December 16, 2007
Samedi 22 décembre : Venez déposer une bougie à...
En France et dans le monde, nous appellons les citoyens à montrer leur soutien sur des lieux symboliques, le samedi 22 décembre. Dans plusieurs villes, venez déposer une bougie pour faire briller de mille feux, la flamme de l’espoir. Symbole de solidarité et d’espoir, cette action sera d’autant plus fort trois jours avant Noël.A Paris : Sur le Parvis de Notre-Dame entre 12H00 et 18H00
A Pau : Sur la Place de la Libération entre 15H00 et 17H00
Posted 18 years, 2 months ago on December 16, 2007
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Re: Samedi 22 décembre : Venez déposer une bougie à...
PARIS (Reuters) - Les autorités françaises affichent prudence et détermination au lendemain de l'annonce par la guérilla colombienne de la prochaine libération de trois otages, dont la directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, Clara Rojas.
"Ça va dans le bon sens", s'est contenté de dire mercredi à la sortie du conseil des ministres Nicolas Sarkozy, qui s'est fortement impliqué dans la libération de la responsable politique franco-colombienne, détenue par les Farc depuis février 2002.
Pendant le conseil, le chef de l'Etat "a relevé qu'évidemment c'était un message d'espoir, un message d'encouragement fort", a rapporté le porte-parole du gouvernement lors de son compte rendu.
"On est très prudent à ce que tout se fasse étape par étape et à ce qu'on soit très rigoureux (...) La France reste extrêmement mobilisée sur ce sujet", a poursuivi Laurent Wauquiez, évoquant des efforts communs et continus avec la Suisse et l'Espagne.
Le rôle de médiateur du président vénézuélien Hugo Chavez "a été souligné. Cela valide bien le choix qui a été le choix de la diplomatie française et du président de la République", a-t-il ajouté.
Pendant le conseil des ministres, François Fillon et Bernard Kouchner ont souligné que ce sont les "engagements et les initiatives françaises qui ont vraiment permis d'en faire l'un des thèmes centraux en ce moment en Amérique du Sud", a poursuivi le porte-parole.
Le Premier ministre avait auparavant indiqué que la France était disposée à accueillir des guérilleros des Farc qui viendraient à être libérés par les autorités colombiennes en échange d'otages, parmi lesquels Ingrid Betancourt.
"Le président (colombien Alvaro) Uribe m'a indiqué qu'il souhaitait que la France puisse les accueillir. La France a indiqué qu'elle était disponible, avec d'autres pays européens et d'autres pays d'Amérique latine pour le faire", a déclaré François Fillon sur Europe 1 et RFI.
Le ministre des Affaires étrangères a incité de son côté à la grande prudence. "C'est un élément nouveau, nous attendons qu'il soit confirmé. Ne nous hâtons pas de conclure", a-t-il dit lors d'une conférence de presse consacrée principalement aux questions européennes.
UNE ZONE DE 170.000 HABITANTS
Les Force armées révolutionnaires de Colombie ont annoncé mardi qu'elles allaient libérer trois otages, dont Clara Rojas, l'ex-directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, son fils Emmanuel, né en détention, et la sénatrice colombienne Consuelo Gonzalez.
"La manière dont Mme Rojas doit être libérée avec son fils et avec la sénatrice n'est pas exactement définie", a notamment souligné Bernard Kouchner.
Les Farc demandent l'échange de 500 guérilleros détenus contre 45 otages, une revendication acceptée par Alvaro Uribe, qui refuse en revanche la perspective d'une zone démilitarisée de 780 km2 pour la guérilla dans le sud-ouest de la Colombie, englobant les villes de Florida et Pradera.
"Accepteriez-vous une zone qui comprend 170.000 habitants dans la banlieue de Paris? Il faut être juste avec les gens. Vous dormez tranquillement à Paris et les Colombiens qui sont dans une zone de retrait, ils vont dormir en pensant que des bombes pourraient les réveiller", a déclaré le président colombien sur Europe 1 et RFI, lors d'un entretien traduit de l'espagnol réalisé mardi.
"En Colombie, les zones de retrait n'ont rien donné", a-t-il dit.
