November 28, 2005

Des questions inhabituelles

PARIS (Reuters), 28 novembre 2005, extraits - L'audience a ensuite montré que le juge Burgaud avait demandé aux experts psychologues de répondre à des questions inhabituelles dans une telle mission, sur l'homosexualité éventuelle des accusés, leurs éventuels problèmes d'éjaculation précoce et même leur "sens moral".

Le psychologue, qui a conclu à "l'absence totale de sens moral" pour l'huissier Alain Marécaux et le prêtre Dominique Wiel, a reconnu que ces notions n'avaient aucun rapport avec la personnalité de quelqu'un coupable d'abus sexuel.

La défense a souligné que les contre-expertises qu'elles avaient demandées lors de l'instruction avaient toutes été refusées par le juge Burgaud.

PARIS (Reuters), 29 novembre 2005 - Les avocats des associations de défense des enfants ont nié toute responsabilité dans les fausses accusations de l'affaire de pédophilie d'Outreau à la fin du procès en appel de six personnes.

"Les incompétents sont ceux qui ont recueilli la parole de l'enfant (...) La responsabilité incombe entièrement à la justice", a dit Me Vanina Padovani, avocat de l'Enfant bleu.

"Nous n'avons jamais brandi le postulat que les enfants disaient toujours la vérité, ni prétendu qu'ils bénéficiaient d'une présomption de crédibilité", a ajouté Me Sophie Humbert, pour l'association Enfance majuscule.

Apparues avec la multiplication des procès pénaux visant des faits de pédophilie, ces associations sont de plus en plus critiquées par les avocats pénalistes, qui leur reprochent de "sacraliser" les paroles des enfants et de s'ériger en accusateurs sans en avoir la légitimité.

Leur rôle dans l'affaire d'Outreau est décrié, puisque les accusations portées à l'origine par 17 enfants, soutenues par ces associations, se sont révélées être fantaisistes.

Au premier procès, sept accusés ont été acquittés et l'avocat général pourrait requérir mercredi l'acquittement des six derniers.

A la barre, les neuf enfants accusateurs toujours retenus comme victimes ont admis avoir menti ou fait des récits de meurtres et d'abus sexuels dont le caractère imaginaire est déjà démontré par l'enquête.

Les avocats des associations ont expliqué qu'elles n'avaient aucune responsabilité dans l'erreur judiciaire.

"On tente de nous dénigrer. Mais nous ne sommes pas une meute de pitbulls, un petit parquet de droit privé. Il y a des enfants victimes, il faut les défendre, les protéger", a dit Me Padovani.

"Si on a associé Outreau à fiasco, la responsabilité en incombe à la justice et à elle seule, pas à nous, associations", a estimé Me Marie-France Petre-Renaud, avocate d'Enfance et partage.

Mercredi matin, les avocats du conseil général du Pas-de-Calais, représentant légal des enfants, plaideront à leur tour, avant le réquisitoire de l'avocat général, prévu dans l'après-midi. Le verdict est attendu jeudi.

Posted 6 days, 22 hours ago on November 28, 2005
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