December 7, 2007

Une « instruction à charge » ?


Kadhafi exige des "compensations"
Source : AFP, fil news du Figaro

Le chef de l'Etat libyen Mouammar Kadhafi a réclamé, au cours d'une conférence publique à Lisbonne, "des compensations pour la période coloniale", affirmant que "ce serait un des points principaux du sommet" UE-Afrique qui s'ouvre demain dans la capitale portugaise.




Extrait du Six'



Kadhafi plante sa tente à Paris
Le Figaro, le 7/12/07, extrait

De quoi alimenter la controverse. «On n’invite pas en visite d’Etat un grand terroriste et un preneur d’otages international comme Kadhafi», s’est offusqué le philosophe Bernard-Henri Lévy. «C’est indigne», a jugé le chef du MoDem François Bayrou.

Le mois dernier, Nicolas Sarkozy avait justifié par avance sa position en assurant ne pas voir «de raison de ne pas recevoir Kadhafi».
«Si on ne le reçoit pas, si on ne parle pas avec des pays qui se respectabilisent, alors qu’est ce qu’on dira à l’Iran et la Corée du Nord», avait-il ajouté. Comme le souligne Paris, le sulfureux colonel libyen a regagné ses galons de respectabilité en renonçant à son programme d’armes de destruction massive, en tournant le dos au terrorisme et en libérant les infirmières bulgares l’été dernier.

Zoé : une "instruction à charge" ?
Source : AFP, fil news du Figaro

Le Dr Philippe Van Winkelberg, médecin de Castellane (Alpes-de-Haute-Provence), détenu au Tchad dans le cadre du dossier de l'Arche de Zoé, dénonce "une instruction à charge" dans une lettre adressée à son comité de soutien.

Dans ce courrier de 7 pages manuscrites, le médecin écrit notamment: "l'instruction ne s'est faite qu'à charge et nos preuves n'ont pas été prises en compte".

Il affirme aussi que "des pressions et des manipulations ont été effectuées sur des témoins dont certains sont introuvables bizarrement".

Il affirme que "ce qui intéresse la justice tchadienne, ce n'est pas la recherche de la vérité. Ce qui lui a été demandé c'est de punir, de condamner, de venger l'Afrique des conséquences de la colonisation, c'est de se payer des blancs".

Il déplore que "les autorités françaises laissent faire, pire encouragent la justice tchadienne à me condamner puisque la vérité n'intéresse personne".

Sur les conditions de sa détention avec les cinq autres Français, inculpés, M. Van Winkelberg confie: "nous mangeons encore à notre faim". Il précise que "depuis trois semaines un restaurant a pris le relais de l'armée française" et que "ce ravitaillement a un coût: 2.000 euros par mois pour six personnes".

"Mon épouse étant sans ressource et n'ayant pas les moyens de subventionner mon entretien, je vais donc considérablement diminuer les besoins et soulager la collectivité", ajoute M. Van Winkelberg avant de terminer sa lettre par des mots qui inquiètent son comité de soutien: "ça suffit, je vais abréger cela".
Vendredi prochain, un rassemblement aura lieu à Digne à 9h30 devant le Conseil général puis devant la Préfecture où les membres du Comité de soutien ont sollicité un rendez-vous avec la Préfet des Alpes-de-Haute Provence.

Philippe Van Winkelberg est détenu au Tchad avec cinq autres Français depuis le 25 octobre dernier dans le cadre de l'enquête sur la tentative controversée de transport de 103 enfants en France par l'Arche de Zoé.


- La vérité n'intéresserait personne -


Posted 17 years, 10 months ago on December 7, 2007
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Re: Une « instruction à charge » ?
PARIS (Reuters) - La visite officielle en France du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui commence lundi, suscite des critiques croissantes de l'opposition et des organisations de défense des droits de l'homme.

Des personnalités socialistes ont souligné que le colonel Kadhafi, au pouvoir depuis 1969, était impliqué dans des affaires de terrorisme et ont critiqué le tapis rouge qui va être déroulé en son honneur lors de son séjour de cinq jours.

