December 22, 2007
Plusieurs entorses au « juridiquement correct »
Procès de L'Arche de Zoé : la version d'Eric Breteau
LEMONDE.FR | 22.12.07 | Extrait
Les avocats de la défense relèvent plusieurs entorses au "juridiquement correct" : un assesseur sort de sa neutralité en affichant sa conviction de la culpabilité des accusés; une coupure de Paris-Match illustrant les faux pansements appliqués aux enfants pour justifier leur transfert est brandie par les magistrats alors qu'elle n'a pas été versée au dossier; un avocat des parties civiles présente un témoignage sur son téléphone portable.
Mais Eric Breteau bénéficie, lui aussi, de cette élasticité procédurale. Pendant une heure, il a lu une déclaration écrite où il a consigné sa version des faits : la bonne foi d'un homme au grand cœur abusé par des intermédiaires tchadiens.
Un intermédiaire soudanais reconnaît avoir fourni des enfants à L'Arche de Zoé LEMONDE.FR avec AFP | 22.12.07 | Extraits "Ces Blancs disaient être venus 'pour aider les enfants pauvres'', a-t-il expliqué avant d'ajouter que des familles tchadiennes, apprenant que l'ONG devait construire une école pour enseigner le Coran et le français, lui ont alors amené leurs enfants à Adré. "Je ne savais pas qu'ils seraient ensuite emmenés à Abéché", d'où auraient dû s'envoler les enfants pour la France le 25 octobre, a-t-il ajouté, reconnaissant que les 63 enfants étaient tous "en bonne santé". Eric Breteau soutient que les 103 enfants étaient tous "dénutris ou sous nutris" et que certains nécessitaient des soins en France. ... L'opération visait à "évacuer des enfants orphelins de père et de mère de la guerre au Darfour, absolument pas du Tchad", a-t-elle - Emilie Lelouch - expliqué à la barre, avant d'assurer que les enfants étaient "toujours" présentés comme Soudanais. Mais au fur et à mesure des questions, quelques contradictions font surface."Des fois, des mères arrivaient alors qu'on savait même pas que tel enfant avait une mère", explique celle qui vient d'affirmer être sûre que tous les enfants étaient orphelins. Dans ces cas, précise-t-elle, l'enfant était rendu à ses parents. ... "Ces mères, venaient-elles du Tchad ou du Soudan ?", demande le procureur général Beassoum Ben Ngassoro. "C'était pas important de savoir d'où ils venaient, l'important c'était de savoir qu'ils avaient une famille", a répondu Emilie Lelouch, alors que la défense repose notamment sur la certitude que disent avoir eu les membres de L'Arche de Zoé d'être en présence d'orphelins du Darfour, et sur les précautions qu'ils clament avoir prises pour s'en assurer. Samedi 22 Décembre 2007 ADZ : Parole contre parole leJDD.fr (avec Reuters) Emilie Lelouch a elle précisé samedi devant la cour que l'organisation n'a "rien promis aux villageois. On leur a expliqué seulement l'objectif de notre association, qui est d'aider les enfants orphelins du Darfour, (...) des enfants malades dans une zone de guerre". Alors que les avocats des parties civiles semblent déterminés à prouver la culpabilité des humanitaires dans cette affaire et réclament le versement de 100 millions d'euros de dommages et intérêts, les six ressortissants français pourraient en cas de condamnation être extradés vers Paris en vertu d'accords judiciaires bilatéraux. |
Posted 17 years, 9 months ago on December 22, 2007
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Re: Plusieurs entorses au « juridiquement correct »
N'DJAMENA (AFP) - L'Arche de Zoé rejette depuis le début de son procès à N'Djamena la responsabilité sur ses intermédiaires locaux, qu'elle accuse d'avoir présenté comme orphelins du Darfour les 103 enfants, mais elle peine à justifier les conditions de leur exfiltration avortée. Evènement
Habilement, le président de L'Arche de Zoé Eric Breteau, jugé notamment pour "tentative d'enlèvement d'enfants tendant à compromettre leur état civil" avec cinq Français de son association, s'est imposé, dès l'ouverture vendredi du procès devant la Cour criminelle de la capitale tchadienne, comme le meneur des débats.
