November 30, 2007

Les chasseurs font du lobbying

La Russie s'apprête à voter ce dimanche. Le JT de France 2 traite le sujet sur le ton de l'humour. « Tous les jours à la télé vous voyez Poutine, Poutine et son parti. Vous branchez la radio, c'est la même chose. Vous brancheriez le fer à repasser, ce serait pareil. Ce qu'il nous reste, c'est le bouche à oreille. »

« Tempète de neige ou températures avoisinant les moins 20 degrés, faire campagne en Sibérie fin novembre, c'est toujours une épreuve. »




Extrait du 20h de France 2


Les chasseurs font du lobbying

La Fédération nationale des chasseurs (FNC) fait du lobbying auprès des députés UMP pour les appeler à "faire le bon choix" en élisant début décembre à la tête du groupe d'études de l'Assemblée sur la chasse leur collègue Jérôme Bignon, élu de la Somme.

Thierry Coste, "conseiller politique" de cette fédération, vient de leur adresser un courriel, daté de lundi.

La FNC attend "avec une réelle impatience" cette élection "afin de pouvoir compter sur les capacités de mobilisation de ce groupe de parlementaires dynamiques et influents pour peser sur les orientations de l'après-Grenelle", peut-on lire dans ce courriel.

Source : AFP, fil news du figaro

ZOOMS
Le Temps | Article
La presse se moque de Poutine

Kiosque: à la veille de législatives jouées d'avance, les journaux russes rivalisent d'humour.

Lorsque la campagne électorale est terne et le résultat des législatives connu d'avance, il reste... l'humour. Avec quelques pointes d'ironie sur la victoire programmée du parti du président Poutine, plusieurs journaux russes ont réussi à trouver des espaces pour se moquer. Sans excès et avec respect, bien sûr.

Moskovskii Komsomolets, réputé pour ses «anecdotes du jour», raconte ainsi les dernières conversations entre Bush et Poutine: inquiet de la probable défaite républicaine, le président américain appelle son ami «Vladimir» pour demander conseil; sur le champ, le Kremlin «compatissant» envoie à Washington ses «bons spécialistes électoraux»; mais, sitôt le scrutin passé, Bush rappelle Poutine: «Vladimir, je ne sais pas quoi faire. Dans tous les Etats, Russie unie l'a emporté!», rapporte le journal. Allusion au parti du Kremlin et à ses techniques pour dominer la campagne et contrôler la Douma. Mais allusion indirecte aussi, grâce à un renversement des rôles, au discours désormais fréquent de Poutine sur la menace d'une influence occidentale sur le cours électoral russe...

Avec esprit, les Izvestia ont reproduit quant à eux une peinture caricaturant Poutine en une: le regard déterminé depuis le haut de son trône, il est entouré par ses amis et, plus loin, par ses ennemis dont Khodorkovski (ex-patron du groupe pétrolier Yukos aujourd'hui en prison après des poursuites judiciaires que le Kremlin est soupçonné d'avoir orchestrées). Et le journal de titrer, en référence aux mêmes discours de Poutine ciblant les ennemis dans l'opposition et à l'Ouest: «Pourquoi, qui et comment Poutine doit vaincre». Kommersant, lui, a choisi les jeux de mots. Au lendemain de la répression de la «marche du désaccord» des opposants anti-Poutine et de l'arrestation d'un de leurs leaders, Garry Kasparov, l'ex-champion d'échecs, le journal a titré: «Marche vers les élections». Avec, en dessous, une photo très explicite: la police anti-émeutes en action dans une rue de Moscou décorée d'une banderole invitant les électeurs à aller voter.