L'organisation Amnesty international a appelé le président Nicolas Sarkozy à se préoccuper des droits de l'homme en Libye, mentionnant plusieurs affaires précises.

Elle cite parmi d'autres le cas de Fatih el-Jammi, opposant "arrêté une première fois en 2002 et réincarcéré depuis mars 2004 pour avoir critiqué le président Kadhafi et appelé à des réformes politiques".

Elle a demandé aussi au président français de condamner les propos tenus vendredi par Mouammar Kadhafi à Lisbonne, où il estimé qu'il était "normal que les faibles aient recours au terrorisme".

"Ces propos inacceptables, révélateurs de l'état d'esprit du dictateur, doivent être dénoncés vigoureusement par le président Sarkozy", demande Amnesty.

Ces critiques et ces appels rejoignent ceux de Ségolène Royal, ex-candidate PS à la présidentielle et du centriste François Bayrou vendredi.

Au sommet euro-africain de Lisbonne samedi, Nicolas Sarkozy n'a pas répondu à ces demandes mais il a en revanche croisé une première fois le colonel Kadhafi et en a profité pour lui exprimer ostensiblement son amitié.

On a pu le voir lui serrer la main en arrivant dans la salle de conférence et l'entendre lui déclarer en français en lui prenant les mains : "Je suis très heureux de vous recevoir à Paris", propos immédiatement traduits.

UN "TERRORISTE" POUR BADINTER

A Paris, l'UMP a diffusé vendredi soir un communiqué où elle appelle au "respect" du dirigeant libyen et demande "plus de mesure aux professionnels de l'indignation".

Le "Guide" libyen va planter sa traditionnelle tente de bédouin, qu'il emporte partout avec lui, dans les jardins de l'hôtel Marigny, réservé aux hôtes de marque à côté de l'Elysée pour un programme officiel encore flou mais avec la perspective d'importants contrats commerciaux pour la France.

Selon son fils Seïf al Islam, la Libye, pays producteur de pétrole, va acheter des Airbus "pour plus de trois milliards d'euros" et négocie l'acquisition d'avions militaires Rafale, que Paris n'a jusqu'ici jamais pu vendre à l'étranger. Il est aussi question d'un réacteur nucléaire.

La visite intervient après celle de Nicolas Sarkozy à Tripoli le 25 juillet, quelques jours après la libération par la Libye de cinq infirmières bulgares et d'un médecin palestinien accusés pendant plus de huit ans d'avoir inoculé sciemment le virus du sida à des enfants en Libye.

Robert Badinter a rappelé sur RTL cet épisode qu'il qualifie de "prise d'otages judiciaire" et souligné le passif du dirigeant libyen. "Il faut bien le dire, le colonel Kadhafi, c'est un terroriste, c'est un homme qui s'est inscrit dans l'Histoire comme responsable d'un nombre important d'attentats terroristes", a-t-il dit.

La responsabilité de Tripoli a été reconnue par la justice française dans l'attentat de septembre 1989 contre un DC-10 d'UTA, qui avait fait 170 morts au-dessus du Ténéré (Niger), a-t-il souligné.

Il n'est pas exclu que la visite relance ce dossier où six hommes, dont le beau-frère de Mouammar Kadhafi, Abdallah Senoussi, ont été condamnés à perpétuité par contumace. Seïf al-Islam a en effet annoncé samedi au Figaro que Tripoli demande désormais un nouveau procès pour ces "innocents".

Pour le député PS Pierre Moscovici, qui préside une commission d'enquête parlementaire sur le rôle de la France dans l'affaire des infirmières bulgares, la visite de Kadhafi à Paris est en fait la véritable contrepartie à leur libération.

"Le chef de l'Etat libyen est reçu dans une grande capitale occidentale, il est réintroduit à un très haut niveau dans la communauté internationale en étant ainsi adoubé par la France", déclare Pierre Moscovici au Monde de dimanche.
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