January 24, 2008

La Société Générale victime d'une gigantesque fraude

La Société Générale victime d'une gigantesque fraude
24/01/2008 | Le Figaro

Le titre est suspendu pour le début de séance, après l'annonce d'une fraude pour 4.9 milliards. Un montant sans précédent.

Mauvaise surprise. La Société Générale a annoncé ce jeudi matin avoir découvert une position frauduleuse dans ses activités de courtage. L'annulation de cet investissement réalisé par un gérant parisien lui a coûté 4.9 milliards d'euros. Cette ardoise s'ajoute à de nouvelles dépréciations d'actifs, pour 2.05 milliards d'euros dans le cadre des subprime. Ce sont donc près de 7 milliards d'euros de dépréciations que la banque vient de révéler.

La Société Générale explique que la fraude a été découverte le 19 janvier. Elle a été commise par un seul courtier, qui n'a pas révélé à sa hiérarchie de la banque des positions qu'il avait prises sur les marchés. Il a profité de «sa connaissance approfondie des procédures de contrôle», pour «dissimuler ses positions grâce à un montage élaboré de transactions fictives», précise la banque.

Malgré ces nouvelles pertes, la Société Générale assure qu'elle parviendra à dégager un bénéfice net pour l'année 2007, de justesse. Selon elle, il devrait s'établir entre 600 et 800 millions d'euros. La banque avait terminé l'année 2006 avec un bénéfice de 5,22 milliards d'euros.

La Banque de France ouvre une enquête sur une fraude massive à la Société générale
LE MONDE | 24.01.08 |Extraits

La Société générale a annoncé, jeudi, la mise au jour d'une fraude massive portant sur 40 à 50 milliards d'euros, commise par un seul homme. La Commission bancaire a annoncé l'ouverture d'une enquête. Avec la crise des "subprimes", la banque a perdu 7 milliards d'euros.

La Société générale, l'un des piliers du système bancaire français, l'une des références mondiales de la finance, a créé la stupeur, jeudi 24 janvier, en annonçant la mise au jour d'une fraude massive portant sur 40 à 50 milliards d'euros, commise à l'insu de ses dirigeants, dans la salle de marchés de l'établissement financier.

Sans équivalence dans l'histoire de la finance, cette malversation est le fait d'un homme, qui, seul, grâce à sa connaissance de l'informatique bancaire, est parvenu à déjouer tous les systèmes de contrôle des risques d'une entreprise censée compter parmi les plus contrôlées et les mieux gérées en Europe.


... La fraude a été découverte dimanche, après un contrôle des risques banal vendredi soir et deux jours d'enquête, mais a ensuite été tenue secrète. Un comité de crise a, en effet, été réuni dans l'instant par le PDG de la Société générale, M. Bouton, sous l'égide du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et en la présence du secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Gérard Rameix.

... La Société générale devait dévoiler, dans la journée de jeudi, la mécanique qui a permis à un employé de prendre des positions financières de plusieurs dizaines de milliards d'euros, sans que jamais personne ne s'en aperçoive. Ou que les pare-feux du système de contrôle ne fonctionnent, comme c'est censé être le cas.

Au vu des premières informations, il apparaît que le responsable de la fraude est un homme assez jeune mais expérimenté, employé depuis au moins huit ans dans l'établissement. Ce trader, un ancien "technicien" de la banque, c'est-à-dire un fin connaisseur des centres de traitement des opérations bancaires, exerçait le métier d'arbitragiste.

Cela consiste à prendre des positions financières sur des marchés en fonction des opportunités, en l'occurrence sur le marché des futures (contrats à terme) en Europe. Ces positions ne cessaient d'être ouvertes, fermées, créant un brouillard total. La banque les a toutes soldées par sur les marchés ces derniers jours.

Jeudi, la place financière de Paris restait sous le choc de l'annonce. La Commission bancaire a annoncé l'ouverture d'une enquête, jeudi matin. M. Noyer, le gouverneur de la Banque de France, pour sa part, s'efforçait de rassurer : "C'est une fraude très grave, mais la Société générale a les reins solides. Elle a pu traiter cette opération dans des délais serrés." "Les meilleures lois n'empêchent pas les délits", poursuit M. Noyer qui appelle à la confiance. "Cet événement n'a rien à voir avec la crise des subprimes."


- Une fraude massive portant sur 40 à 50 milliards d'euros -


Posted 17 years, 7 months ago on January 24, 2008
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