Mais la lecture en détail des articles ne laisse rapidement aucun doute sur les faveurs électorales des journaux. Moskovskii Komsomolets et les Izvestia prennent ainsi régulièrement pour cible SPS, l'un des petits partis libéraux, tout en reproduisant en entier les discours de Poutine et plaçant en une ses phrases clés. Ils offrent aussi une large place aux supporters du parti du Kremlin, appelant à une «victoire totale et sans réserve» ou assurant qu'est venu «le temps merveilleux pour la Russie d'aller uniquement de l'avant». Un ton repris par la majorité de la presse, notamment populaire. «La jeunesse préserve les voix pour Poutine», a ainsi raconté fièrement Komsomolskaïa Pravda pour décrire dans un long article le succès d'une manifestation de jeunes pro-Kremlin le week-end dernier. Avec seulement un petit encadré sur la «marche du désaccord» et «les provocations» des opposants.

Le ton est tout autre dans les commentaires de Kommersant comme de Vedomosti («le discours de Poutine avait pour but de légitimer la chasse aux ennemis») et dans les enquêtes sur les moyens de pression du Kremlin pour encourager les électeurs à (bien) voter («à la veille du vote, les autorités mobilisent enseignants et parents. Les parents doivent aller voter et les enseignants... vérifier leur participation»). Et, pour décrire la déferlante Poutine dans les urnes, une dernière touche d'humour en une de Novaïa Gazeta: «Basic Instinct»...

Moskovskii Komsomolets. Fleuron de la presse populaire, au ton satirique, l'un des poids lourds du pays. Diffusion: 1160 000 exemplaires.

Izvestia. Quotidien généraliste proche du Kremlin. Diffusion: 263600 exemplaires.

Kommersant. Quotidien de qualité, sur la finance mais aussi la politique. Diffusion: 114000 exemplaires.

Komsomolskaïa Pravda. Quotidien populaire, parfois à la limite du journal à scandales. Diffusion: 1400000 exemplaires.

Vedomosti. Quotidien indépendant de référence sur les affaires et la finance, publié en partenariat avec le «Financial Times» et le «Wall Street Journal». Diffusion: 65100 exemplaires.

Novaïa Gazeta. Bihebdomadaire politique, fleuron de la presse d'opposition pour lequel travaillait Anna Politkovskaïa, la journaliste assassinée. Diffusion: 17000 exemplaires.

MOSCOU (AP) - L'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, une des figures de proue de l'opposition à Vladimir Poutine, a prédit vendredi des "fraudes massives" lors des élections législatives de dimanche en Russie et mis en garde contre l'instauration d'une "dictature avec un parti unique".

Libéré jeudi après avoir été emprisonné cinq jours pour sa participation à une manifestation, Garry Kasparov estime que le soutien apporté par l'Etat au parti du président Poutine, Russie unie, et la pression croissante sur les opposants est de nature à jeter le discrédit sur le Kremlin.

Les autorités ont utilisé les leviers du pouvoir à leur disposition pour favoriser une victoire écrasante de Russie unie, grand favori du scrutin. Pour M. Kasparov, l'issue du vote ne fait pas de doute.

Il va se traduire par une "domination totale" de Russie unie, s'accompagnant de "fraudes massives", a-t-il averti lors d'une conférence de presse. Selon M. Kasparov, "Russie unie ne correspond pas à l'idée la plus primitive d'un Etat démocratique". Evoquant le spectre de l'ère soviétique, l'ancien champion d'échecs met en garde contre "un Etat autoritaire avec une tendance très grave à la dictature du parti unique".

Hormis Russie unie, seul le Parti communiste paraît assuré de franchir le seuil des 7%, nécessaire pour entrer à la Douma. "Un nombre important de forces politiques (...) sont en train d'être exclues du processus", prévient M. Kasparov.

"En soit, cela fait de ces élections une farce." Par ailleurs, "l'ampleur des fraudes, violations et pressions contre tout opposant et critique politique pousse le régime actuel dans l'illégitimité", estime l'opposant.


- Sans excès et avec respect, bien sûr -


Posted 17 years, 10 months ago on November 30, 2007
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/1841/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.