February 3, 2008

A partir de lundi, l'affaire du « sentier II » au tribunal correctionnel de Paris


PARIS (AP) - Quatre banques, dont la Société Générale et son PDG, Daniel Bouton, dans l'oeil du cyclone après des pertes records de près de 7 milliards d'euros, et plus d'une centaine de prévenus comparaissent à partir de lundi devant le tribunal correctionnel de Paris dans une affaire de blanchiment entre la France et Israël.

Tchad
La rébellion serait hors de N'Djamena pour laisser les civils partir

dimanche 03 février 2008, 21h27 | leparisien.fr

PARIS (Reuters) - L'armée française a évacué par avion plus de 500 personnes de N'Djamena vers Libreville, au Gabon, face à l'offensive des rebelles qui tentent de prendre le pouvoir par la force, annonce le gouvernement français.

"À ce stade, 514 personnes ont été transportées à Libreville, 217 Français et 297 étrangers", dans quatre appareils militaires qui ont effectué six rotations durant la nuit de samedi à dimanche, dit un communiqué du ministère des Affaires étrangères émis à la mi-journée.

"Sur les ressortissants français et étrangers à N'Djamena susceptibles d'être réacheminés, 400 sont actuellement regroupés" dans cinq centres sécurisés par les éléments militaires français (lycée français Montaigne, cité Béguinage, cité Lamy, hôtel Méridien, hôtel Novotel), ajoute le texte.

À Libreville, un Boeing 777 affrété par le Quai d'Orsay ainsi qu'un Airbus A310 de l'armée française attendent les personnes qui arrivent de N'Djamena. Un premier départ pour Paris a eu lieu dimanche, a déclaré le secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant.

Au plan diplomatique, le président Nicolas Sarkozy a eu un nouvel entretien téléphonique avec son homologue tchadien, Idriss Déby, rapporte l'Élysée. Il lui a "redit que la France, attachée à l'unité et à la stabilité du Tchad, condamnait fermement la tentative de prise de pouvoir par des groupes armés venus de l'extérieur".

La France, a rappelé le ministre de la Défense, Hervé Morin, est disposée à faciliter le départ de tous les ressortissants étrangers et français qui voudraient quitter le Tchad.

"Nous constatons qu'il y a une part croissante de nos compatriotes ou des ressortissants étrangers qui souhaitent quitter le territoire tchadien, donc nous nous adaptons au fur et a mesure de la demande", a-t-il dit sur France Info.

L'armée française a effectué dimanche "beaucoup d'évacuations dans des conditions périlleuses", a déclaré Claude Guéant. S'exprimant lors du "Grand Rendez-Vous" sur Europe 1, TV5 Monde et Le Parisien Aujourd'hui, il a cité les ambassades des États-Unis, d'Allemagne ou encore d'Arabie saoudite.

Par ailleurs, les six Mirage dont Paris disposait sur l'aéroport de N'Djamena ont été déplacés. Hervé Morin a précisé à Reuters que ces avions, qui ont effectué des vols de reconnaissance au-dessus de N'Djamena dimanche matin, se trouvent maintenant à Libreville "pour des raisons de sécurité".

DÉBY RESTE PRÉSIDENT

Interrogé sur le sort du président Déby et sur des informations selon lesquelles la France lui a proposé de quitter le Tchad vendredi soir, Hervé Morin a répondu indirectement.

"Nous avons fait des propositions qui sont celles qu'on peut effectuer lorsqu'il y a un chef d'État qui est dans une situation périlleuse, en effet," a-t-il dit à France Info. "Il s'agit d'une procédure normale qui constitue une obligation pour un pays qui a de vieux accords avec le Tchad et pour un président qui a été élu démocratiquement", a-t-il ajouté.

Interrogé auparavant par Europe 1, Hervé Morin a fait valoir qu'Idriss Déby "reste le président du Tchad en exercice" et a "la maîtrise de la quasi-totalité de l'armée tchadienne".

Au micro de France Info, il a précisé qu'Idriss Déby "a repris les choses en main sur une partie de N'Djamena, repoussant les forces rebelles sur la périphérie de la capitale". Mais, a-t-il dit, "personne ne peut dire dans quel sens les choses vont tourner". "La situation est incertaine", a-t-il expliqué à Reuters TV.

"Il a encore au moins 2.000 à 3.000 hommes sous son autorité", a ajouté le ministre de la Défense à Europe 1, à propos d'Idriss Déby, précisant que d'après ses informations le chef d'état-major de l'armée tchadienne était mort dans les combats. Il n'a pas donné son nom.

"Des scènes de pillage" ont été signalées durant la nuit dans la capitale tchadienne, a ajouté Hervé Morin, mais on ne constate pas de mouvements de population "comme on peut en connaître dans de telles circonstances en Afrique". Il a dit ignorer le nombre de victimes qu'auraient fait les combats.

Les rebelles, a ajouté le ministre, promettent de ne pas s'en prendre aux ressortissants français. "Les rebelles nous disent que leur démarche n'est pas une démarche d'hostilité à l'égard de la France."

Hervé Morin a rappelé que l'accord de coopération militaire qui lie la France au Tchad porte "sur le soutien, la logistique (...), ce n'est certainement pas un accord de défense".

Le seul élément, a-t-il dit "qui ferait que nous passerions sur une phase plus opérationnelle serait une situation de légitime défense ou pour protéger nos ressortissants" face aux rebelles, dont il a estimé le nombre à entre 2.000 et 3.000.

"UNE GUERRE CIVILE"

Claude Guéant pour sa part a souligné qu'il s'agissait "d'une guerre civile" et que la France "ne peut intervenir que sur un mandat international".

Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, rappelle, dans un entretien au Journal du Dimanche, que les accords de coopération technique "ne prévoient en aucun cas que l'on puisse prendre parti dans un conflit entre Tchadiens".

"Notre soutien aux autorités tchadiennes - qui demeure -" ajoute Bernard Kouchner, "ne passe pas par une participation directe aux combats".

Un chef rebelle, Timane Eridimi, qui dirige le Rassemblement pour le changement (RDC), estime, au contraire, que la France "persiste à soutenir" Idriss Déby, dont il est le neveu.

"La France a soutenu à bout de bras ce régime qui est le plus corrompu de l'histoire de l'Afrique", a-t-il dit au Journal du Dimanche. "Et à présent que ce régime est tombé, au lieu d'évacuer et de nouer rapidement des relations avec nous, la France persiste à soutenir Déby".

Interrogé sur le déploiement de la force européenne de paix Eufor, qui a été retardé par les combats, il répond que si cette force "a une mission noble qui consiste à sécuriser les populations déplacées et les populations réfugiées, nous ne voyons plus aucun inconvénient à sa présence".


- La France est attachée à l'unité et à la stabilité du Tchad -


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