January 28, 2008
Le monde n'a jamais tant douté de la crédibilité des banques centrales
La suite sur letemps(.ch)
Posted 17 years, 7 months ago on January 28, 2008
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Re: Le monde n'a jamais tant douté de la crédibilité des banques centrales
Fait Divers
En juin, un précédent qui s'est conclu par un suicide
Olivier Aubry et Olivier Baccuzat
mardi 29 janvier 2008 | Le Parisien
LA DÉFENSE, JUIN 2007. Après un ultime coup de fil à sa compagne, L.C., un trader de la Société générale, se suicide. Ce père de deux enfants qui partage sa vie avec une salariée de la même banque vient d'être interrogé par deux de ses collègues. En cause, selon nos informations, des engagements financiers pris par le trader, à l'insu de sa hiérarchie, pour une somme avoisinant les 9 millions d'euros. Un montant sans commune mesure avec celui aujourd'hui évoqué dans l'affaire Kerviel et qui pourtant, à l'époque, avait suscité des interrogations en interne. Il n'en demeure pas moins que, dans les deux cas, estime un salarié, « ce sont les mêmes mécanismes de contrôle qui se sont révélés défaillants ».
Aussi tragique soit-il, le drame de L.C. est longtemps resté inconnu de la plupart des employés. Et pour cause, une grande partie d'entre eux ne connaissent rien, ou très peu, aux activités extrêmement complexes des traders. « Les syndicats ne disposent d'aucune information sur ce qui se passe dans les salles de marché, s'indigne un cadre. Rien n'est soumis à négociation ou à un quelconque contre-pouvoir. » Une loi du silence favorisée par le système des bonus, ces primes à cinq voire six chiffres promises aux traders qui ont engrangé le plus de bénéfices.
Une enquête interne aurait été menée à propos du cas L.C. Le 18 juin, quelques jours à peine après le suicide du jeune père de famille, Marc Breillout, grand patron des traders de la banque, avait d'ailleurs promis aux représentants du personnel qu'ils auraient accès aux conclusions de l'enquête. Ce document ultrasecret, les élus du comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) n'en ont jamais vu la couleur. Embarrassée, la direction était hier soir bien en peine d'expliquer pourquoi. Il faut dire que Marc Breillout fait partie de ceux qui ont été mis en demeure de quitter l'entreprise après les révélations désastreuses de la semaine dernière. Du coup, les syndicats craignent d'attendre encore pour identifier les dysfonctionnements qui ont poussé un homme à mettre fin à ses jours.
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LA DÉFENSE, JUIN 2007. Après un ultime coup de fil à sa compagne, L.C., un trader de la Société générale, se suicide. Ce père de deux enfants qui partage sa vie avec une salariée de la même banque vient d'être interrogé par deux de ses collègues. En cause, selon nos informations, des engagements financiers pris par le trader, à l'insu de sa hiérarchie, pour une somme avoisinant les 9 millions d'euros. Un montant sans commune mesure avec celui aujourd'hui évoqué dans l'affaire Kerviel et qui pourtant, à l'époque, avait suscité des interrogations en interne. Il n'en demeure pas moins que, dans les deux cas, estime un salarié, « ce sont les mêmes mécanismes de contrôle qui se sont révélés défaillants ».
Aussi tragique soit-il, le drame de L.C. est longtemps resté inconnu de la plupart des employés. Et pour cause, une grande partie d'entre eux ne connaissent rien, ou très peu, aux activités extrêmement complexes des traders. « Les syndicats ne disposent d'aucune information sur ce qui se passe dans les salles de marché, s'indigne un cadre. Rien n'est soumis à négociation ou à un quelconque contre-pouvoir. » Une loi du silence favorisée par le système des bonus, ces primes à cinq voire six chiffres promises aux traders qui ont engrangé le plus de bénéfices.
Une enquête interne aurait été menée à propos du cas L.C. Le 18 juin, quelques jours à peine après le suicide du jeune père de famille, Marc Breillout, grand patron des traders de la banque, avait d'ailleurs promis aux représentants du personnel qu'ils auraient accès aux conclusions de l'enquête. Ce document ultrasecret, les élus du comité d'hygiène et de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) n'en ont jamais vu la couleur. Embarrassée, la direction était hier soir bien en peine d'expliquer pourquoi. Il faut dire que Marc Breillout fait partie de ceux qui ont été mis en demeure de quitter l'entreprise après les révélations désastreuses de la semaine dernière. Du coup, les syndicats craignent d'attendre encore pour identifier les dysfonctionnements qui ont poussé un homme à mettre fin à ses jours.
