December 21, 2005
L'appel à la délation
Qu'on ne vienne pas m'ennuyer parce que je dénonce des faits qui ont porté des préjudices très graves à mes enfants ainsi qu'à ma famille, ceci dans l'intérêts de tiers, au parfait mépris de la morale et de la loi, sous couvert de l'intérêt de l'enfant.Un ministre appelle à la délation et referait tout sauf la police. D'autres en sont à remodeler le dispositif de la protection de l'enfance...
Personne n'y verra donc d'inconvénients si je dénonce et expose les faits au travers de ce site et le recueil d'informations que contient ce blog.
Le Monde, 20.12.05, l'essentiel :
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS), a rendu publique, lundi 19 décembre, sa décision "d'organiser le départ à court terme" du principal dirigeant du Crédit municipal de Paris, Luc Matray.
M. Matray devait restaurer l'image et la santé d'une maison marquée par des années de dérives financières à l'époque où Jean Tiberi était maire de la capitale.
Or, il affichait, après quatre ans, un bon bilan économique&nbps;: il était parvenu à redresser le Crédit municipal et à réduire le coût des risques pris par une banque qu'il disait "en retard dans l'application des normes réglementaires".
Mardi, des dirigeants du Crédit municipal regrettaient que M. Matray "n'ait pas eu le temps de s'expliquer et de corriger les manquements relevés par la Commission bancaire". Celle-ci avait demandé à la direction de l'établissement de s'expliquer, en janvier.
Selon la mairie de Paris, certains faits reprochés à M. Matray sont antérieurs à son arrivée en 2001. M. Delanoë a demandé à ses services d'"étudier les éventuelles implications pénales de cette procédure disciplinaire, afin que soient défendus les intérêts de la Ville".
Le Crédit Municipal de Paris, héritier du Mont-de-Piété, occupe une place particulière dans le paysage financier français. Banque d'intérêt général à vocation sociale, il accompagne, depuis plus de deux siècles, les mutations économiques et sociales de la Capitale, au service des Parisiens. Fidèle à sa mission, l'établissement a su s'adapter aux besoins d'une clientèle diversifiée et se moderniser. Aujourd'hui, il souhaite s'inscrire dans les problèmatiques d'accès au crédit et aux produits financiers pour favoriser la réalisation de projets socialement utiles. Source : CMP PARIS, 19 déc 2005 (AFP) Le Crédit municipal de Paris (CMP) est sous le coup d'une procédure disciplinaire engagée par la Banque de France, et qui a conduit Bertrand Delanoë à décider le départ de son principal dirigeant, a-t-on appris lundi à la mairie de Paris. Dans un communiqué, l'Hôtel de Ville a choisi de révéler lui-même cette affaire qui, selon d'autres sources parisiennes, pourrait avoir de lourdes implications. Autorité administrative dirigée par le gouverneur de la Banque de France, la Commission Bancaire, "gendarme" de l'activité des établissements de crédit a mené, de septembre à décembre 2004, une mission d'inspection au CMP, a indiqué la mairie. Surnommé "Ma tante", le CMP est un établissement qui dépend à 100% de la collectivité parisienne. Depuis 2004, il a une filiale chargée de ses activités bancaires concurrentielles, la maison-mère gardant l'activité multiséculaire de prêt sur gages. A la suite de la mission d'inspection, la commission bancaire "a décidé l'ouverture d'une procédure disciplinaire", révèle le communiqué. Les faits reprochés "certains antérieurs à mars 2001, concernent la non observation de diverses réglementations" bancaires, ajoute le texte de la mairie. Une formule floue, en raison, explique-t-on, de la confidentialité requise tant que la procédure est en cours. Selon une personne ayant eu accès au dossier, certains faits concerneraient le non signalement de dossiers litigieux aux autorités chargées de lutter contre le blanchiment d'argent. Quels qu'ils soient, ces faits ont conduit le maire PS à décider d'"organiser le départ à court terme de l'ancien directeur général du Crédit municipal, actuellement dirigeant de la filiale du Crédit municipal". Il s'agit de Luc Matray, nommé à la tête du CMP en juin 2001, après l'arrivée de la gauche au pouvoir à la mairie de Paris. Il avait succédé à Guy Legris, imposé par Jean Tiberi contre l'avis de la Commission