsabilité des services de l'État.

PLAINTES pour escroquerie, enquête judiciaire pour violation des règles de l'adoption, investigations administratives... Le dossier de L'Arche de Zoé s'alourdit chaque jour un peu plus en France. Certaines des familles d'accueil en contact avec l'association apportent un nouvel éclairage peu flatteur sur les pratiques de l'ONG, allant jusqu'à la qualifier de sectaire. Elle fait d'autre part l'objet d'investigations judiciaires et d'une double enquête administrative demandée par le premier ministre, François Fillon.

Le parquet de Paris doit centraliser toutes les plaintes déposées par les familles s'estimant abusées. Il a confirmé avoir d'ores et déjà reçu une plainte pour escroquerie d'un couple des Pyrénées-Orientales volontaire pour accueillir un enfant du Darfour et ayant versé 2 400 euros à l'association.

À en croire ces premiers plaignants, une quarantaine de familles auraient suivi leur exemple. De source proche de l'enquête, on indique qu'un autre couple a bien déposé une plainte à la gendarmerie de Pont-Saint-Esprit dans le Gard.

En Seine-et-Marne, un médecin a pour sa part effectué un signalement et s'est dit lui aussi victime de L'Arche de Zoé. Les gendarmes s'attendent à un effet boule de neige dans les prochains jours.
Et la politique de dons de l'ONG pourrait être mise en cause.

Le montant de l'argent versé a-t-il en effet constitué un critère pour sélectionner les familles accueillantes, plus nombreuses que le nombre d'enfants qui devaient arriver en France ? C'est visiblement la conviction de certaines familles non retenues. Autre accusation : un couple de Loire-Atlantique a affirmé avoir reçu des mises en garde de L'Arche de Zoé s'il parlait à la presse.

Mises en garde

Ces plaintes devraient en tout cas nourrir l'information judiciaire pour « exercice illégal de la profession d'intermédiaire en vue de l'adoption ou du placement d'un enfant » ouverte à Paris le 24 octobre. Dans ce cadre, un juge d'instruction a récemment délivré une commission rogatoire internationale et pourrait se rendre prochainement au Tchad. Une démarche qui permettrait, comme l'a souligné hier Nicolas Sarkozy à N'Djamena (voir ci-dessus), d'invoquer les accords bilatéraux afin de demander le rapatriement des humanitaires français.

Du côté du gouvernement, François Fillon a annoncé ce week-end le lancement d'une enquête en France afin de déterminer la responsabilité des services de l'État français. Il s'agit d'établir « dans quelles conditions cette association a continué la préparation de son opération » alors que le ministère des Affaires étrangères et européennes avait appelé publiquement à la prudence, des familles concernées en mai et effectué un signalement en juillet à la justice française.

Le chef du gouvernement a chargé les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, Bernard Kouchner et Hervé Morin, d'enquêter sur les circonstances qui ont permis à L'Arche de Zoé de dissimuler « son identité et ses agissements » aux personnels de l'État, notamment ceux de l'ambassade de France au Tchad. Les deux ministres disposent d'un mois pour rendre leurs conclusions.


- Les gendarmes s'attendent à un effet boulle de neige -


Posted 18 years, 1 month ago on November 5, 2007
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