January 14, 2008

Il se rend à la police française pour éviter la peine de mort


DRAME
Les services sociaux de Washington en question après la mort de 4 enfants
jeudi 10 janvier 2008, 20h33 | leparisien.fr

La découverte macabre des corps de quatre enfants, morts depuis au moins deux semaines dans un appartement d'un quartier pauvre de Washington, a choqué la capitale américaine et mis en question l'efficacité des services sociaux et du système scolaire.

Ces enfants, quatre filles âgées de 5 à 17 ans, n'étaient pas scolarisés.

L'identification des victimes n'était pas complète jeudi en raison « de l'état très avancé de décomposition des corps », a précisé le maire.

Mais les policiers travaillaient sur l'hypothèse qu'il s'agisse des quatre filles d'une femme, Betina Jacks, 33 ans, qui a été arrêtée dans l'appartement.

Cette femme, qui paraissait calme au moment de son arrestation et qui coopère avec la police, devait être mise en examen plus tard dans la journée, une fois les identifications et les causes des décès établies.


WASHINGTON (AFP), January 13, 2008 - Mayor Adrian Fenty has ordered an inquiry after four sisters from a desperately poor family were found badly decomposed in an apartment in the US capital.

"There are suspicions that things may not have been handled as they should," Mr Fenty admitted yesterday. He said the family had been struck off the social services list because it had no fixed address.

The mother of the four girls, aged five to 17, continued to live in the flat in a run-down area of Washington after they died. The corpses were discovered during the week when police arrived to investigate.

Betina Jacks, 33, faces life imprisonment if found guilty of her daughters' murders.

JUSTICE
Il se rend à la police française pour éviter la peine de mort
dimanche 13 janvier 2008 | Le Parisien

Pour échapper à la chaise électrique aux Etats-Unis, un Franco-Américain s'est réfugié aux Antilles françaises, où il a avoué aux gendarmes un crime commis à Chicago. Des magistrats français partent aujourd'hui dans l'Illinois pour enquêter.

HANS PETERSON est un détenu embarrassant. Mis en examen et incarcéré l'été dernier en Guadeloupe pour « assassinat » après s'être rendu lui-même aux gendarmes de l'île de Saint-Martin, cet Américain de naissance a avoué avoir massacré un médecin, à Chicago, au mois d'octobre 2006. Bénéficiant de la double nationalité grâce à sa mère, née en France, il ne peut pas être extradé vers les Etats-Unis qui le réclament. Et ce, d'autant plus que la peine de mort est toujours en vigueur dans l'Illinois.

Du coup, des enquêteurs et des magistrats français s'envoleront de Guadeloupe, aujourd'hui, pour se rendre à Chicago, et récupérer le dossier judiciaire de leurs homologues américains qui ont mené les investigations. Une démarche qui scandalise la famille de la victime, le docteur Cornbleet, qui se débat depuis des mois pour obtenir l'extradition de Hans Peterson. Les proches du docteur ont même reçu le soutien officiel de Barack Obama, l'un des candidats démocrates à la Maison-Blanche.

Cette curieuse affaire démarre le 24 octobre 2006, dans un immeuble de Michigan Avenue à Chicago. Il est environ 20 heures. Alleen Cornbleet, la femme du dermatologue David Cornbleet, se rend au cabinet de son mari, situé au douzième étage de l'immeuble. Elle est inquiète. Depuis des années, celui-ci l'appelle invariablement à 18 h 20 pour l'informer de l'avancement de ses consultations. Mais ce 24 octobre, il n'a pas téléphoné et demeure injoignable. Alleen pousse la porte restée ouverte du cabinet. Son mari gît dans une mare de sang, le corps mutilé et frappé de vingt coups de couteau.

« Un manipulateur qui a choisi le tribunal qui jugera son crime »

Les policiers, qui enquêtent sur le crime, saisissent les bandes vidéos de l'immeuble. La famille diffuse ces images sur des sites Internet et des émissions télévisées pour tenter d'identifier un mystérieux jeune homme, repéré vers 16 h 45 par les caméras de surveillance. Un garçon qui tente de dissimuler son visage derrière son sweat-shirt.

Ce jeune homme, c'est Hans Peterson, la vingtaine. Au moment de ces recherches, Hans, qui a toujours vécu à Chicago, s'est envolé vers les Antilles. Vers la partie française de l'île de Saint-Martin. Et pendant que l'enquête progresse, Hans obtient des papiers français, le plus légalement du monde, puisque sa mère est née en France. Le 6 août dernier, il se rend ainsi à la gendarmerie de Saint-Martin et avoue le meurtre du docteur Cornbleet. Placé en garde à vue, il livre sa version des faits. Souffrant de problèmes d'acné, il avait consulté le docteur Cornbleet une seule fois, en 2002, qui lui avait prescrit un médicament appelé « Accutane » aux Etats-Unis (« Roaccutane » en France). Selon lui, ce traitement lui aurait causé de nombreux troubles, le rendant notamment impuissant. C'est donc pour se venger qu'il a massacré le docteur Cornbleet.