bancaire qui avait fini par le démettre, un acte exceptionnel. M. Delanoë a aussi demandé de "faire étudier dès maintenant les éventuelles implications pénales de cette procédure disciplinaire". Il entend aussi "accélérer les nombreuses réformes déjà engagées dans le mode de fonctionnement de l'établissement". La Commission bancaire, qui aurait un dossier de plusieurs centaines de pages sur cette affaire, aurait demandé des réponses dès début janvier au CMP. La direction du CMP, pour sa part, souhaiterait un délai jusqu'à fin février pour répondre. Libération, no. 7620 SOCIETE, mardi 8 novembre 2005, p. 19 Arrestation du cerveau de l'affaire Sentier II Philippe Besadoux, que l'on croyait en cavale en Israël, a été incarcéré à Prague. LECADRE Renaud Le cerveau présumé de l'affaire Sentier II, Philippe Besadoux, a été incarcéré la semaine dernière en République tchèque. On le pensait en cavale en Israël. Sous le coup d'un mandat d'arrêt international lancé en mai 2003 par la justice française, il s'est fait arrêter à Prague, sous l'identité de Harry Mervyn, avec dans sa poche un billet d'avion pour Tel-Aviv, selon TV Nova, la chaîne locale. Sentier II est la suite judiciaire de la première affaire du Sentier (une centaine de commerçants dans le secteur du textile condamnés en 2002 pour fausses traites bancaires). Outre l'élargissement des secteurs d'activité (cuir, intérim, transport...), le nouveau dossier a mis cette fois en cause les banques, comme complices d'un circuit de blanchiment portant sur un milliard de francs : le nom des bénéficiaires de chèques douteux ou volés était modifié en Israël avant de revenir en France au profit de petits malins sachant surfer entre les différentes législations bancaires. Huit banques (dont la Société générale, la Bred et American Express) sont poursuivies comme personnes morales. Une trentaine de banquiers (dont Daniel Bouton, PDG de la Société générale) sont poursuivis à titre personnel. Mais aussi six rabbins, l'affaire mettant en cause une utilisation dévoyée de la tradition de collecte au sein de la diaspora juive. Pour mieux attirer les dons à vocation caritative, les héritiers du rabbin Elie Rotneimer, fondateur du Refuge, avaient mis en place une nébuleuse associative (centres de formation, maisons de retraite...) par laquelle ont transité 450 millions de francs, une partie des dons (jusqu'à la moitié) étant rétrocédée en liquide, au noir, aux donateurs. Philippe Besadoux, à la tête de la Compagnie européenne de textile (CET), aurait à lui seul recyclé plus de 100 millions de francs, en trompant la vigilance du Crédit Lyonnais, de la Bred et de La Poste sous une fausse identité. L'arrestation intervient au moment où la juge d'instruction Xavière Simeoni vient de clôturer son dossier tentaculaire (142 mises en examen au total). Il devrait vraisemblablement être rouvert, après extradition en France de Philippe Besadoux. Libération, no. 7153 SOCIETE, mercredi 12 mai 2004, p. 15 Sentier: six rabbins qui sentent le soufre Renvoi devant la cour correctionnelle des religieux français accusés de blanchiment. LECADRE Renaud Six rabbins français, dont deux en fuite à l'étranger, sont renvoyés en correctionnelle pour blanchiment. On reproche à ces religieux, de tendance loubavitch, d'avoir dévoyé la tradition de collecte au sein de la communauté juive. Pour appâter les donateurs, des associations réputées caritatives proposaient un retour en liquide pouvant aller jusqu'à 50 % des «rétro-dons», selon l'expression du parquet. Un argument décisif pour draguer certains commerçants adeptes de l'économie au noir. La chambre de l'instruction, qui vient d'examiner pendant deux jours l'affaire du Sentier II (Libération d'hier et d'avant-hier), doit décider si ces rabbins (plus d'une vingtaine de responsables associatifs) seront jugés séparément ou conjointement avec la centaine d'autres mis en examen dans ce dossier tentaculaire. A l'origine, le rabbin Elie Rotnemer, fondateur du Refuge, organisme collecteur du 1 % logement. Après sa mort en 1994, à la veille d'un scandale financier, ses héritiers ont amplifié et diversifié ses méthodes de collectes au profit d'une nébuleuse de 150 associations (écoles privées, maisons de retraite...) domiciliées en Seine-et-Marne