François Fillon, qui avait rencontré Alvaro Uribe à Buenos Aires le 10 décembre, a précisé que la France était également prête à envoyer des observateurs dans la "zone de rencontre" que Bogota a proposée aux Farc pour négocier la libération d'otages.
Hugo Chavez a déclaré qu'il étudiait les moyens à mettre en oeuvre pour récupérer les trois otages dont la guérilla colombienne a annoncé la libération. Le chef d'État vénézuélien s'était vu confier une mission de médiation auprès des Farc par son homologue colombien, qui la lui a ensuite retirée.
Une manifestation en faveur d'Ingrid Betancourt a réuni quelques dizaines de personnes mercredi matin sur l'esplanade du Trocadéro à Paris, en présence notamment du président (UMP) de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, et du secrétaire d'État à la Fonction publique, André Santini.
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"Ça va dans le bon sens", s'est contenté de dire mercredi à la sortie du conseil des ministres Nicolas Sarkozy, qui s'est fortement impliqué dans la libération de la responsable politique franco-colombienne, détenue par les Farc depuis février 2002.
Pendant le conseil, le chef de l'Etat "a relevé qu'évidemment c'était un message d'espoir, un message d'encouragement fort", a rapporté le porte-parole du gouvernement lors de son compte rendu.
"On est très prudent à ce que tout se fasse étape par étape et à ce qu'on soit très rigoureux (...) La France reste extrêmement mobilisée sur ce sujet", a poursuivi Laurent Wauquiez, évoquant des efforts communs et continus avec la Suisse et l'Espagne.
Le rôle de médiateur du président vénézuélien Hugo Chavez "a été souligné. Cela valide bien le choix qui a été le choix de la diplomatie française et du président de la République", a-t-il ajouté.
Pendant le conseil des ministres, François Fillon et Bernard Kouchner ont souligné que ce sont les "engagements et les initiatives françaises qui ont vraiment permis d'en faire l'un des thèmes centraux en ce moment en Amérique du Sud", a poursuivi le porte-parole.
Le Premier ministre avait auparavant indiqué que la France était disposée à accueillir des guérilleros des Farc qui viendraient à être libérés par les autorités colombiennes en échange d'otages, parmi lesquels Ingrid Betancourt.
"Le président (colombien Alvaro) Uribe m'a indiqué qu'il souhaitait que la France puisse les accueillir. La France a indiqué qu'elle était disponible, avec d'autres pays européens et d'autres pays d'Amérique latine pour le faire", a déclaré François Fillon sur Europe 1 et RFI.
Le ministre des Affaires étrangères a incité de son côté à la grande prudence. "C'est un élément nouveau, nous attendons qu'il soit confirmé. Ne nous hâtons pas de conclure", a-t-il dit lors d'une conférence de presse consacrée principalement aux questions européennes.
UNE ZONE DE 170.000 HABITANTS
Les Force armées révolutionnaires de Colombie ont annoncé mardi qu'elles allaient libérer trois otages, dont Clara Rojas, l'ex-directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, son fils Emmanuel, né en détention, et la sénatrice colombienne Consuelo Gonzalez.
"La manière dont Mme Rojas doit être libérée avec son fils et avec la sénatrice n'est pas exactement définie", a notamment souligné Bernard Kouchner.
Les Farc demandent l'échange de 500 guérilleros détenus contre 45 otages, une revendication acceptée par Alvaro Uribe, qui refuse en revanche la perspective d'une zone démilitarisée de 780 km2 pour la guérilla dans le sud-ouest de la Colombie, englobant les villes de Florida et Pradera.
"Accepteriez-vous une zone qui comprend 170.000 habitants dans la banlieue de Paris? Il faut être juste avec les gens. Vous dormez tranquillement à Paris et les Colombiens qui sont dans une zone de retrait, ils vont dormir en pensant que des bombes pourraient les réveiller", a déclaré le président colombien sur Europe 1 et RFI, lors d'un entretien traduit de l'espagnol réalisé mardi.
"En Colombie, les zones de retrait n'ont rien donné", a-t-il dit.
François Fillon, qui avait rencontré Alvaro Uribe à Buenos Aires le 10 décembre, a précisé que la France était également prête à envoyer des observateurs dans la "zone de rencontre" que Bogota a proposée aux Farc pour négocier la libération d'otages.
