December 15, 2005

Des informations et des signalements pas assez précis

Extraits du rapport Naves Cathala de juin 2000...

Ceux-ci - signalements de l'ASE - se caractérisent essentiellement par :

  • l'absence de renseignements sur la situation économique et sociale de la famille : prestations sociales, logement, etc,

  • des approximations sur l'état civil des parents et des enfants, et sur la géométrie familiale,

  • des affirmations souvent à caractère psychologique mais rarement étayées par des faits précis,

  • l'impossibilité de savoir si l'écrit a été réalisé à l'issue d'une évaluation pluridisciplinaire,

  • l'absence de propositions alternatives.



  • Les signalements émanant de l'éducation nationale sont encore moins explicites que ceux du service social départemental, même s'il convient d'opérer une distinction entre ceux émanant du service social scolaire, que l'on peut rapprocher de ceux des autres assistantes sociales, et ceux émanant des écoles primaires, qui se limitent à de sommaires exposés d'informations, peu souvent replacés dans leur contexte social, économique et familial.

    Et, évidemment, personne n'a songé à demander une expertise psychiatrique des tantes maternelles de ma fille.


    Pour quelles raisons place-t-on les enfants ?

    La mission n'a pas constaté dans les différentes situations d'accueils provisoires ou de placements qu'elle a examinée de décisions qui auraient été prises du seul fait de la pauvreté des familles.

    Ce constat, qui sera relativisé dans les lignes qui vont suivre, est en partie lié au fait que les familles bénéficient à un titre ou à un autre d'aides financières légales (RMI, allocations familiales, allocations logement, API…) qui tendent à les " solvabiliser ", même si cela demeure à un niveau très bas, proche du seuil de pauvreté. Lorsque celles-ci ne sont pas suffisantes, les travailleurs sociaux mobilisent les aides fournies par des organisations caritatives. En outre, s'agissant du logement, même si des besoins subsistent, se sont développées depuis les années 1990, spécialement depuis la " loi Besson " et plus dernièrement à la suite du vote de la loi d'orientation contre les exclusions, des nouvelles solutions.

    Ainsi, dans toutes les situations étudiées d'enfants accueillis hors de leurs familles, d'autres difficultés, souvent lourdes, prédominaient. Le tableau ci-dessous récapitule les causes des accueils provisoires et des placements dans les 114 situations examinées. Les raisons les plus fréquentes ayant nécessité une séparation de l'enfant et de sa famille sont l'existence de carences éducatives importantes, de difficultés psychiques des parents, de conflits familiaux ou encore d'un alcoolisme ou d'une toxicomanie chez l'un et/ou l'autre des parents, de maltraitance (abus sexuels, sévices corporels…). Les facteurs ayant conduit à la séparation sont donc multiples.

    Posted 20 years, 2 months ago on December 15, 2005
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