April 13, 2006

Un business juteux

MARSEILLE (AP), 13 avril 2006 - Quatre policiers sont jugés depuis jeudi matin devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "proxénétisme aggravé". En février 2004, ils avaient tenté d'investir un club échangiste du centre de la cité phocéenne, avant de prendre le contrôle d'un autre établissement, "L'Xtravagancia", un club réputé "cosy" situé dans le quartier des Chartreux.

Les quatre hommes, parmi lesquels trois fonctionnaires affectés aux geôles du palais de justice de Marseille depuis des années, ainsi qu'un commissaire de police du Vaucluse, doivent s'expliquer face à leurs juges.

Les mis en cause avaient mis au point un juteux business, qui leur permettait d'arrondir les fins de mois, leur rapportait parfois jusqu'à 8.000 euros par semaine et grâce auquel ils menaient grand train de vie, allant jusqu'à s'en vanter sur les écoutes téléphoniques.

Les filles, qui étaient pour la plupart des prostituées professionnelles, étaient rémunérées 300 euros pour le show auquel elles se livraient, 500 euros si celui-ci était suivi de "relation".

L'instruction menée pendant deux ans par la juge d'instruction Fabienne Adam a conduit à la mise en examen de trois autres personnes, dont deux gérants de société et un commerçant.

Trois des sept prévenus comparaissent détenus. L'un des membres les plus actifs du réseau se voit reprocher un rôle prépondérant dans la gestion de "L'Xtravagancia". Figure marseillaise de la police, ancien chauffeur de plusieurs hautes autorités de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône, il faisait office de véritable gérant de fait.

Parfois, la fine équipe de proxénètes passait des commandes de "tapins" ou de "brochettes de grives", afin d'organiser "des soirées entre amis". Plusieurs hauts fonctionnaires de la police nationale ont été entendus dans le cadre de cette enquête. Les quatre hommes ont, depuis les faits, été révoqués. Au-delà de la sanction disciplinaire, ils encourent 10 ans d'emprisonnement et 1,5 million d'euros d'amende.

Les Equipes d'action contre le proxénétisme, qui reçoivent et aident chaque année plus de 200 filles à sortir de ce monde interlope, se sont constituées partie civile au procès, qui doit durer jusqu'à vendredi soir. AP

Posted 19 years, 10 months ago on April 13, 2006
The trackback url for this post is http://justice.cloppy.net/b.blog/bblog/trackback.php/431/

Add Comment

( to reply to a comment, click the reply link next to the comment )

 
Comment Title
 
Your Name:
 
Email Address:
Make Public?
 
Website:
Make Public?
 
Comment:

Allowed XHTML tags : a, b, i, strong, code, acrynom, blockquote, abbr. Linebreaks will be converted automatically.

 
Captcha:
captcha image

Please type the content of the above image into the following form-field.