December 18, 2007
Une bataille judiciaire de sept mois
ROCKVILLE (AFP) - La saga d'un petit singe capucin, dont la maîtresse s'est battue en justice pour conserver la garde comme celle d'un enfant, reflète la nouvelle dimension du droit des animaux aux Etats-Unis.
"S'il pouvait parler, il dirait: +merci beaucoup pour t'être battue pour que je rentre à la maison+", assure Elyse Gazewitz, la maîtresse d'Armani, singe capucin de 19 mois qu'elle fait jouer sur ses genoux dans sa maison cossue de Rockville, dans la banlieue de Washington.
Armani a été saisi par les autorités en mai alors qu'une nouvelle loi du comté de Montgomery ne permet pas la possession d'animaux de ce type.
"J'avais appelé la responsable d'un refuge pour demander des conseils sur les fruits et les noix qu'il pouvait manger. A peine avais-je fait cela qu'elle m'a dénoncée aux services de contrôle animalier pour dire que mon singe était malingre, qu'il ne mangeait pas et devait voir un vétérinaire!", explique Mme Gazewitz à l'AFP.
"Cette femme, je ne l'ai jamais rencontrée, elle n'est jamais venue chez moi et elle n'a jamais vu Armani", s'indigne-t-elle.
Dès le lendemain de cet appel, la police et les services vétérinaires sont venus chez Mme Gazewitz pour lui confisquer le singe et le placer dans un zoo.
"Ils m'ont donné 15 minutes pour lui dire au revoir. C'était comme une rafle pendant la dernière guerre", affirme-t-elle.
Elle s'est alors lancée dans une bataille judiciaire de sept mois pour récupérer la garde de l'animal.
La semaine dernière, un juge du comté a finalement ordonné le retour d'Armani à la maison.
"J'ai rempli des tonnes de papier pour montrer que le cas d'Armani relevait davantage de celui d'un enfant que de celui d'une tondeuse ou d'un ordinateur. Encore plus que d'autres espèces, ces singes sont particulièrement proches de nous", indique son avocate, Anne Benaroya, spécialiste du droit des animaux.
"Nous avons essayé de faire reconnaître par le tribunal cette évolution dans les relations entre les humains et les animaux", ajoute-t-elle. "Mais la loi ne reconnaît pas de différences entre un animal et une tondeuse. Aux yeux de la loi, les animaux sont seulement des biens", précise l'avocate.
La victoire d'Armani et d'autres procès en cours montrent que l'interprétation des relations entre êtres humains et animaux est en train de changer aux Etats-Unis pour accorder plus de valeur aux liens émotionnels.
"Je ne peux pas décrire le chagrin que j'ai eu à le perdre. Je me serais battue jusqu'au bout pour l'avoir de retour à la maison", indique Mme Gazewitz, qui a du payer 1.300 dollars par mois pour l'hébergement de son singe au zoo.
Le comté l'avait poursuivie pour différentes infractions, y compris criminelles.
"J'ai eu des coups de fil du pays entier et même de France, d'Angleterre, d'Italie, d'Espagne, de personnes me de mandant ce qu'ils pouvaient faire pour m'aider", dit-elle.
Finalement, la justice du comté a renvoyé Armani chez lui, où il a retrouvé sa salle de jeux installée spécialement pour lui pour 4.000 dollars.
"C'est mon compagnon, mon meilleur ami, ma famille. C'est un gentil garçon qui ne méritait pas ce cauchemar", dit-elle alors que le singe capucin monte sur son épaule et lui plante un baiser sur la joue.
PARIS (AFP) - La ministre de la Justice Rachida Dati a expliqué mardi qu'une convention conclue entre la France et le Tchad permettra aux six accusés français de l'affaire de L'Arche de Zoé d'exécuter leur peine en France, "en cas de condamnation au Tchad". "Nous avons une convention d'entraide judiciaire qui permettrait, en cas de prononcé de condamnation au Tchad, de faire exécuter la sanction ici", a déclaré la ministre sur France Culture, alors qu'un procès doit débuter vendredi à N'Djamena. "La France a devoir de protection vis-à-vis de nos compatriotes", a ajouté Rachida Dati, soulignant que les inculpés dans cette affaire de tentative d'enlèvement d'enfants étaient "présumés innocents à ce jour". Pour témoigner de la présence du gouvernement aux côtés des six Français, elle a expliqué qu'ils avaient reçu depuis leur arrestation fin octobre "plus de 60 visites consulaires, plus de 30 visites de médecins" et s'étaient vu remettre "des courriers et des colis" envoyés par leurs familles. La France et le Tchad ont signé le 6 mars 1976 des accords bilatéraux judiciaires qui, en 67 articles, prévoient des cas classiques d'entraide dans différents domaines, depuis la transmission d'actes à la comparution de témoins en passant par la communication du casier judiciaire. Mais cet accord prévoit aussi des possibilités réciproques d'extradition de personnes "poursuivies ou condamnées par les autorités judiciaires de l'autre Etat". Parallèlement à la procédure en cours au Tchad, une information judiciaire a été ouverte en France, confiée à deux juges d'instruction du tribunal de Paris, a rappelé Mme Dati. "Nous attendons l'autorisation des autorités judiciaires tchadiennes pour qu'ils puissent se rendre au Tchad", a-t-elle dit. L'association L'Arche de Zoé projetait de ramener du Tchad en France 103 enfants. Six de ses membres français sont désormais accusés d'"enlèvement d'enfants tendant à compromettre leur état civil, faux en écritures publiques et grivèlerie". Trois Tchadiens et un Soudanais comparaîtront également au procès, accusés de "complicité" d'enlèvement. Tous encourent des peines de 5 à 20 ans de prison. |
Posted 17 years, 9 months ago on December 18, 2007
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Re: Une bataille judiciaire de sept mois
PARIS (Reuters) - Les six Français membres de l'association Arche de Zoé, qui doivent être jugés à partir de vendredi au Tchad pour l'enlèvement de 103 enfants, nient toute légitimité à leurs juges, déclare l'une d'entre eux, Emilie Lelouch, à France info.