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Le non-lieu dans l'affaire du double meurtre de Pau souligne les carences de la psychiatrie
LE MONDE | 15.12.07
Romain Dupuy relève de l'hôpital psychiatrique et non de la prison. En confirmant, vendredi 14 décembre, le non-lieu dans l'affaire du double meurtre d'une infirmière et d'une aide-soignante, la cour d'appel de Pau a réintégré l'accusé dans un statut qu'il n'aurait pas dû quitter : celui de malade, qui nécessite des soins.
Son cas, comme celui de Luminita Solcan, meurtrière en 2005 de Frère Roger, prieur de la communauté de Taizé, qui a elle aussi bénéficié d'un non-lieu vendredi 14, met en lumière les carences de la psychiatrie. Ce n'est qu'après avoir commis son crime effroyable que Romain Dupuy a été réellement pris en charge dans l'unité pour malades difficiles (UMD) de Cadillac (Gironde), où il est actuellement hospitalisé. Le secteur psychiatrique, aujourd'hui, multiplie les défauts de soin et n'est plus en mesure d'assurer sa fonction asilaire d'autrefois.
Le passage à l'acte de Romain Dupuy a eu lieu dans les murs de l'institution qui était censée le soigner. Hospitalisé à trois reprises à Pau, en 2003 et 2004, le jeune homme était livré à lui-même depuis plusieurs mois, sans aucun suivi ambulatoire. Il ne prenait plus ses médicaments et se repliait chez lui avec des sabres et des couteaux. Sa mère a expliqué avoir appelé au secours plusieurs fois les psychiatres, en vain. Invariablement, on lui opposait la même réponse sur le manque de place à l'hôpital et l'impossibilité de prendre son fils tant qu'il n'était pas en crise.
Sous l'effet d'une politique de désinstitutionnalisation, le nombre de lits à l'hôpital public a presque été divisé par deux en vingt ans, passant de 75 951 en 1989 à 40 179 en 2005, sans que cette baisse ait été véritablement compensée par la création de structures alternatives.
BÂTIMENTS INSALUBRES
Depuis 2004, on estime que 800 postes de psychiatres sont vacants dans le secteur public, sur un effectif de 4 500 praticiens hospitaliers, créant, par endroits, de véritables déserts médicaux. Résultat, l'hôpital se concentre dorénavant sur le traitement de la crise : à peine stabilisés, les malades sont renvoyés à leurs familles, pour pouvoir accueillir tous ceux qui se pressent à ses portes. Les autres, ceux que l'institution gardait autrefois en son sein, sont condamnés à l'errance. Et, souvent, voués à la délinquance.
C'est ainsi que, lentement, la prison s'est substituée à l'hôpital psychiatrique, notamment par le flux constant des jugements en comparution immédiate. Selon une étude de 2004, 24 % des détenus souffrent de troubles psychotiques dont 8 % de schizophrénie. Impensable il y a encore une dizaine d'années, cette transformation du champ de la santé mentale ne semble plus faire débat. Au contraire, les rares places que les pouvoirs publics envisagent de créer en psychiatrie viennent conforter cette évolution.
Le programme de création d'unités hospitalières spécialement aménagées (UHSA), petites unités pénitentiaires bâties au sein des hôpitaux psychiatriques, devrait ainsi, d'ici à 2012, permettre l'hospitalisation de plus 700 détenus atteints de troubles psychiques.
La psychiatrie publique, elle, continue de panser ses plaies. Un plan santé mentale 2005-2008 a été décidé suite au drame de Pau. Il a certes permis la création de 1 433 postes d'infirmiers et de psychologues, et de 173 postes de médecins. Mais les crédits se sont surtout portés sur la rénovation des bâtiments hospitaliers, dont certains étaient devenus quasiment insalubres. Surtout, rien n'a été spécifiquement prévu pour augmenter la capacité d'accueil des malades les plus violents, et notamment les places en UMD, pourtant notoirement insuffisantes. D'autres drames du type de Pau sont à craindre si la psychiatrie reste dans l'incapacité de prendre en charge en toute sécurité ses malades les plus difficiles.