February 5, 2008

Paris apporte son soutien à Deby


La CIA admet avoir utilisé la simulation de noyade sur trois détenus
LEMONDE.FR avec AFP | 05.02.08 | Extrait

Devant une commission parlementaire, la CIA a reconnu, mardi 5 février, avoir eu recours à la simulation de noyade, une pratique dénoncée comme un acte de torture par les organisations des droits de l'Homme. "La simulation de noyade a été utilisée sur seulement trois détenus", a indiqué le directeur de la centrale du renseignement américain, Michael Hayden, en précisant pour la première fois les noms des suspects ayant subi cette technique d'interrogation très controversée. "Nous y avons eu recours (...) en raison des circonstances", a-t-il fait valoir, la CIA craignant alors "d'autres attentats catastrophiques imminents contre le territoire national".

N'DJAMENA (AFP) - La France a apporté mardi un soutien clair au président tchadien Idriss Deby Itno, affirmant qu'elle ferait si nécessaire son "devoir" pour protéger son régime, alors même qu'il semblait contrôler la situation militaire et indiquait vouloir poursuivre les rebelles.

L'inquiétude grandissait par ailleurs sur le sort des habitants de la capitale, où les combats du week-end dernier auraient fait 1.000 blessés et provoqué l'exode de 15.000 à 30.000 personnes vers le Cameroun et près de 3.000 au Nigeria.

Lundi, la France avait indiqué espérer "ne pas avoir à intervenir plus avant" militairement. Mardi, le président Nicolas Sarkozy a été plus ferme, en affirmant que "si la France doit faire son devoir (au Tchad), elle le fera".

Des déclarations consécutives à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, lundi, d'une déclaration non contraignante, dans laquelle il appelait "les Etats membres à apporter leur soutien au gouvernement du Tchad".

"L'armée française n'est pas là pour s'opposer par les armes à qui que ce soit, mais maintenant qu'il il y a une décision juridique du Conseil de sécurité (...) la France aurait, au conditionnel, les moyens de s'opposer à cette action contraire aux règles du droit international", a ajouté le président français.

Le soutien de Paris est intervenu alors que Idriss Déby, dont la chute paraissait imminente samedi, semblait avoir repris le contrôle de la situation.

La capitale s'est réveillée dans le calme mardi pour la deuxième journée consécutive. "La ville est entièrement sous notre contrôle", a déclaré le général Mahamat Ali Abdallah, commandant des opérations de l'Armée nationale tchadienne (ANT).

Mardi, sous la pression diplomatique, la rébellion a indiqué accepter le principe d'un cessez-le-feu, rejeté de manière cinglante par les autorités.

"Cessez-le-feu, pourquoi? Ils (les rebelles) n'existent plus (...) Nous les avons matés", a affirmé le chef du gouvernement tchadien, Nourredine Delwa Kassiré Coumakoye.

La situation humanitaire monopolisait aussi beaucoup d'attention. Les affrontements ont fait au moins un millier de blessés, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). A N'Djamena l'hôpital général "de référence" tente, sans moyens ni électricité, de soigner les blessés, militaires et civils.

Les Tchadiens continuaient d'affluer vers le Cameroun. Une équipe du HCR arrivée lundi soir à Kousseri, petite ville camerounaise située en face de N'Djamena, a estimé "qu'entre 15.000 et 20.000 personnes ont passé la frontière au cours des derniers jours", a déclaré la porte-parole du HCR à Genève, Hélène Caux.

De son côté, le (CICR) a indiqué dans un communiqué qu'au moins "30.000 personnes auraient déjà fui", la plupart étant regroupées dans un centre artisanal et une école de Kousseri "dans des conditions de plus en plus précaires".

Par ailleurs, plus de 3.000 Tchadiens se sont réfugiés au Nigeria voisin, ont indiqué mardi des responsables nigérians de l'immigration.

La Commission européenne, qui craint une "crise humanitaire grave" au Tchad, a annoncé mardi une aide d'urgence de 2 millions d'euros pour les personnes déplacées ces derniers jours par les combats.