"On n'y va pas pour la justice, on sait que c'est pas une audience, on sait que c'est une tribune. Malheureusement, avec tout ce qu'on a subi pendant huit semaines, avec les mensonges et compagnie, on peut pas avoir confiance", dit-elle dans un entretien réalisé dans sa prison de N'Djamena.
"On y va en se disant voilà, on va s'expliquer jusqu'au bout, on va se battre jusqu'au bout. Mais maintenant je ne peux pas dire que j'ai prévu et que je me sens prête à faire des années de taule pour quelque chose que j'ai pas fait", ajoute-t-elle.
Elle explique qu'elle revendique toujours la légitimité de son action. "C'est évident que c'est une claque qu'on va se prendre, on va s'écrouler. Mais ça veut pas dire qu'on remet en question ce qu'on a fait. Ce qu'on a fait, on est content de l'avoir fait", dit-elle.
Le procès des six Français, mais aussi de trois Tchadiens et un Soudanais également poursuivis se déroulera sur fond de tractations diplomatiques.
Il est reproché aux accusés d'avoir tenté d'emmener frauduleusement en France pour adoption, sous couvert d'une opération humanitaire d'aide à la province soudanaise du Darfour, des enfants non orphelins et pour la plupart tchadiens soustraits à leurs parents dans des conditions suspectes.
Arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à s'envoler clandestinement ave les enfants depuis Abéché, dans l'est du pays, les accusés encourent en théorie jusqu'à vingt ans de travaux forcés pour "enlèvement de mineurs et escroquerie".
Leurs familles et leur avocat disent pourtant espérer un règlement politique de l'affaire aussitôt après une condamnation formelle.
Deux voies sont ouvertes. Aux termes d'une convention bilatérale entre les deux pays, les condamnés peuvent d'abord être remis à la France pour y purger leur peine, après un séjour plus ou moins long dans les prisons tchadiennes. Ils peuvent aussi être remis en liberté et renvoyés en France si le président Idriss Déby fait usage de son droit de grâce.
Le président de l'Arche de Zoé Eric Breteau, Emilie Lelouch, Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg, qui protestent de leurs bonnes intentions, ont entamé une grève de la faim le 7 décembre.
Ils seront jugés par une cour composée de cinq magistrats, dont deux suppléants, et quatre jurés populaires, selon une source judiciaire tchadienne.
Un collectif d'avocats des 103 enfants, dont 100 ont été identifiés formellement à ce jour, a été constitué.
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"On n'y va pas pour la justice, on sait que c'est pas une audience, on sait que c'est une tribune. Malheureusement, avec tout ce qu'on a subi pendant huit semaines, avec les mensonges et compagnie, on peut pas avoir confiance", dit-elle dans un entretien réalisé dans sa prison de N'Djamena.
"On y va en se disant voilà, on va s'expliquer jusqu'au bout, on va se battre jusqu'au bout. Mais maintenant je ne peux pas dire que j'ai prévu et que je me sens prête à faire des années de taule pour quelque chose que j'ai pas fait", ajoute-t-elle.
Elle explique qu'elle revendique toujours la légitimité de son action. "C'est évident que c'est une claque qu'on va se prendre, on va s'écrouler. Mais ça veut pas dire qu'on remet en question ce qu'on a fait. Ce qu'on a fait, on est content de l'avoir fait", dit-elle.
Le procès des six Français, mais aussi de trois Tchadiens et un Soudanais également poursuivis se déroulera sur fond de tractations diplomatiques.
Il est reproché aux accusés d'avoir tenté d'emmener frauduleusement en France pour adoption, sous couvert d'une opération humanitaire d'aide à la province soudanaise du Darfour, des enfants non orphelins et pour la plupart tchadiens soustraits à leurs parents dans des conditions suspectes.
Arrêtés alors qu'ils s'apprêtaient à s'envoler clandestinement ave les enfants depuis Abéché, dans l'est du pays, les accusés encourent en théorie jusqu'à vingt ans de travaux forcés pour "enlèvement de mineurs et escroquerie".
Leurs familles et leur avocat disent pourtant espérer un règlement politique de l'affaire aussitôt après une condamnation formelle.
Deux voies sont ouvertes. Aux termes d'une convention bilatérale entre les deux pays, les condamnés peuvent d'abord être remis à la France pour y purger leur peine, après un séjour plus ou moins long dans les prisons tchadiennes. Ils peuvent aussi être remis en liberté et renvoyés en France si le président Idriss Déby fait usage de son droit de grâce.
Le président de l'Arche de Zoé Eric Breteau, Emilie Lelouch, Nadia Merimi, Dominique Aubry, Alain Péligat et Philippe Van Winkelberg, qui protestent de leurs bonnes intentions, ont entamé une grève de la faim le 7 décembre.
Ils seront jugés par une cour composée de cinq magistrats, dont deux suppléants, et quatre jurés populaires, selon une source judiciaire tchadienne.
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