December 15, 2007

Le nouveau campement des Enfants de Don Quichotte évacué par la police

Le nouveau campement des Enfants de Don Quichotte évacué par la police
LEMONDE.FR avec AFP | 15.12.07 | Extrait

Le gouvernement avait averti qu'il ne tolèrerait aucun nouveau campement. La ministre du logement Christine Boutin, avertie de l'imminence de l'action des Enfants de Don Quichotte, avait prévenu dès vendredi : "On n'acceptera pas d'avoir des tentes, donc elles seront évacuées par les forces de police". Tout en soulignant que "le campement des Don Quichotte a eu le mérite [en 2006] de sensibiliser les politiques, l'opinion, (...) sur la gravité de la situation", Mme Boutin a estimé qu'"à la fin de ce campement les personnes (...) se sont retrouvées dans des conditions sanitaires et psychologiques beaucoup plus graves que quand elles étaient entrées sous la tente". La ministre a exhorté "les personnes qui seraient sollicitées pour aller sous la tente de ne pas y aller".

Pour Augustin Legrand "les promesses non tenues" du gouvernement, qui font que "cette année encore, plusieurs milliers de personnes dorment sur les trottoirs", justifie cette nouvelle action. Il rappelait, jeudi, que "sur les 27 000 places [d'hébergement durable] promises", "14 000 seulement (sont) disponibles".

PARIS (AFP) - Dans un communiqué, le Secours Catholique a apporté son soutien à cette nouvelle opération des Enfants de Don Quichotte en se déclarant "extrêmement préoccupée par l'insuffisance de moyens susceptibles de financer la mise en oeuvre" de la loi du Droit au logement opposable (Dalo), qui doit entrer en vigueur le 1er janvier, du Parsa.


Le Secours catholique "atterré"
Source: AFP, le Figaro

Le secrétaire général du Secours catholique, Pierre Levené, s'est dit "atterré" par les déclarations de la ministre du Logement Christine Boutin selon lesquelles "les objectifs en termes d'hébergement (des sans abri) étaient atteints".

"Je suis atterré que Mme Boutin dise qu'il n'y a pas de problème d'hébergement. Nous gérons des centres, ils sont remplis à plus de 100%. Il n'y a pas de place disponible", a déclaré M. Levené, dont l'association a apporté un "soutien logistique" aux Enfants de Don Quichotte qui ont tenté samedi matin d'installer des tentes près de Notre-Dame de Paris.

"Réouvrir des gymnases pour accroître les capacités d'accueil, c'est un bond en arrière de 20 ou 30 ans", a-t-il dit, en ajoutant: "nous sommes très inquiets en cette période hivernale car il manque un nombre important de places d'hébergement".

Vendredi, Mme Boutin avait affirmé que les "objectifs en terme d'hébergement étaient atteints", lors d'une visite dans des centres d'accueil. "On peut toujours faire mieux et si vraiment la situation devenait trop difficile, on peut réquisitionner des équipements publics", avait-elle ajouté.


M. Levené a fait part de son sentiment de ne "pas avoir été suffisamment entendu" par le gouvernement lors de rencontres avec Mme Boutin et le Premier ministre François Fillon. "Nous sommes inquiets des choix budgétaires", a-t-il insisté.


- Le gouvernement ne tolèrera aucun nouveau campement -


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Re: Le nouveau campement des Enfants de Don Quichotte évacué par la police
PARIS (Reuters) - Martin Hirsch a déclaré que l'affaire du "mini-loyer" du directeur de cabinet de la ministre du Logement Christine Boutin devait à ses yeux déboucher sur la démission de ce haut fonctionnaire.

Interrogée sur cette affaire révélée par Le Canard enchaîné, lors des questions d'actualité par le député PS Christian Ménard, Christine Boutin a éludé.

"Vous me permettrez de régler le problème entre lui et moi", a-t-elle déclaré devant les députés après avoir refusé de répondre aux questions des journalistes à la sortie du conseil des ministres.

Cette question doit être réglée individuellement, avait déclaré peu avant le porte-parole du gouvernement.

"C'est quelque chose qui concerne le directeur de cabinet de Mme Boutin et les bailleurs, notamment la ville de Paris. Donc c'est une situation individuelle qu'ils ont à régler", a expliqué Laurent Wauquiez lors du compte rendu du conseil des ministres.

"Si jamais il y a des situations individuelles qui sont critiquables, il faut qu'il y soit remédié", a-t-il ajouté.

Pour le Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté, toute personne s'occupant des questions de logement doit être exemplaire dans ce domaine.

S'il travaillait avec Jean-Paul Bolufer, Martin Hirsch a déclaré sur LCI qu'il "dirait à cette personne de déménager" avant de demander sa démission.

Ensuite, "je lui demanderais de rembourser (la différence de loyer) ou d'en faire don à une association et (regarderais) si cela s'applique à d'autres personnes pour qu'effectivement toutes celles et tous ceux qui ont des responsabilités dans un secteur où on s'occupe de logement soient encore une fois exemplaires", a-t-il ajouté.

Selon Le Canard enchaîné, Jean-Paul Bolufer occupe un appartement municipal de 190 m2 dans un beau quartier de Paris pour un loyer de 6,30 euros le mètre carré. Dans ce secteur, ce type d'appartement haussmannien se louerait entre 20 et 30 euros le mètre carré.

D'après l'hebdomadaire satirique, ce préfet hors cadre et principal collaborateur de la ministre s'est fait attribuer ce logement près de Port-Royal en 1981 quand il était directeur de cabinet du maire de l'époque, Jacques Chirac. Il l'aurait même sous-loué quand il disposait d'un logement de fonctions, précise le journal.



M. Hirsch invite le conseiller de Mme Boutin à démissionner
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 19.12.07

... Le logement de Jean-Paul Bolufer se situe dans un immeuble haussmannien du quartier de Port-Royal (5e arrondissement), bénéficie d'une "double exposition et d'une très jolie vue sur la chapelle du Val-de-Grâce", et d'un parking, écrit Le Canard enchaîné. "Dans le secteur, ce genre de galetas se loue habituellement entre 20 et 30 euros du mètre carré." Mais Jean-Paul Bolufer "bénéficie d'un loyer équivalant à celui des HLM réservés aux foyers les plus modestes, soit 6,30 euros du mètre carré". Avec un loyer d'environ 1 200 euros par mois, M. Bolufer économise 2 600 à 4 500 euros par rapport aux prix des loyers du marché privé, selon l'hebdomadaire. Contacté par ce dernier, Jean-Paul Bolufer a déclaré ne pas se souvenir du montant de son loyer, mais assuré qu'"il était très près du prix du marché".

... Pour Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, la situation de Jean-Paul Bolufer est "critiquable" et il faudra y "remédier". Interrogée mercredi à l'Assemblée nationale sur cette affaire, Christine Boutin a répondu : "Vous me permettrez de régler le problème entre lui et moi." La veille, le ministère du logement s'était "étonné" dans un communiqué du "contexte dans lequel ces allégations apparaissent s'agissant d'une situation locative bien connue". M. Bolufer, lui-même, s'était élevé, dans une émission de France Culture du 16 novembre, contre "ces gens qui se trouvent dans le parc HLM et qui ne devraient pas y être".

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