August 27, 2005

Qui profite de ces mesures ?


Lorsque la rupture devient une maladie chronique

Dans cette confusion, entre les besoins des adultes et ceux des enfants, la médiation est introduite afin de désintriquer le conflit conjugal persistant et ce, dans l'intérêt du développement de l'enfant. Ainsi, la médiation doit aider le parent à différencier ce que l'enfant ressent de ce que le parent lui-même éprouve. Conséquemment, Diane Germain propose de favoriser les facteurs de protection pour l'enfant et viser l'établissement d'une coopération parentale tout en affermissant les frontières entre l'univers de chacun des parents afin de rétablir le lien biunivoque de l'enfant avec ses deux parents.

Présentée au nom du souci de l'enfant et de l'amour pour celui-ci, une telle intervention peut être suffisante pour que le parent prenne conscience qu'il déchire l'identité de son enfant en activant sans cesse le conflit. En ce sens, le médiateur devra favoriser l'établissement de nouvelles ententes respectant le niveau de développement de l'enfant et sa vulnérabilité. Le médiateur doit tenter d'appliquer une approche de médiation pour aménager les conflits plutôt que de les résoudre car cette clientèle aux prises avec ce type de problématique, ne veut pas régler le conflit, ni en entendre parler.

Les solutions peuvent être difficilement applicables car cette clientèle en est une d'enragée, estime la conférencière. Malgré tout, elle précise que l'intervention doit viser le retrait de l'enfant du centre du litige. Ceci fait, les ex-conjoints doivent être responsabilisés quant à l'adoption de changements d'attitudes en lien avec leur propre souffrance mise à jour et ce, orientés vers le rétablissement du meilleur intérêt de l'enfant. Pour ce faire, il faut en premier lieu définir le problème en des termes concrets, ensuite examiner les solutions déjà essayées pour amener le client à l'opérationnalisation du type de changement souhaité et enfin, mettre en oeuvre des nouveaux moyens, attitudes et aménagements des situations de vie.

Par ailleurs, au niveau d'un encadrement légal, elle précise qu'il faut garder à l'esprit que la garde de l'enfant devrait être accordée au parent qui a une disponibilité émotionnelle et des attentes appropriées auprès de l'enfant. De plus, ce parent ne devrait pas accuser de disfonction psychologique ou toxicologique et des mesures d'accès devraient être élaborées afin de minimiser la possibilité de poursuite des conflits tout autant que le développement d'univers parentaux parallèles. En outre, elle croit que nous en sommes aux balbutiements et que la possibilité de contraindre ces gens à modifier leurs comportements néfastes pour l'enfant, entre autres par des sanctions prononcées par un juge, serait à considérer.


Mes filles ne profitent certainement pas de ces mesures et décisions qui ont été prises sans qu'aucun travail de médiation n'ait été envisagé avec leurs parents (ma compagne et moi). Seul les besoin des adultes - des tiers - ont été pris en considération.

Ma plus petite est triste et ne comprend pas.

Ma plus grande a de nombreuses difficultés qui se sont ajoutées à celles qu'elle subissait déjà - le décès de sa maman et de ses suites. Elle en rencontrera encore du fait des attitudes et décisions de l'établissement de Taverny mais également de nombreux autres intervenants et acteurs - ou passifs - sur ce dossier. Le Juge des Enfants ne souhaite plus que ma fille vive à la maison. Le Juge des Enfants ne souhaite pas entendre parler des difficultés réelles de ma fille ; Le Juge des Enfants ne lui a d'ailleurs pas accordé le moindre soutient[1]. La relation entre ma fille et sa grand-mère maternelle n'est plus garantie[2].


Le Juge des Enfants souhaiterait que je le remercie d'avoir placé - de m'avoir débarassé de ! - la plus grande.

La tante Assistante Sociale à l'ASE en Moselle aurait souhaité que ma plus grande fille aille vivre chez elle. Il semblerait qu'elle se contentera de la recevoir à son domicile pendant les vacances ; elle trouve que c'est « déjà bien. »

Les comptes bancaires de la maman de ma première fille auraient été soldés par inconnu. La famille maternelle parait s'être partagé les objets de valeur et les biens mobilliers de la maman. Le simple état des comptes bancaires de ma fille m'est inaccessible. [3]

Depuis le 18 novembre 2003 l'établissement de Taverny perçoit 150 € par jour [4] de la part du Conseil Général du Val d'Oise ou des Hauts de Seine. Elle devrait rester à Taverny jusqu'à fin 2005 - les deux ans maxi de la mesure de placement - alors que ce 1er juillet j'aurai souhaité qu'elle rentre à la maison.

La famille d'accueil a une fille un peu plus jeune que la mienne. Avec les mesures annoncées ce 1er juillet 2005 cette famille aura sous peu une jeune fille au pair. Par ailleurs, ma fille est un des héritiers directs dans le cadre d'une succession et d'un terrain sis immédiatemment à côté de celui appartennant à la famille d'accueil. La famille d'accueil devrait percevoir une somme mensuelle confortable [5] en contre partie des efforts et de l'engagement sur le long terme qu'ils consentent. En effet, le Juge des Enfants m'a déjà annoncé ce 1er juillet 2005 que ma fille ne vivrait plus jamais à la maison.