A la barre comme dans le box, il intervient pour argumenter, réfuter, dédouaner les uns et charger les autres.
Ainsi, il a mis hors de cause samedi les trois Tchadiens jugés pour "complicité", mais s'en est vivement pris aux deux principaux intermédiaires qui ont "fourni" les enfants à l'association: le Soudanais Souleïmane Ibrahim Adam, inculpé des mêmes faits, et le Tchadien Mahamat Eritero, arrivé samedi à la barre comme simple témoin et reparti en fourgon cellulaire pour la prison.
"Les enfants nous ont été présentés par Mahamat Eritero et Souleïmane Ibrahim comme des orphelins du Darfour", région soudanaise en guerre civile, a lancé devant la Cour Eric Breteau, rejetant sur eux tout "mensonge ou tromperie sur leur état civil".
Un autre intermédiaire cité comme témoin, Moktar Fadoul, a reconnu samedi que L'Arche de Zoé demandait des orphelins du Darfour.
Les explications du vieux marabout Souleïmane Ibrahim Adam, pressé de toutes parts, sont apparues plus confuses. Il a d'abord reconnu sa signature au bas de documents attestant que les enfants sont des orphelins du Darfour, mais a estimé, sans plus de précisions, que sa vigilance avait été "trompée".
Il a assuré que ces 63 enfants étaient en fait tchadiens, sans vraiment convaincre sur le fait qu'il les a présentés comme tels.
"La qualité des enfants, qu'ils soient orphelins ou pas, qu'ils soient soudanais, tchadiens, burkinabè ou autres, ne nous intéresse pas", fait valoir un avocat des parties civiles, Me Magloire Badjé. "Cela ne retire rien au fait qu'on a voulu les enlever pour les emmener en France".
Sur ce point, Eric Breteau n'est pas encore parvenu à clarifier les conditions dans lesquelles il a tenté d'exfiltrer les 103 enfants vers la France, le 25 octobre, depuis Abéché (est).
L'objectif était selon lui de sauver, en deux ans, 1.000 orphelins du Darfour, en s'appuyant, insiste-t-il, sur la Convention de Genève de 1951 sur les victimes de guerre.
Le meneur de L'Arche de Zoé a garanti que l'opération n'était ni "clandestine" ni "secrète", tout en avouant avoir fait "le choix de la confidentialité" vis-à-vis des autorités locales, de ses employés et intermédiaires, ainsi que des personnes qui lui ont confié les enfants.
La seule autorisation qu'il dit avoir obtenue au Tchad est la validation, par les responsables de la navigation aérienne d'Abéché, du plan de vol du Boeing 757 qui devait transporter les enfants.
De la même manière, il a justifié la nécessité d'une "évacuation sanitaire" des 103 enfants par le simple fait qu'ils étaient sous-alimentés.
Enfin, Eric Breteau affirme avoir "fait certifier" aux personnes qui lui amenaient des enfants qu'elles les "confiaient définitivement", sans pourtant leur dévoiler leur destination finale.
Pour autant, les Français paraissent plutôt sereins dans le box.
"C'est une mascarade. On nous a donné un chronogramme détaillé (...), nous sommes condamnés le 26 (mercredi), je prends dix ans et nous sommes rapatriés le 30", confiait Eric Breteau à l'AFP à la veille du procès.
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Habilement, le président de L'Arche de Zoé Eric Breteau, jugé notamment pour "tentative d'enlèvement d'enfants tendant à compromettre leur état civil" avec cinq Français de son association, s'est imposé, dès l'ouverture vendredi du procès devant la Cour criminelle de la capitale tchadienne, comme le meneur des débats.
A la barre comme dans le box, il intervient pour argumenter, réfuter, dédouaner les uns et charger les autres.
