January 31, 2008

Deux adolescentes accusées d'une expédition punitive « brutale »


A Fresnes, colère après une agonie • Prison. Les codétenues de Lucilia, 28 ans, dénoncent un manque de soins fatal.
QUOTIDIEN : jeudi 31 janvier 2008

BESANCON (AP) - Deux adolescentes de 16 ans devaient être mises en examen ce mercredi soir par un juge des mineurs du tribunal de grande instance de Besançon (Doubs) pour violences volontaires aggravées avec arme accompagnés d'actes de tortures et de barbarie, a-t-on appris de source judiciaire. Le substitut des mineurs devrait demander leur placement en détention provisoire.

Pour se venger d'une lycéenne de 17 ans qui avait été brièvement la petite amie du copain de l'une d'elles, le duo a décidé de la punir, le soir du 15 janvier. Elles l'ont attirée au pied de son immeuble par un appel téléphonique de leur portable. Dans l'obscurité de ce quartier de Besançon-Planoise, elles l'ont frappée avec un coup de poing américain, brûlée à dix reprises sur le visage avec des cigarettes dans le but de la défigurer, menacée d'un paralyseur électrique, a-t-on précisé de mêmes sources.

La victime a eu ses longs cheveux coupés, tandis qu'elle était obligée de s'exhiber, la poitrine dénudée, jusqu'à proximité du domicile de l'involontaire Roméo. Les policiers de Besançon ont mis quelques jours à identifier le duo que la victime ne connaissait que de vue, par leurs prénoms. La plus violente apparaît être celle qui avait perdu son petit ami de son fait, qu'elle a retrouvé depuis.

En 2002 à Saint-Vit, près de Besançon, deux collégiennes de 14 ans avaient martyrisé une de leurs amies du même âge, dont apparemment elles jalousaient la beauté. Elles l'avaient laissée pour morte dans une maison abandonnée. Elles ont été condamnées à six et sept ans de prison.

« On a l'impression que ça va crescendo dans la dangerosité, et dans la recherche de jeux méconnus et à risque, avance Isabelle Thomas. On s'en aperçoit en observant les cours d'écoles : on y joue de plus en plus violemment. Le ton a monté, dans les cours de récréation. On a peut-être eu peur de mettre un peu de discipline là-dedans. Mais plus on laisse faire, plus on laisse s'accroître la dangerosité. Les enfants ont besoin d'aller de plus en plus loin dans l'imaginaire. » Depuis que ce « phénomène de mode » est apparu, les associations de prévention accumulent les interventions dans les écoles, pour sensibiliser les ados et pré-ados aux risques encourus. « On leur rappelle ce qu'est le corps humain, explique Isabelle Thomas. On utilise des mots assez crus avec eux, on leur dit que le jeu du foulard provoque la suppression de neurones qui ne reviendront pas… »

Des ados « toreros » de trains au péril de leur vie
La Dépèche, le 31/01/08


- Elle avait été brièvement la petite amie du copain de l'une d'elles -


Posted 17 years, 7 months ago on January 31, 2008
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