et à Paris dans le XIXe, les deux centres névralgiques des loubavitchs : sur cinq ans (de 1997 à 2001), elles ont brassé 450 millions de francs. La plupart des mis en examen sont des anciens du Refuge. Notamment Joseph Rotnemer, nouveau patriarche familial, et le rabbin Jacques Schvarcz, tous deux en fuite en Israël. Enveloppes. Le «dévoiement progressif du système associatif fondé à l'origine sur un principe de solidarité communautaire», ainsi qualifié par le parquet, a fait un détour par Mulhouse en 1997, où un réseau profane mis en place par Georges Tuil (en fuite) a le premier utilisé la possibilité d'endosser des chèques en Israël contre remise d'espèces. Comme l'a confessé un de ses lieutenants, «pour faire partir les chèques et récupérer les espèces, il fallait trouver des porteurs». L'idée était de confier les enveloppes à des religieux, peu susceptibles de se faire fouiller à l'aéroport. Joseph Rotnemer ne s'est pas contenté de porter pour Georges Tuil, il a mis en place son propre circuit de blanchiment. Car, au même moment, les donateurs commencent à rechigner. Plusieurs commerçants affirment que des religieux leur ont alors proposé un retour en espèces de plus en plus conséquent. Dont le niveau dépendait par exemple, chez un rabbin, «de ce qu'il avait dans sa mallette». Un rabbin poursuivi rejette au contraire la faute sur «les vautours des entreprises». Le fils d'un rabbin en fuite met tout le monde d'accord en distinguant les «donateurs casher qu'il faut relancer sans arrêt», des «donateurs pas casher intéressés par les espèces». Le principal collecteur de fonds exagère peut-être quand il assène aux enquêteurs : «Je risque ma vie et celle de ma famille, car celui qui dénonce son prochain est condamné à mort par la communauté. J'arrête de parler.» A l'Essec, qui a fini par rompre tout lien avec la galaxie Rotnemer car l'école de commerce en avait assez de devoir lui rétrocéder 50 % de la taxe d'apprentissage collectée, on assure que le grand rabbin Sitruk serait alors intervenu pour maintenir le flux financier. Interrogé, Sitruk a formellement démenti. Taxis. L'absence de comptabilité dans ces associations, souvent de simples «taxis», a été source de toutes les combines. En plus des rétro-dons, le parquet estime que près de 30 millions de francs «ont bénéficié à des intérêts privés, dévoyant le caractère non lucratif affiché». Joseph Rotnemer a un jour téléphoné à sa secrétaire en France pour virer des fonds en Hongrie afin de racheter des stations-service... |
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Prévention de la délinquance : Sarkozy refait tout sauf la police
Extraits :
Un maire tout puissant, des miniprocureurs, une police intouchable, le retour de la loi «anticasseurs», l'appel à la délation... Voilà l'esprit du projet de loi sur la prévention de la délinquance que Nicolas Sarkozy s'apprête à dégainer.
Voir deux policiers soupçonnés d'avoir falsifié une procédure
« Ma Tante » suspectée de blanchiment
Enquête préliminaire contre le Crédit municipal de Paris connu pour ses prêts sur gages.
par Tonino SERAFINI
Libération, mercredi 21 décembre 2005
Extrait :
Ma Tante accusée de légèreté ! De graves soupçons planent en effet sur le Crédit municipal de Paris (CMP), plus connu par le grand public pour son surnom familier et ses prêts sur gages. Vendredi dernier, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire suite à une procédure disciplinaire engagée par la Banque de France. Les faits semblent graves puisque le maire, Bertrand Delanoë, a annoncé le limogeage prochain du directeur général, Luc Matray, nommé à la tête du CMP après l'alternance des municipales de 2001.
Tout est parti d'une mission d'inspection menée de septembre à décembre 2004 par la Commission bancaire, le «gendarme» des établissements de crédit. Dans son rapport d'une trentaine de pages (et 500 annexes), la commission pointe des défaillances graves du Crédit municipal en matière de «lutte contre le blanchiment». Il est reproché à ses dirigeants de ne pas avoir transmis à la Tracfin (cellule de lutte contre des opérations de blanchiment de Bercy) des dossiers laissant planer des soupçons. La Commission bancaire pointerait une vingtaine d'opérations, dont sept particulièrement suspectes.