C'est sans doute afin de vérifier ces déclarations mais aussi pour entendre des témoins et des proches de la victime et du meurtrier que les enquêteurs français se rendent aujourd'hui à Chicago, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à Basse-Terre en Guadeloupe.

La famille Cornbleet, qui remue ciel et terre pour que Hans Peterson soit jugé aux Etats-Unis, est amère : « C'est un joueur de poker professionnel et un manipulateur qui a choisi le tribunal qui jugera son crime », avancent les proches du docteur, dans un courrier adressé à Nicolas Sarkozy pour appuyer la demande d'extradition. En plus de sa nationalité, Hans Peterson est protégé par un autre texte qui empêche toute extradition vers un pays ou un état qui pratique la peine de mort. Ce qui est le cas de l'Illinois. Pour toutes ces raisons, Hans Peterson devrait être jugé en France. Même s'il est un criminel encombrant sur le plan « diplomatique ».

WASHINGTON (AFP) - La découverte macabre des corps de quatre enfants, morts depuis au moins deux semaines dans un appartement d'un quartier pauvre de Washington, a choqué la capitale américaine et mis en question l'efficacité des services sociaux et du système scolaire.

Ces enfants, quatre filles âgées de 5 à 17 ans, n'étaient pas scolarisés.

"De mémoire d'homme, je ne crois pas qu'on se souvienne d'un cas où un aussi grand nombre de jeunes ont péri tragiquement dans de telles circonstances", a déclaré jeudi le maire de Washington, Adrian Fenty au lendemain de la découverte des corps dans un appartement d'un quartier défavorisé de Washington.

L'identification des victimes n'était pas complète jeudi en raison "de l'état très avancé de décomposition des corps", a précisé le maire.

Mais les policiers travaillaient sur l'hypothèse qu'il s'agisse des quatre filles d'une femme, Betina Jacks, 33 ans, qui a été arrêtée dans l'appartement.

Cette femme, qui paraissait calme lors de son arrestation et qui coopère avec la police, devait être mise en examen plus tard dans la journée, une fois les identifications et les causes des décès établies. Les quatre victimes sont âgées de 5 ans, 6 ans, 11 ans et 17 ans.

Si elle est reconnue coupable, Benita Jacks risque 30 ans de prison pour chacun des meurtres, a indiqué le procureur Jeff Taylor, lors d'une conférence de presse.

Des policiers ont fait la macabre découverte dans ce quartier défavorisé et majoritairement noir du Southeast à Washington lorsque, mercredi matin, ils venaient signifier un ordre d'expulsion et ont été saisis par une terrible odeur.

Des voisins ont raconté avoir senti une odeur suspecte depuis plusieurs jours.

Le médecin légiste a indiqué que l'aînée des victimes portait des blessures au couteau au niveau de l'abdomen tandis que les trois autres enfants étaient peut-être morts d'asphyxie ou d'empoisonnement. La mort remonterait à plus de deux semaines pour les quatre enfants, "d'après les insectes" découverts sur la scène, a précisé le docteur Marie Pierre-Louise.

Plusieurs voix se sont élevées pour mettre en question l'efficacité des services sociaux de la ville avec lesquels il semble que la famille ait été en contact au moins une fois.

Le maire a promis une enquête "approfondie" pour élucider les rapports qu'ont pu avoir cette femme et ses enfants avec les services sociaux mais aussi avec le système scolaire alors qu'aucun des enfants n'allait apparemment à l'école.


Les autorités n'ont pas précisé si Betina Jacks est originaire de la capitale et depuis combien de temps elle y vivait. Le mobile de la tragédie restait mystérieux jeudi.

L'ancien maire de Washington, Marion Barry, présent lors de la conférence de presse en tant qu'élu local de la circonscription où a eu lieu la tragédie, s'est interrogé sur l'apparente défaillance du système de solidarité.

"On se demande comment rien n'a été détecté par une autorité scolaire ou autre. Ces jeunes auraient dû être à l'école. Il y a eu une défaillance du système", a déclaré l'ancien maire de Washington.

Le maire Adrian Fenty, a promis à l'issue de l'enquête sur les services sociaux d'éventuelles sanctions. "Il y aura un haut degré de responsabilité", a-t-il déclaré.

La ville de Washington est l'une des pires en termes de violences parmi les grandes villes américaines.

En 2006, cette ville d'un demi-million d'habitants a connu 169 meurtres dont 137 par balles. En 2007, les chiffres provisoires montraient que le niveau de meurtres de 2006 avait été atteint dès le mois de novembre.

Le niveau et l'état des écoles publiques du Discrict de Columbia, circonscription de la capitale américaine, est aussi classé au dernier rang de tous les Etats américains, selon un nouveau rapport paru jeudi.



- Un criminel encombrant sur le plan « diplomatique » -


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