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Re: Le monde n'a jamais tant douté de la crédibilité des banques centrales
TEMPS FORT
Le Temps | Article
Il se rêvait en génie des marchés
Le Temps, extrait
Courriels factices
La dérive de Jérôme Kerviel commence fin 2005, lorsqu'il se met à spéculer sur des indices boursiers européens en dépassant les limites fixées par la banque. Selon Jean-Claude Marin, son objectif est de «percevoir des primes supplémentaires» en accumulant les «positions gagnantes». Au début, cette tactique fonctionne. Sur les opérations «classiques, autorisées» auxquelles il se livre, la Société Générale aurait gagné 55 millions d'euros pour la seule année 2007. Avant sa chute, le trader espérait être récompensé de cette performance par un bonus de 300000 euros (483000 francs).
Mais à côté de son travail officiel, Jérôme Kerviel se livre aussi à des opérations plus risquées, qu'il camoufle par de faux courriers électroniques. A plusieurs reprises, sa hiérarchie s'étonne, lui pose des questions. «Il a été régulièrement interrogé par son employeur», révélait lundi Jean-Claude Marin. Au moins trois services différents – comptabilité, contrôle des risques et middle office – émettent des alertes concernant des opérations qu'il effectue. Mais à chaque fois, les faux courriels brandis par le trader suffisent à dissiper les doutes. L'avertissement le plus sérieux survient en novembre 2007. Eurex, la bourse germano-suisse des produits dérivés, s'inquiète d'une position qui paraît trop massive. Encore une fois, Jérôme Kerviel s'en sort, en présentant à ses supérieurs un faux échéancier qui prétend que la transaction est couverte par des garanties.
La défaillance des contrôles internes à la Société Générale sera l'un des axes majeurs de l'enquête qui débute. La justice cherche aussi à savoir si d'autres traders de la banque ont bénéficié de «tolérances» qui les autorisaient à dépasser les limites admises. Jérôme Kerviel affirme que la pratique n'était pas exceptionnelle au sein de l'entreprise.
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Le Temps | Article
Il se rêvait en génie des marchés
Le Temps, extrait
Courriels factices
La dérive de Jérôme Kerviel commence fin 2005, lorsqu'il se met à spéculer sur des indices boursiers européens en dépassant les limites fixées par la banque. Selon Jean-Claude Marin, son objectif est de «percevoir des primes supplémentaires» en accumulant les «positions gagnantes». Au début, cette tactique fonctionne. Sur les opérations «classiques, autorisées» auxquelles il se livre, la Société Générale aurait gagné 55 millions d'euros pour la seule année 2007. Avant sa chute, le trader espérait être récompensé de cette performance par un bonus de 300000 euros (483000 francs).
Mais à côté de son travail officiel, Jérôme Kerviel se livre aussi à des opérations plus risquées, qu'il camoufle par de faux courriers électroniques. A plusieurs reprises, sa hiérarchie s'étonne, lui pose des questions. «Il a été régulièrement interrogé par son employeur», révélait lundi Jean-Claude Marin. Au moins trois services différents – comptabilité, contrôle des risques et middle office – émettent des alertes concernant des opérations qu'il effectue. Mais à chaque fois, les faux courriels brandis par le trader suffisent à dissiper les doutes. L'avertissement le plus sérieux survient en novembre 2007. Eurex, la bourse germano-suisse des produits dérivés, s'inquiète d'une position qui paraît trop massive. Encore une fois, Jérôme Kerviel s'en sort, en présentant à ses supérieurs un faux échéancier qui prétend que la transaction est couverte par des garanties.
La défaillance des contrôles internes à la Société Générale sera l'un des axes majeurs de l'enquête qui débute. La justice cherche aussi à savoir si d'autres traders de la banque ont bénéficié de «tolérances» qui les autorisaient à dépasser les limites admises. Jérôme Kerviel affirme que la pratique n'était pas exceptionnelle au sein de l'entreprise.
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Re: Le monde n'a jamais tant douté de la crédibilité des banques centrales
Affaire Société générale
Le trader suggère que sa hiérarchie était au courant
mardi 29 janvier 2008, 16h00 | leparisien.fr avec l'AFP
Jérôme Kerviel, mis en examen dans l'affaire de la Société Générale, a suggéré lors de sa garde à vue que sa hiérarchie était au courant de l'importance des sommes qu'il avait engagées, a indiqué mardi une source judiciaire, confirmant une information du site «Mediapart».
Jérôme Kerviel a été interrogé le week-end dernier pendant 48 heures par des policiers de la brigade financière chargés de l'enquête préliminaire du parquet de Paris.
