December 11, 2007

Kadhafi dément avoir évoqué les droits de l'homme avec Sarkozy


Kadhafi: pas de prisonniers politiques
Source : lefigaro.fr

"La question des droits de l'homme ne se pose pas", a déclaré le Guide libyen, Mouammar Kadhafi dans une interview à France 2. "Il n'y a pas de prisonniers politiques en Libye", a-t-il ajouté.


Kadhafi/Lisbonne: "mes propos déformés"
Source : lefigaro.fr

Interrogé sur ses propos contrroversés sur le terrorisme lors du sommet UE/Afrique de Lisbonne, Mouammar Kadhafi a démenti. "Je n'ai jamais dit que les pays pauvres devaient recourir au terrorisme. Je crois qu'il y a eu une très grande déformation de mes propos", a-t-il affirmé.

PARIS (Reuters) - Mouammar Kadhafi assure que la question des droits de l'homme n'a pas été évoquée lors des discussions qu'il a eues lundi avec Nicolas Sarkozy, contredisant le président français.

"Nous n'avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets", a déclaré le dirigeant libyen dans un entretien accordé à France 2.

Nicolas Sarkozy avait déclaré lundi à la presse : "J'ai dit au président Kadhafi combien il fallait continuer à progresser sur le chemin des droits de l'homme, dans tous ses aspects, tout ce qu'il restait à faire."

Selon le numéro un libyen, "nous sommes des amis assez proches. Nous coopérons. Nous avons évoqué les questions de coopération entre les deux pays. Nous avons évoqué tous ces contrats dans tous les domaines et dans l'intérêt des deux pays, la coopération euro-africaine, l'union méditerranéenne, idée proposée par le président Sarkozy, la coopération des deux côtés de la Méditerranée".

Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, radical et citoyen à l'Assemblée, s'est ému devant les députés de ces déclarations contradictoires.

"Qui dit la vérité ? Nous avons le droit, nous à l'Assemblée nationale, d'exiger la vérité", a-t-il déclaré, se demandant : "Pour monsieur Sarkozy, peut-être que seule compte aujourd'hui la signature de contrats commerciaux et militaires ?"

Mouammar Kadhafi contredit le président français sur la question des droits de l'homme
LEMONDE.FR avec AFP | 11.12.07 | Extrait

Ces déclarations contradictoires sont de nature à embarrasser l'Elysée, qui a immédiatement réagi : M. Sarkozy a bien "parlé" des droits de l'homme avec son hôte lors d'un entretien lundi et du dîner officiel, a répété le secrétaire général de la présidence, Claude Guéant, ajoutant : "J'en ai été témoin."

Autre pomme de discorde entre le dirigeant libyen et la présidence française : la question du Darfour.


PARIS (Reuters) - Mouammar Kadhafi accuse les gouvernements européens de maltraiter les immigrés et les Européens d'origine africaine, qu'il a incités à rentrer en Afrique.

"Les Européens font de la surenchère sur les droits de l'homme et nous interrogent sur le respect des droits de l'homme dans nos pays. Les étrangers sont maltraités en Europe, et eux (les Européens) nous demandent de respecter les droits de l'homme", a déclaré le numéro un libyen dans un discours prononcé au siège de l'Unesco à Paris.

Le colonel Kadhafi s'est engagé à défendre les droits des immigrés africains en Europe. "Ou bien on vous respecte ici en Europe et vous jouissez des mêmes droits et devoirs que les Européens, ou bien vous rentrez en Afrique", a-t-il dit au deuxième jour de sa visite officielle en France.

"Je vous affirme que je suis concerné par votre situation et que je vais mettre au point un plan pour permettre votre retour en Afrique", a dit encore le "Guide de la révolution".

"Il n'est pas possible que vous viviez ici marginalisés (...) Nous Africains sommes victimes d'injustices. Ils (les Occidentaux) nous ont transportés ici comme du bétail pour faire les travaux pénibles et sales, et ils nous rejettent dans les banlieues des villes et lorsqu'on revendique nos droits, on se fait taper dessus par la police", a déclaré Mouammar Kadhafi.

"Je suis un soldat de l'Afrique et je vais m'employer à vous aider et à vous soutenir (...) Nous ne vous laisserons pas tomber", a ajouté le colonel Kadhafi, qui arborait pendant la journée un badge vert représentant la carte du continent africain.

"Les Africains doivent vivre dans la dignité et le respect ou bien rentrer en Afrique. L'Afrique a besoin de vous. Si l'Europe ne veut pas de vous, vous rentrerez en Afrique", a-t-il conclu.


- Peut-être que seule compte aujourd'hui la signature de contrats -


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Re: Kadhafi dément avoir évoqué les droits de l'homme avec Sarkozy
PARIS (Reuters) - La secrétaire d'État aux droits de l'homme, Rama Yade, a défendu la visite à Paris de Mouammar Kadhafi et déclaré que le dirigeant libyen avait donné des garanties sur les droits de l'homme, sans les citer.

La réception de Mouammar Kadhafi et son ampleur ont été très critiquées par la gauche et des associations de défense des droits de l'homme.

"Bien sûr, on pouvait appréhender cette visite après les déclarations du colonel depuis Lisbonne et la coïncidence de sa venue avec la journée des droits de l'homme mais, depuis l'arrivée de notre hôte sur le sol français, le président de la République s'est attaché avec constance et réussite à obtenir du chef d'État libyen des garanties dans ce domaine", a dit Rama Yade lors de la séance des questions au gouvernement au Sénat.

La secrétaire d'État n'a pas précisé quelles garanties avaient ainsi été obtenues du numéro un libyen, qui a justifié mardi dans un entretien télévisé l'absence d'élections dans son pays et déclaré qu'il n'y avait pas de prisonniers politiques en Libye.

Rama Yade a seulement souligné que le président Nicolas Sarkozy "l'a invité à condamner sans ambiguïté les attentats d'Alger ainsi qu'al Qaïda, ce que le colonel Kadhafi a été amené à faire".

Mouammar Kadhafi a qualifié mercredi les récents attentats à Alger "d'actes du diable" et dit que "les gens qui appartiennent à al Qaïda sont des criminels dans ce cas-là".

Selon Rama Yade, Nicolas Sarkozy est "le premier président à ériger la diplomatie des valeurs au premier plan" et "il a démontré à l'occasion de cette visite qu'il est le plus déterminé à mettre en adéquation ses paroles avec ses actes ou ses actes avec ses paroles".

Avant l'arrivée lundi de Mouammar Kadhafi en France, Rama Yade avait déclaré "que le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits".

"La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", avait ajouté la secrétaire d'État aux droits de l'homme.

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