December 27, 2007

Benazir Bhutto assassinée dans un attentat


ISLAMABAD (AFP), 27 décembre, 14h34 - L'ex-Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto a été blessée jeudi dans l'attentat suicide qui a fait au moins 16 morts à la sortie d'un meeting de son parti d'opposition dans la banlieue d'Islamabad, a annoncé un des responsables de son mouvement.

ISLAMABAD (Reuters), 27 décembre, 15h52, extrait - "En ce moment, je ne pense pas à la mort", disait Benazir Bhutto à l'heure de rentrer au Pakistan après huit années d'exil. Celle qui fut la première femme à diriger le gouvernement d'un pays musulman se savait menacée en retournant chez elle. Mais, disait-elle, "je rentre pour le peuple du Pakistan".

"J'ai préparé ma famille et mes proches à toute éventualité", confiait-elle encore avant de regagner son pays.

Jeudi, alors qu'elle quittait une réunion électorale à Rawalpindi, Benazir Bhutto a été assassinée. Un kamikaze a ouvert le feu sur elle, la touchant en pleine tête, avant d'activer sa charge explosive.


Washington débloque 70 milliards de dollars pour l'Irak et l'Afghanistan, sans calendrier de retrait
LEMONDE.FR avec AFP et AP | 27.12.07 | 11h33

NEW YORK (AFP) - La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, déçue par une progression moins forte que prévu des commandes de biens durables en novembre et perplexe après l'assassinat de l'ex-Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto: le Dow Jones perdait 0,48% et le Nasdaq 0,36%.

PESHAWAR (AFP), le 26 décembre, 13h10 - L'ex-Premier ministre Benazir Bhutto, l'un des dirigeants de l'opposition, s'en est une nouvelle fois violemment prise aux "terroristes" islamistes mercredi lors de meetings tenus non loin de leurs bastions dans le nord-ouest du Pakistan, à deux semaines des législatives et au plus fort d'une vague d'attentats meurtriers.

"Les terroristes tuent des gens innocents, ils tuent des enfants innocents, des hommes, des femmes, sans discernement", a-t-elle lancé au cours d'un premier meeting sur la route entre Islamabad et Peshawar, la capitale de la Province de la Frontière du Nord-Ouest (NWFP), là où les combattants islamistes commettent le plus d'attentats ces derniers mois.


Les zones tribales du nord-ouest, qui longent à la fois la frontière afghane et la NWFP, sont devenues un bastion des jihadistes depuis 2001 et le renversement des talibans en Afghanistan, et Washington estime qu'Al-Qaïda y a reconstitué ses forces avec l'appui de tribus pakistanaises.

C'est précisément à 30 km au nord de Peshawar, à Charsadda, qu'un attentat suicide perpétré dans une mosquée au plus fort de la prière de l'Aïd Al-Adha, la principale fête des Musulmans, a tué vendredi 56 personnes, dont des enfants.

Après le siège et l'assaut de la Mosquée rouge d'Islamabad, au cours duquel l'armée a tué début juillet une centaine de fondamentalistes lourdement armés, les talibans pakistanais, mais aussi Oussama ben Laden lui-même, ont déclaré le djihad au président pakistanais Pervez Musharraf, un allié-clé des Etats-Unis dans leur "guerre contre le terrorisme" depuis fin 2001.

Au total, plus de 770 personnes ont été tuées dans une vague sans précédent d'attentats, suicide pour la quasi-totalité, en 2007, un record.

Mme Bhutto elle-même, qui a juré à plusieurs reprises d'"éliminer la menace islamiste" du Pakistan, a été visée le 18 octobre par l'attentat le plus meurtrier de l'histoire du pays, même si elle en a accusé des hauts responsables des autorités pakistanaises et des services de renseignements: deux kamikazes ont tué 139 personnes ce jour-là à Karachi (sud), alors qu'elle célébrait son retour de huit ans d'exil.

"Après l'éviction des talibans d'Afghanistan, les effets de l'extrémisme ont commencé à se faire sentir au Pakistan", a-t-elle également estimé devant quelque 5.000 sympathisants de son Parti du Peuple Pakistanais (PPP) réunis dans un stade de cricket à Peshawar.

Aussi, la police et les troupes paramilitaires ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité pour l'accueillir dans cette gigantesque ville proche de la frontière afghane, a constaté un journaliste de l'AFP.

Mme Bhutto avait dû quitter le Pakistan en 1999 pour échapper à des poursuites pour corruption du temps où elle dirigeait le pays (1988-90 et 1993-96). Elle avait pu revenir le 18 octobre à la faveur d'une amnistie décrétée par le président Musharraf avec qui elle avait quasiment scellé un accord de partage du pouvoir à l'occasion des élections législatives et provinciales prévues pour le 8 janvier.

Mais depuis, M. Musharraf a décrété le 3 novembre l'état d'urgence, pour lutter notamment contre la menace islamiste selon lui, pour mettre au pas un ordre judiciaire qui menaçait d'annuler sa réélection pour un second mandat de chef de l'Etat, selon l'opposition.

Après quelques jours de tergiversations, Mme Bhutto a rejeté l'accord de partage du pouvoir et est devenu l'un des leaders de l'opposition, même si elle a adouci ses critiques depuis que M. Musharraf a levé l'état d'urgence le 15 décembre.