«Je ne peux croire que ma hiérarchie n'avait pas conscience des montants que j'engageais, il est impossible de générer de tels profits avec de petites positions», a notamment indiqué le trader aux policiers, selon des extraits de son procès-verbal d'audition publiés par le site.
«Ce qui m'amène à dire que lorsque je suis en positif, ma hiérarchie ferme les yeux sur les modalités et les volumes engagés. Au quotidien, au titre d'une activité normale avec des engagements normaux, un trader ne peut générer autant de cash», a-t-il ajouté dans sa déclaration dont la teneur a été confirmée de source judiciaire.
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Le trader suggère que sa hiérarchie était au courant
mardi 29 janvier 2008, 16h00 | leparisien.fr avec l'AFP
Jérôme Kerviel, mis en examen dans l'affaire de la Société Générale, a suggéré lors de sa garde à vue que sa hiérarchie était au courant de l'importance des sommes qu'il avait engagées, a indiqué mardi une source judiciaire, confirmant une information du site «Mediapart».
Jérôme Kerviel a été interrogé le week-end dernier pendant 48 heures par des policiers de la brigade financière chargés de l'enquête préliminaire du parquet de Paris.
«Je ne peux croire que ma hiérarchie n'avait pas conscience des montants que j'engageais, il est impossible de générer de tels profits avec de petites positions», a notamment indiqué le trader aux policiers, selon des extraits de son procès-verbal d'audition publiés par le site.
«Ce qui m'amène à dire que lorsque je suis en positif, ma hiérarchie ferme les yeux sur les modalités et les volumes engagés. Au quotidien, au titre d'une activité normale avec des engagements normaux, un trader ne peut générer autant de cash», a-t-il ajouté dans sa déclaration dont la teneur a été confirmée de source judiciaire.
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Re: Le monde n'a jamais tant douté de la crédibilité des banques centrales
FRAUDE A LA SOCIETE GENERALE
Les cadres dénoncent un «dénigrement populiste et gratuit»
mardi 29 janvier 2008, 16h10 | AFP
L'Amicale des cadres de la Société Générale a dénoncé mardi le «dénigrement gratuit et souvent populiste» dont est victime selon eux la banque française, après la perte record de 4,82 milliards d'euros imputée à l'un de ses traders.
«Tous les salariés sont atteints dans leur honneur professionnel au travers d'un discours populiste et outrancier. On en a un peu ras-le-bol de ce lynchage médiatique et politique», a déclaré à l'AFP le président de l'Amicale, Jean-Philippe Guillaume.
«Les salariés ont contribué à développer cette boite avec leurs tripes et là, on a le sentiment d'être traînés dans la boue», a-t-il ajouté. «Je comprends les commentaires: 4,9 milliards d'euros, ça paraît complètement délirant mais ce serait une erreur de tout remettre en cause», a-t-il poursuivi, notant que «depuis dix ans, Daniel Bouton et son équipe dirigeante ont fait de la Société Générale une des banques les plus performantes et les plus grosses en Europe».
Dans un communiqué, l'Amicale des cadres, qui revendique 3.000 adhérents, affirme en outre que «la Société Générale reste l'une des banques les plus solides au monde». Reconnaissant les avantages que pourrait avoir un «rapprochement éventuel» avec une autre banque, l'Amicale affirme cependant qu'elle s'opposera «à une offensive opportuniste dans la période exceptionnelle que nous traversons».
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Les cadres dénoncent un «dénigrement populiste et gratuit»
mardi 29 janvier 2008, 16h10 | AFP
L'Amicale des cadres de la Société Générale a dénoncé mardi le «dénigrement gratuit et souvent populiste» dont est victime selon eux la banque française, après la perte record de 4,82 milliards d'euros imputée à l'un de ses traders.
«Tous les salariés sont atteints dans leur honneur professionnel au travers d'un discours populiste et outrancier. On en a un peu ras-le-bol de ce lynchage médiatique et politique», a déclaré à l'AFP le président de l'Amicale, Jean-Philippe Guillaume.
«Les salariés ont contribué à développer cette boite avec leurs tripes et là, on a le sentiment d'être traînés dans la boue», a-t-il ajouté. «Je comprends les commentaires: 4,9 milliards d'euros, ça paraît complètement délirant mais ce serait une erreur de tout remettre en cause», a-t-il poursuivi, notant que «depuis dix ans, Daniel Bouton et son équipe dirigeante ont fait de la Société Générale une des banques les plus performantes et les plus grosses en Europe».