Après Taverny, il pourrait donc encore en coûter 100 € par jour [6] à la collectivité et ce jusqu'à la majorité révolue de ma fille - qui n'aura que 12 ans en septembre.

De nombreux intervenants se sont lavé les mains ou m'ont simplement assuré que les services de la protection de l'Enfance font pour le mieux, dans l'intérêt de l'Enfant.


[1] Aucun soutient à ma fille est cohérent puisqu'elle ne doit pas parler. Des tiers se retrouvent en difficulté lorsque ma fille parle.

[2] Ma fille souhaite vivre à mes côtés et avoir des relations avec sa famille maternelle, plus particulièrement sa grand-mère (le grand père maternel est décédé, la grand-mère est agée).

[3] J'attend une réponse à ces sujets de la part du Juge des tutelles : faut-il poursuivre la famille maternelle, oui ou non. J'attends surtout que le Juge des Tutelles prie la Caisse d'Epargnes de Lorraine de me répondre enfin car je suis l'administrateur légal.

[4] Consultable sur Internet.

[5] Selon le dossier de IFRAP, en France, 98% des familles d'accueil sont salariées. Il se pourrait cependant que le Juge des Enfants retienne une solution de « parainage » pour, selon le dossier d'IFRAP, « procurer durablement l'affection et le soutien que peut apporter un adulte. Cette solution est choisie par tous, l'enfant, ses parents, et la famille de parrainage, et est désintéressée. (...) un tel engagement peut être permanent. (...) Pour encourager cette stabilité, la famille de parrainage, qui ne reçoit pas de salaire, peut recevoir une aide financière, notamment pour le remboursement des frais de nourriture. »

[6] D'un viel article du journal l'Alsace, la situation actuelle ne doit pas être bien différente :

« Néanmoins les placements ont diminué de 20 % entre 1980 et 1992, pour se stabiliser ensuite, après la publication de textes législatifs recommandant le maintien de l'enfant, dans la mesure du possible, dans son milieu familial, souligne l'étude. Cette orientation, qui prévaut toujours, vise notamment à éviter la séparation des frères et soeurs. Mais elle évite aussi le coût d'un placement, dix fois plus élevé en famille d'accueil et quinze fois plus en établissement, qu'une mesure d'action éducative, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) de 1995. »




Enfants placés
Les « rapts » de l'administration
Société Civile n°43, janvier 2005

« Au total, la PJJ, l’ASE et les associations qui en dépendent emploient 110.000 personnes, qui s’occupent de 263.000 enfants, dont 160.000 ont été placés hors de leur famille : environ la moitié dans des établissements, et l’autre moitié chez des assistantes maternelles. »

« Craignant que l'enfant ne soit gravement maltraité, par exemple en cas de conflit congugal violent, il - le Juge des Enfants - prend dans la moité des cas la décision en apparence la moins risquée : le placement hors de la famille. Le rapport Navés-Cathala estime en outre que « la mesure prise dépend beaucoup plus souvent de l'offre existante que des besoins de la famille et de l'enfant » : s'il y a des places disponibles dans un établissement, le juge les remplira. »

Dans le cas de ma fille, le rapport de l'ASE puis celui de l'OSE avaient été alimentés par la tante Assistante Sociale de l'ASE, en Moselle. Madame Josefsberg de l'OSE avait été en charge d'une mission d'investigation. Le 18 novembre 2003 le Juge des enfants a décidé de placer ma fille dans l'établissement de l'OSE tenu par Monsieur Josefsberg. Depuis, Monsieur Josefsberg n'a jamais travaillé ni souhaité travailler avec moi ; il a travaillé avec la famille maternelle ; Le Juge des Enfants a prorogé la mesure de placement. A la lecture des rapports récents, le Juge des Enfants a estimé le retour de ma fille à notre domicile impensable.

Si j'avais été défaillant, maltraitant ou excessif, ce dont j'avais été accusé par la famille maternelle, les services socio-judiciaires en auraient eu des preuves et ce depuis longtemps.



Contrôle par l’IGAS de quatre services départementaux
d’aide sociale à l’enfance en 1999
Tome 1 - Note de synthèse

« La part imputable à l’aide sociale à l’enfance ne peut qu’être estimée sur la base d’une répartition analytique de l’activité entre les différentes missions du service social départemental. Or, parmi les départements contrôlés, une telle analyse n’a été ébauchée que dans l’Essonne. Ailleurs, il n’existait pas de comptabilité analytique permettant de ventiler précisément les charges de fonctionnement entre l’enfance et les autres domaines. »


Défenseur des Enfants, rapport 2004

« Près de cinq milliards d’euros par an sont dépensés à ce titre par les conseils généraux, soit presque l’équivalent de quatre points de TVA pour environ 270 000 enfants. Les sommes ainsi dépensées le sont-elles toujours à bon escient ?

De ce désarroi, ils - les enfants - ne veulent guère. « Il faut m’aider » nous écrivait l’un des premiers enfants qui se soit adressé à nous. Il faut les aider, tel est bien le sens du travail de cette Institution. »

Posted 20 years, 6 months ago on August 27, 2005
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