December 7, 2007

Favoriser l'un ou l'autre camp en présence aboutirait à perdre la crédibilité et la confiance, selon Anncol


PARIS, 7 déc 2007 (AFP), extrait - Elle - l'agence Anncol - affirme que M. Uribe "n'est pas intéressé par ce simple acte humanitaire" consistant à démilitariser l'endroit en question. "Sa vision est axée sur la libération des otages par la force", ajoute Anncol. Enfin, l'agence estime que "la médiation internationale ne doit pas favoriser l'un ou l'autre camp en présence, car cela aboutirait à perdre la crédibilité et la confiance auprès d'une des parties".

BOGOTA (AFP) - Le gouvernement colombien va créér une "zone de rencontre" dans une région rurale pour négocier avec la guérilla des FARC l'échange de 45 otages des rebelles contre 500 guérilleros, a annoncé vendredi le président Alvaro Uribe.

... Le président Uribe a en outre annoncé la création d'un fonds spécial de 100 millions de dollars destiné à payer les guérilleros des FARC, qui livrent leurs otages aux autorités.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), principale guérilla du pays avec 17.000 hommes, réclament la libération de 500 des leurs en échange d'un groupe de 45 otages, dont trois Américains et la franco-colombienne Ingrid Betancourt.

PARIS, 7 déc 2007 (AFP) - L'Elysée s'est montré prudent vendredi après la "réaction attribuée aux Farc" au message de Nicolas Sarkozy à la guérilla colombienne concernant leurs otages, notamment la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, indiquant que "pour l'instant" il ne l'imputait pas à leur chef.

"La réaction attribuée aux Farc, pour l'instant nous ne l'attribuons pas à leur chef M. Marulanda parce que c'est un message sibyllin, ambigu et surtout anonyme", a déclaré David Martinon, porte-parole de l'Elysée vendredi lors de son point presse hebdomadaire. "Donc il nous est difficile de l'imputer, de l'attribuer très directement à Marulanda", a-t-il ajouté. "Pour nous ça ne vaut pas réponse de Manuel Marulanda, à qui le message est adressé", a encore insisté le porte-parole.

"Je veux que tu vives, que tu manges le mieux possible et que tu aies envie de vivre", a dit Lorenzo à sa mère Ingrid Betancourt, dans un message radio diffusé vendredi par Radio France Internationale (RFI) sur son service en espagnol. Lorenzo Delloye l'a lu en direct depuis les studios de RFI à Paris à 11H15, c'est-à-dire 05H15 locales en Colombie.

"Ma belle maman de mon coeur, je voudrais te dire avant toute chose que je t'aime de toute mon âme", assure au début de ce message Lorenzo Delloye, 19 ans. "Maman, tu aimerais me voir vivre, je veux que tu vives, je veux que tu manges le mieux possible et que tu aies envie de vivre", a-t-il aussi dit à l'otage franco-colombienne. Celle-ci était apparue déprimée et très amaigrie dans une lettre et une vidéo diffusées la semaine dernière, sa première preuve de vie depuis plus de quatre ans.

Mélanie a ensuite pris la parole, depuis New York où elle se trouve, en suppliant plusieurs fois sa mère, la voix tremblante d'émotion: "prends soin de toi, prends soin de toi". Ces messages de quelques minutes, enregistrés en espagnol, sont les premiers d'une série que Lorenzo et Mélanie ont décidé d'envoyer à leur mère, à sa demande, trois fois par semaine sur l'antenne de RFI. Dans une lettre à sa mère datée du 24 octobre, Ingrid Betancourt expliquait qu'elle parvenait à écouter les programmes de RFI en espagnol. Elle précisait également que c'est entre 05H00 et 05h20 heure locale que la qualité de réception était la meilleure.

Des otages de la guérilla colombienne ne pourraient être libérés qu'à condition de créer une zone démilitarisée (que Bogota refuse), a indiqué jeudi une agence de presse proche des Farc, dans un commentaire non attribué en réponse à l'appel du président français.

Dans un appel humanitaire inhabituel adressé par la voie des médias aux Farc, le président Sarkozy leur a demandé mercredi de libérer la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, en souhaitant qu'elle puisse retrouver sa famille avant Noël.

L'agence Anncol, qui diffuse souvent des communiqués et des interviews de responsables des Farc, a salué les "bonnes intentions du gouvernement français, louables et saines" et montré du doigt le président colombien Alvaro Uribe comme le principal obstacle à une solution.

Le même texte sur le site de l'agence (http://www./anncol.nu/) insiste à nouveau sur la condition de la guérilla marxiste d'établir une zone démilitarisée pour procéder à un échange d'au moins 45 otages contre 500 rebelles détenus par les autorités colombiennes. "Pour cela, il est nécessaire d'avoir un espace approprié, selon les Farc, l'évacuation (autrement dit la démilitarisation) de (villages) de Florida et Pradera pendant 45 jours", indique l'agence Anncol.