Dans un communiqué, l'Amicale des cadres, qui revendique 3.000 adhérents, affirme en outre que «la Société Générale reste l'une des banques les plus solides au monde». Reconnaissant les avantages que pourrait avoir un «rapprochement éventuel» avec une autre banque, l'Amicale affirme cependant qu'elle s'opposera «à une offensive opportuniste dans la période exceptionnelle que nous traversons».
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Re: Le monde n'a jamais tant doutée la crébilitées banques centrales
The Associated Press
LONDRES - Les dirigeants français, britannique, allemand et italien ont appelé d'une même voix mardi les acteurs des marchés financiers, et en particulier les agences de notation, à adopter une plus grande "transparence", en menaçant dans le cas contraire d'adopter des réglementations contraignantes.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown avait réuni mardi soir au 10 Downing Street, à Londres, le président français Nicolas Sarkozy, la Chancelière Angela Merkel, le chef du gouvernement italien Romano Prodi, ainsi que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour discuter d'une réponse commune à la crise financière internationale, et ce en pleine affaire de la Société générale en France. Ce mini-sommet intervenait avant la réunion des ministres des Finances du G-7, prévue le 9 février à Tokyo.
Dans un communiqué commun, les cinq dirigeants européens ont appelé à une plus grande transparence des agences de notation. "Nous avons besoin d'un meilleur système d'alerte pour l'économie mondiale", a souligné Gordon Brown lors d'une conférence de presse commune.
Et pour cela, "nous sommes prêts à mettre en place des mesures plus strictes qui contraindront notamment les agences de notation à ouvrir leurs propres livres", a prévenu Angela Merkel. Si les agences de notation "ne font rien, alors nous agirons réglementairement", a renchéri Nicolas Sarkozy.
Le Premier ministre britannique a aussi demandé que les banques rendent publiques "le plus tôt possible" les dépréciations bancaires liées à la crise américaine des prêts hypothécaires à haut risque.
"Nous demandons davantage de transparence au système financier mondial, européen et national", a déclaré Nicolas Sarkozy. Car "nous n'acceptons pas que ce manque de transparence puisse mettre en cause la croissance dont nous avons besoin".
"Il n'y a pas de fatalité à ce qui se passe aujourd'hui. Il y a des leçons à en tirer", a-t-il insisté. "Si nous ne voulons pas le retour de la tentation protectionniste, nous devons imposer cette transparence". Le chef de l'Etat a jugé "extrêmement important que nous nous soyons réunis tous ensemble pour porter ce même message".
"La confiance doit revenir", a plaidé Angela Merkel. "Nous avons un certain nombre de doléances" et "la réglementation devra intervenir si la réforme ne se fait pas d'elle-même", a-t-elle prévenu. En tout état de cause, "il est important d'aller au-delà de ce qui a déjà été fait".
Soucieux de rétablir la "confiance", les cinq dirigeants européens ont souligné que les fondamentaux économiques européens étaient "solides", malgré la crise financière.
Pourtant, la croissance économique mondiale a déjà subi un ralentissement "marqué" à la suite des turbulences qui ont affecté les marchés financiers et un risque de ralentissement supplémentaire persiste, a annoncé mardi le Fonds monétaire international (FMI), qui a révisé à la baisse ses prévisions pour l'année 2008.
Le FMI a réduit sa prévision de croissance 2008 de 1,9% à 1,5% aux Etats-Unis et de 2,1% à 1,6% au sein de la zone euro. En moyenne, la croissance mondiale devrait s'établir à 4,1% cette année, a ajouté le Fonds, dont la précédente estimation, publiée en octobre, était de 4,4%.
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LONDRES - Les dirigeants français, britannique, allemand et italien ont appelé d'une même voix mardi les acteurs des marchés financiers, et en particulier les agences de notation, à adopter une plus grande "transparence", en menaçant dans le cas contraire d'adopter des réglementations contraignantes.
Le Premier ministre britannique Gordon Brown avait réuni mardi soir au 10 Downing Street, à Londres, le président français Nicolas Sarkozy, la Chancelière Angela Merkel, le chef du gouvernement italien Romano Prodi, ainsi que le président de la Commission européenne José Manuel Barroso pour discuter d'une réponse commune à la crise financière internationale, et ce en pleine affaire de la Société générale en France. Ce mini-sommet intervenait avant la réunion des ministres des Finances du G-7, prévue le 9 février à Tokyo.
Dans un communiqué commun, les cinq dirigeants européens ont appelé à une plus grande transparence des agences de notation. "Nous avons besoin d'un meilleur système d'alerte pour l'économie mondiale", a souligné Gordon Brown lors d'une conférence de presse commune.
