December 11, 2005

Prorogation de l'état d'urgence


Au sujet des violences urbaines, l'ordonnance rappelle "la soudaineté de leur propagation", reconnaît "l'éventualité de leur recrudescence à l'occasion des rassemblements sur la voie publique lors des fêtes de fin d'année" et prend en compte "l'impératif de prévention inhérent à tout régime de police administrative".
Le Monde du 10.12.05

[...] Le deuxième argument est politique, et plus fondamental. Face à une opinion publique choquée par les violences urbaines et les images d'incendies de voitures et de bâtiments dans les banlieues, les socialistes redoutaient d'être accusés de laxisme.
[...] Dans ces conditions, la pétition lancée par la Ligue des droits de l'homme avait peu de chances d'être soutenue par le PS. "Entre les bobos et les gauchos, il y a un espace pour les sociaux-démocrates responsables", dit M. Ayrault.
Le Monde du 10.12.05

L'opposition à l'état d'urgence se fait hors des partis
LE MONDE, édition du 10.12.05, extraits&nsbp;:

Une pétition, un colloque, des recours : tels sont les chemins étroits qu'empruntent ceux qui cherchent encore à contester l'état d'urgence, proclamé le 8 novembre, et prorogé pour trois mois par la loi du 18 novembre.

En ligne de mire : le maintien de cette législation d'exception, potentiellement restrictive de libertés, bien que les troubles à l'ordre public, qui — selon le gouvernement — la justifiaient, ont désormais cessé.

Dans un mémoire remis au Conseil d'Etat, le ministère de l'intérieur, soucieux de justifier le maintien de l'état d'urgence, assure qu'"il serait faux de dire que (les violences) ont disparu". "Chaque nuit, entre 40 et 60 véhicules sont encore incendiés", est-il précisé. A l'audience, jeudi 8 décembre, Stéphane Fratacci, directeur des libertés publiques au ministère de l'intérieur, a donné ce bilan : 79 véhicules ont été incendiés dans la nuit du 3 décembre, 46 dans celle du 4, 50 dans celle du 5, et 56 dans la nuit du 6. Ce bilan est similaire à celui qui est dressé en temps normal. "Il y a, chaque année, plusieurs dizaines de milliers d'incendies de véhicules, c'est de l'ordre de 60 par nuit", avait expliqué le directeur de cabinet du ministre de l'intérieur, Claude Guéant, sur Europe 1, le 9 novembre.

Doit-on vivre par "précaution" dans un régime d'exception ? Cette question, ce sont des juristes, des membres d'associations et de simples citoyens qui la posent. Pour pallier la défaillance de leurs élus.

Posted 22 hours, 6 minutes ago on December 11, 2005
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