- A l'heure de rentrer, après huit années d'exil -


Posted 17 years, 9 months ago on December 27, 2007
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Re: Benazir Bhutto assassinée dans un attentat
ISLAMABAD (AFP) - La controverse enfle au Pakistan sur les circonstances de la mort de Benazir Bhutto dans un attentat suicide, Islamabad se disant prêt samedi à exhumer le corps de l'ex-Premier ministre et opposante.pour déterminer les causes exactes de son décès . Evénement

La porte-parole de Benazir Bhutto a affirmé à l'AFP que l'ex-Premier ministre avait été touchée par une balle à la tête, démentant la version officielle.

"J'ai vu qu'elle avait une blessure par balle à l'arrière de la tête et une autre, causée par la sortie de la balle, de l'autre côté de la tête", a déclaré Sherry Rehman, assurant avoir lavé le corps avant l'enterrement.

Le gouvernement, citant les médecins qui ont effectué l'autopsie, affirme que Benazir Bhutto a été tuée par un choc à la tête en heurtant le levier du toit ouvrant de sa voiture, pour éviter les balles de l'agresseur. Aucune balle n'aurait touché Benazir Bhutto.

Le gouvernement s'est dit prêt à exhumer le corps de l'opposante. "Nous sommes prêts à exhumer le corps de Benazir Bhutto pour enquête si son parti le souhaite", a déclaré le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Javed Cheema, au cours d'une conférence de presse.

"Mais le plus important n'est pas de savoir ce qui l'a tuée, une balle, l'explosion ou autre chose, mais bien qui l'a tuée", a-t-il poursuivi, ajoutant que le Pakistan n'avait pas besoin d'aide étrangère dans l'enquête sur la mort de l'ex-Premier ministre.

Chef présumé d'Al-Qaïda au Pakistan, Baïtullah Mehsud a démenti être à l'origine de l'attendat. "Il n'est pas impliqué dans cet attentat", a déclaré samedi à l'AFP un de ses porte-parole, le maulana Omar, dénonçant "un complot du gouvernement, de l'armée et des services de renseignement" pakistanais.

Le ministère pakistanais de l'Intérieur affirme que les services de renseignement ont intercepté un appel téléphonique dans lequel Mehsud félicitait un de ses hommes après l'attentat, et indiqué l'endroit où il se trouvait dans les zones tribales du nord-ouest du Pakistan.

Il y a "une preuve irréfutable" que le réseau d'Oussama ben Laden "tente de déstabiliser le Pakistan", a assuré le porte-parole du ministère, Javed Cheema.

Le Parti du Peuple Pakistanais (PPP) que dirigeait Benazir Bhutto, principal mouvement de l'opposition, accuse le pouvoir du président Pervez Musharraf de l'avoir "tuée" en lui refusant une sécurité appropriée alors qu'elle faisait l'objet de menaces "précises". Elle avait été la cible, le 18 octobre, d'un double attentat suicide à Karachi, le plus meurtrier de l'histoire du pays, avec 139 morts.

Au deuxième des trois jours de deuil national, boutiques, magasins d'alimentation, stations d'essence étaient presque tous fermés dans les grandes villes.

Les transports publics étaient quasi-inexistants et très peu de voitures circulaient, les chauffeurs cherchant à remplir en vain leur réservoir ou à dénicher un magasin d'alimentation ouvert.

Certaines artères, essentiellement à Karachi, mégalopole de 12 millions d'habitants et fief du parti de Benazir Bhutto, portaient des traces des violences entre émeutiers et forces de sécurité qui ont reçu l'ordre vendredi de "tirer à vue", selon un journaliste de l'AFP.

Au moins 38 personnes ont péri dans ces combats de rue depuis la mort de l'ex-leader de l'opposition, dont 24 dans la province méridionale du Sind.

Quelque 16.000 soldats des troupes paramilitaires y ont été déployés dont 10.000 pour la seule Karachi, la capitale provinciale.

Une nouvelle manifestation a éclaté samedi à Lahore, la grande ville du nord-est, où 10.000 personnes ont scandé des slogans anti-gouvernement et prié pour l'ancienne Premier ministre.

Quelques heures plus tard, le président Musharraf ordonnait aux forces de sécurité de faire preuve de fermeté face aux émeutiers.

"Les éléments qui tentent d'exploiter la situation en volant et en pillant devront être traités avec fermeté et tout doit être fait pour assurer la sécurité des citoyens", déclarait le chef de l'Etat.

Dans ce contexte, les élections législatives du 8 janvier pourraient être annulées. Le processus est "défavorablement affecté" par les violences, a admis samedi la commission électorale qui tiendra une réunion spéciale lundi.

Le parti de Benazir Bhutto dira dimanche s'il participe ou s'il boycotte ces élections cruciales pour le président Musharraf, qui doit s'appuyer sur une majorité pour diriger le Pakistan, république islamique de 160 millions d'habitants.

Un haut responsable du parti au pouvoir a estimé que le scrutin n'aurait "aucune signification" sans le PPP. L'autre principale formation d'opposition, de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif, a déjà annoncé son intention de boycotter.

La mort à 54 ans de Benazir Bhutto, qui avait promis d'"éliminer la menace islamiste" du pays, est survenue après une série record d'attentats suicide dans l'histoire du pays, qui ont fait près de 800 morts en 2007, attribués, ou revendiqués par, les militants proches d'Al-Qaïda, au premier rangs desquels figure Mehsud.
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