Et pour cela, "nous sommes prêts à mettre en place des mesures plus strictes qui contraindront notamment les agences de notation à ouvrir leurs propres livres", a prévenu Angela Merkel. Si les agences de notation "ne font rien, alors nous agirons réglementairement", a renchéri Nicolas Sarkozy.
Le Premier ministre britannique a aussi demandé que les banques rendent publiques "le plus tôt possible" les dépréciations bancaires liées à la crise américaine des prêts hypothécaires à haut risque.
"Nous demandons davantage de transparence au système financier mondial, européen et national", a déclaré Nicolas Sarkozy. Car "nous n'acceptons pas que ce manque de transparence puisse mettre en cause la croissance dont nous avons besoin".
"Il n'y a pas de fatalité à ce qui se passe aujourd'hui. Il y a des leçons à en tirer", a-t-il insisté. "Si nous ne voulons pas le retour de la tentation protectionniste, nous devons imposer cette transparence". Le chef de l'Etat a jugé "extrêmement important que nous nous soyons réunis tous ensemble pour porter ce même message".
"La confiance doit revenir", a plaidé Angela Merkel. "Nous avons un certain nombre de doléances" et "la réglementation devra intervenir si la réforme ne se fait pas d'elle-même", a-t-elle prévenu. En tout état de cause, "il est important d'aller au-delà de ce qui a déjà été fait".
Soucieux de rétablir la "confiance", les cinq dirigeants européens ont souligné que les fondamentaux économiques européens étaient "solides", malgré la crise financière.
Pourtant, la croissance économique mondiale a déjà subi un ralentissement "marqué" à la suite des turbulences qui ont affecté les marchés financiers et un risque de ralentissement supplémentaire persiste, a annoncé mardi le Fonds monétaire international (FMI), qui a révisé à la baisse ses prévisions pour l'année 2008.
Le FMI a réduit sa prévision de croissance 2008 de 1,9% à 1,5% aux Etats-Unis et de 2,1% à 1,6% au sein de la zone euro. En moyenne, la croissance mondiale devrait s'établir à 4,1% cette année, a ajouté le Fonds, dont la précédente estimation, publiée en octobre, était de 4,4%.
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Extrait du 20h de France 2
ORSAY, ESSONNE (Reuters) - Nicolas Sarkozy estime que les dirigeants de la Société générale, et au premier chef le P-DG Daniel Bouton, ne peuvent s'exonérer de leurs responsabilités dans la perte de 4,9 milliards d'euros subie par l'établissement bancaire.
"Je n'aime pas porter un jugement personnel sur les gens, surtout lorsqu'ils sont dans la difficulté, mais (...) quand on a une forte rémunération, ce qui était sans doute légitime, et qu'il y a un fort problème, on ne peut pas s'exonérer de responsabilités".
Le chef de l'Etat, qui s'adressait aux journalistes après une allocution prononcée devant les étudiants de l'université de Paris-Sud 11 à Orsay (Essonne), a dit se soucier en premier lieu de la pérennité de la banque.
"Je souhaite surtout qu'on puisse assurer l'avenir de ce réseau; je pense à ses collaborateurs", a-t-il dit en soulignant qu'il voulait éviter de "compliquer les choses".
"Mais quand il y a un évènement de cette nature, ça ne peut pas rester sans conséquences s'agissant des responsabilités. Chacun doit s'interroger sur ses responsabilités", a-t-il répété.
Un an après la mort de Julien, 3 ans : toujours pas de réponse à des questions essentielles
LE MONDE | 28.01.08 | Extrait
Il y a un an, le lundi 29 janvier 2007, Julien Séry, 3 ans, disparaissait à Bourg-lès-Valence (Drôme). La découverte de son cadavre cinq semaines plus tard, le 5 mars, au barrage du Logis-Neuf, à une quarantaine de kilomètres au sud de Valence, en bordure du Rhône, avait mis un terme aux recherches, mais pas au mystère qui entoure cette mort. Et qui n'a cessé, depuis, de s'épaissir. "Il n'y a toujours pas d'évolution significative dans l'enquête", indique, non sans trahir une certaine impuissance, le procureur de la République à Valence, Jean-Pierre Nahon. "L'affaire reste une énigme", déplore-t-il.
M. Nahon ne désespère pourtant pas de résoudre cette enquête confiée depuis le 15 juin à un juge chargé d'instruire sur "les causes de la mort". Toutefois, il en convient, son "optimisme naturel" est entamé. "L'un des témoins s'est suicidé après sa garde à vue au lendemain de la disparition et la maman de Julien ne peut pas être entendue par le juge en raison de son état de santé", lâche-t-il.