Les 2 millions d'euros débloqués par Bruxelles serviront, par l'intermédiaire de la Croix rouge et des agences de l'ONU, à fournir des vivres, de l'eau, des abris et des soins médicaux aux personnes déplacées et aux réfugiés.

Après l'ONU, la France, et les Etats-Unis, la Russie a elle aussi condamné le raid rebelle.

Mardi, les membres d'une force de 3.700 hommes de l'Union européenne, l'Eufor, destinée à la protection des réfugiés du Darfour et de déplacés des pays voisins, ont décidé de maintenir la suspension du déploiement, décidée vendredi, à l'issue d'une réunion des ambassadeurs des 27 pays de l'Union européenne.

Présenté comme une agression inspirée par le régime soudanais, le raid des rebelles illustre, selon les analystes, la volonté de contrôle des ressources pétrolières. La production nationale quoique limitée représente une véritable manne pour ce pays parmi les plus pauvres d'Afrique.

George W. Bush présente un projet budgétaire de plus de 3 000 milliards de dollars
LEMONDE.FR | 04.02.08 | Extrait

Le président américain George W. Bush a demandé, lundi 4 février, au Congrès pour la prochaine année budgétaire (de octobre 2008 à septembre 2009) une enveloppe totale dépassant pour la première fois les 3 000 milliards de dollars (2 023 milliards d'euros). Il avait déjà été le premier président dépassant la barrière des 2 000 milliards (1 348 milliards d'euros), en 2002.

Au total, les dépenses vont augmenter de 6 % à 3 107 milliards de dollars et les recettes de 7,1 % à 2 700 milliards de dollars. Le déficit, qui va ainsi bondir à 410 milliards de dollars cette année, doit refluer légèrement à 407 milliards en 2009, alors qu'il n'était que de 162 milliards en 2007. En pourcentage du produit intérieur brut (PIB), cela représente une hausse considérable : de 1,2 % en 2007, on passera à 2,9 % en 2008, puis à 2,7 % en 2009.

Cette aggravation du déficit résulte principalement du ralentissement de la conjoncture, qui devrait réduire les rentrées d'impôts des entreprises, et du coût du plan de relance annoncé par la Maison Blanche pour éviter une récession de l'économie américaine. Ce plan de relance devrait amputer les recettes de 125 milliards de dollars en 2008 et de 20 milliards en 2009, avant de se traduire par une petite hausse des rentrées au cours des années suivantes.

CONGRÈS DÉMOCRATE

Mais la défense va aussi peser lourd sur le budget : la Maison Blanche demande 515 milliards de dollars (347 milliards d'euros) pour la défense, et 70 milliards supplémentaires pour les guerres en Irak et en Afghanistan. Cette somme ne couvrira toutefois que la première partie de l'année fiscale, jusqu'à l'arrivée de la prochaine administration en janvier 2009.

Par contre, la Maison Blanche a du se résoudre à ce qu'elle qualifie des "choix difficiles", et couper dans 151 programmes jugés inefficaces, pour une économie de plus de 18 milliards de dollars. Il s'agit pour l'essentiel de programmes sociaux (éducation, logement, santé), mais les chemins de fer (Amtrak) et certains programmes de la NASA verront aussi leurs subsides diminuer.

Enfin l'administration compte initier un vaste ralentissement des dépenses d'assurance publique pour les retraites ou la santé. Le but est d'économiser 16 milliards dès 2009 et quelque 619 milliards sur dix ans. L'essentiel des coupes concernerait le programme Medicare d'assurance-santé des personnes âgées. Si rien n'est fait "les programmes d'assurance publique risquent de représenter 19 % du PIB d'ici 75 ans", contre 8,4 % aujourd'hui, a-t-on rappellé à la Maison Blanche.

Il est toutefois peu probable que ces coupes seront votées par un Congrès démocrate, surtout en année électorale, d'autant que le budget prévoit de rendre permanentes des baisses d'impôts décidées par M. Bush en début de mandat, et qui rencontrent une forte opposition parmi les démocrates.


- L'inquiétude grandissait par ailleurs sur le sort des civils -


Posted 17 years, 7 months ago on February 5, 2008
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