Elle affirme que M. Uribe "n'est pas intéressé par ce simple acte humanitaire" consistant à démilitariser l'endroit en question. "Sa vision est axée sur la libération des otages par la force", ajoute Anncol. Enfin, l'agence estime que "la médiation internationale ne doit pas favoriser l'un ou l'autre camp en présence, car cela aboutirait à perdre la crédibilité et la confiance auprès d'une des parties".


- Un parano à l'Elysée ? -


Posted 17 years, 9 months ago on December 7, 2007
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Re: Favoriser l'un ou l'autre camp en présence aboutirait à perdre la crédibilité et la confiance, selon Anncol
Les Farc insistent
pour échanger Betancourt
07/12/2007 | Mise à jour : 06:54
Le Figaro, extrait

La réaction de la guérilla ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué publié hier sur Internet, elle estime que «les intentions du gouvernement français sont bonnes, louables et saines».

Mais les rebelles marxistes répondent par la négative à la demande de libération d’Ingrid Betancourt : «Un échange est un échange», tranche le communiqué, affirmant une nouvelle fois qu’aux yeux des Farc, seule une négociation politique visant à un échange de prisonniers permettra d’obtenir la libération des otages. Les rebelles adressent également à la France cette mise en garde : la médiation internationale «ne doit pas se convertir en faveurs faites à l’une ou l’autre des parties en conflit. C’est ainsi que l’on perd la crédibilité et la confiance d’un des camps».

Dans cette affaire, la France avance en terrain miné. À Paris, on connaît bien la susceptibilité des Farc comme du gouvernement d’Alvaro Uribe. Mardi, Luis Carlos Restrepo, haut-commissaire pour la paix du président colombien, appelait la France à aider à la libération des otages et annonçait, dans la foulée, un voyage précipité à Paris.


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Re: Favoriser l'un ou l'autre camp en présence aboutirait à perdre la crédibilité et la confiance, selon Anncol
BOGOTA (Reuters) - Le président colombien Alvaro Uribe a accepté de choisir un site pour accueillir des discussions en vue de la libération des otages des Farc, mais a refusé que cette zone soit démilitarisée, comme l'exigent les rebelles marxistes.

"L'ensemble de ce pays a été un havre de tranquillité au cours des 50 dernières années pour les rebelles", a-t-il déclaré vendredi, accusant les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie) de maltraiter leurs otages.

Parmi eux se trouve la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée il y a près de six ans, dont des images poignantes ont été diffusées la semaine dernière. Nicolas Sarkozy a adressé mercredi un message à Manuel Marulanda, chef de file des Farc, pour l'exhorter à la libérer.

Le chef de l'Etat français y promet de "s'impliquer personnellement dans la recherche d'une solution humanitaire pour la libération de tous les séquestrés".

Son homologue colombien propose que les discussions avec leurs ravisseurs se déroulent dans une zone peu peuplée, exempte d'installations militaires ou policières. Une proposition similaire avait été rejetée par les rebelles en 2005.

Retirer des troupes permettrait aux Farc de se regrouper et de relancer le trafic de drogue, ce qui mettrait des milliers de Colombiens en danger, a souligné Uribe.

L'initiative en faveur de la désignation de cette zone de discussions est venue de l'Eglise catholique et le président a précisé que le site serait choisi en concertation avec le clergé.

La zone en question ne doit, selon lui, pas excéder 150 km² et les guérilleros devront déposer leurs armes pour y pénétrer.

Juan Manuel Santos, ministre de la Défense, a par la suite indiqué que les discussions n'excéderaient pas trente jours.

Uribe a par ailleurs annoncé la création d'un fonds de 100 millions de dollars pour récompenser les membres des Farc qui contribuent à la libération d'otages.
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Re: Favoriser l'un ou l'autre camp en présence aboutirait à perdre la crédibilité et la confiance, selon Anncol
BOGOTA (Reuters) - Un sous-marin construit par des trafiquants de drogue colombiens a fait naufrage cette semaine au large des côtes du littoral Pacifique avec, à son bord, plusieurs tonnes de cocaïne destinée aux Etats-Unis, a annoncé vendredi la marine colombienne.

Ce submersible avait été repéré par un avion de l'armée de l'air colombienne et pourchassé par des navires de la marine et des gardes-côtes.

C'est en ouvrant les écoutilles que son équipage a provoqué le naufrage du sous-marin, qui a coulé par 3.000 mètres de fond.

Le sous-marin, dont les marins étaient couverts de poudre blanche au moment de leur interpellation, pouvait transporter 12 tonnes de cocaïne, a précisé l'amiral Edgar Cely, chef des opération de la marine.
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