Ainsi, il a mis hors de cause samedi les trois Tchadiens jugés pour "complicité", mais s'en est vivement pris aux deux principaux intermédiaires qui ont "fourni" les enfants à l'association: le Soudanais Souleïmane Ibrahim Adam, inculpé des mêmes faits, et le Tchadien Mahamat Eritero, arrivé samedi à la barre comme simple témoin et reparti en fourgon cellulaire pour la prison.
"Les enfants nous ont été présentés par Mahamat Eritero et Souleïmane Ibrahim comme des orphelins du Darfour", région soudanaise en guerre civile, a lancé devant la Cour Eric Breteau, rejetant sur eux tout "mensonge ou tromperie sur leur état civil".
Un autre intermédiaire cité comme témoin, Moktar Fadoul, a reconnu samedi que L'Arche de Zoé demandait des orphelins du Darfour.
Les explications du vieux marabout Souleïmane Ibrahim Adam, pressé de toutes parts, sont apparues plus confuses. Il a d'abord reconnu sa signature au bas de documents attestant que les enfants sont des orphelins du Darfour, mais a estimé, sans plus de précisions, que sa vigilance avait été "trompée".
Il a assuré que ces 63 enfants étaient en fait tchadiens, sans vraiment convaincre sur le fait qu'il les a présentés comme tels.
"La qualité des enfants, qu'ils soient orphelins ou pas, qu'ils soient soudanais, tchadiens, burkinabè ou autres, ne nous intéresse pas", fait valoir un avocat des parties civiles, Me Magloire Badjé. "Cela ne retire rien au fait qu'on a voulu les enlever pour les emmener en France".
Sur ce point, Eric Breteau n'est pas encore parvenu à clarifier les conditions dans lesquelles il a tenté d'exfiltrer les 103 enfants vers la France, le 25 octobre, depuis Abéché (est).
L'objectif était selon lui de sauver, en deux ans, 1.000 orphelins du Darfour, en s'appuyant, insiste-t-il, sur la Convention de Genève de 1951 sur les victimes de guerre.
Le meneur de L'Arche de Zoé a garanti que l'opération n'était ni "clandestine" ni "secrète", tout en avouant avoir fait "le choix de la confidentialité" vis-à-vis des autorités locales, de ses employés et intermédiaires, ainsi que des personnes qui lui ont confié les enfants.
La seule autorisation qu'il dit avoir obtenue au Tchad est la validation, par les responsables de la navigation aérienne d'Abéché, du plan de vol du Boeing 757 qui devait transporter les enfants.
De la même manière, il a justifié la nécessité d'une "évacuation sanitaire" des 103 enfants par le simple fait qu'ils étaient sous-alimentés.
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A cette occasion, quelque 250 personnes s'étaient rassemblées sur le parvis de l'église, dont les deux enfants de l'otage franco-colombienne, Mélanie et Fabrice, ainsi que leur père, Fabrice Delloye.
A lire sur LeTemps(.ch)
Jouets sexués : quels dangers ?
Entretien avec Suzanne Robert-Ouvray, psychothérapeute, spécialiste des enfants.
A lire sur le site des Pénélopes. Extrait :
D. F. : Si les parents refusent ces stéréotypes, comment l'enfant le vivra-t-il ?
S. R.-O. : Il peut se sentir mal à l'aise vis-à-vis de ses camarades, parce qu'il est décalé socialement. Mais tant qu'il peut en parler avec ses parents, il n'y a aucun danger. Or, on suppose que ce sera le cas dans une famille "différente".
TOKYO (AFP) - Le ministre de la Défense du Japon a estimé jeudi que l'existence des Ovni était plausible et que les troupes japonaises devaient pouvoir réagir si des soucoupes volantes apparaissaient, deux jours après une sortie similaire du numéro deux du gouvernement.
ST. LOUIS, Missouri (Reuters) - Un juge fédéral américain a condamné vendredi un habitant du Missouri à 170 années de prison pour avoir enlevé deux garçons dont un qu'il a détenu et sexuellement agressé pendant plus de quatre ans.
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