April 19, 2006

« Petits services entre amis »


MARSEILLE (AP), 19 avril 2006 - Le commissaire Eric Burle, chef du service des stupéfiants et du proxénétisme du SRPJ de Marseille jusqu'au 23 mars dernier, a été mis en examen la semaine dernière des chefs de "violation du secret professionnel" et de "détournement de finalité" par le juge d'instruction marseillais Charles Duchenne, a-t-on appris mercredi auprès du parquet de Marseille.

Le policier est soupçonné d'avoir consulté une fiche STIC (Système de traitement des infractions constatées) et d'en avoir extrait un bulletin de casier judiciaire, ajoute-t-on de même source.

Le commissaire Burle est actuellement suspendu de la police nationale et mis en examen du même chef de "violation du secret professionnel" depuis le 23 mars dernier dans une affaire de détournement de fonds concernant la Société des armateurs côtiers marseillais (SACM) dont les navires desservaient les îles au large de Marseille et de Cannes. Il est reproché à Eric Burle d'avoir fait parvenir des informations sur l'enquête en cours aux gérants de la SACM. AP

ler/sb

Policiers et gendarmes consultaient les fichiers «au noir»
Christophe Cornevin
14 avril 2006, Le Figaro.fr, extrait :

Dans le cadre d'une enquête menée depuis janvier dernier par un juge versaillais, quatorze personnes ont été mises en examen dans un circuit de «corruption» au coeur duquel se trouve une agence de détectives de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Parmi les suspects, trois gendarmes : un adjudant-chef de la section de recherches de Versailles, un officier supérieur un homme du rang du Service technique de renseignements judiciaires et de documentation de Rosny-sous-Bois. Ils avaient accès au fichier Judex où figurent les casiers des délinquants et les véhicules volés. Par ailleurs, trois retraités de la gendarmerie sont mis en cause pour avoir vendu des numéros en liste rouge pour quinze euros.

Hubert Marty-Vrayance, commissaire principal aux Ulis (Essonne) a été écroué dans le même dossier le 19 janvier dernier. Soupçonné d'avoir consulté le Système criminel des informations constatées (Stic), vérifié une plaque d'immatriculation et fourni l'identité d'une personne sur liste rouge, son rôle semble périphérique. Il aurait touché mille euros. La détention provisoire de ce haut fonctionnaire à la réputation sulfureuse, ancien major de promotion de l'école de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, proche de l'ancien directeur central des Renseignements généraux Yves Bertrand, a suscité un vif émoi à l'Intérieur. A la faveur de ses investigations sur diverses «violations du secret professionnel» et «détournement de fichiers informatiques», l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a épinglé un officier en poste dans les Alpes-Maritimes complice d'un détective privé soupçonné d'avoir pioché, moyennant 50 euros, des données dans le Fichier central des comptes bancaires (Ficoba). De son côté, l'Inspection technique de la gendarmerie nationale (ITGN) tente de définir les contours d'une affaire d'envergure nationale. Car après celui de Versailles, le tribunal de grande instance de Nice s'est à son tour penché sur «ces petits services entre amis».

De nouveaux moyens techniques

«Il n'est pas évident que les gendarmes cités aient perçu une rémunération, précise-t-on à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) où l'on n'a pas de mots assez durs pour «ces militaires partis à la retraite qui usent de leur ancien réseau».

LILLE (Reuters), 19 avril 2006 - Trois bureaux du palais de justice de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) ont été fracturés dans la nuit de lundi à mardi et des dossiers y ont été ouverts, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Les serrures des bureaux du procureur Gérald Lesigne, de son adjointe et du substitut ont été forcées et, d'après le procureur de la République, "des dossiers ont été consultés".

Aucun dossier n'aurait été dérobé mais de nombreux documents ont été ouverts et consultés par des inconnus qui savaient ce qu'ils cherchaient, a expliqué le magistrat.

Gérald Lesigne, qui était procureur lors de l'affaire de pédophilie d'Outreau, n'a pas précisé quels dossiers étaient visés.

C'est une femme de ménage qui a découvert les portes fracturées mardi matin.

Le tribunal de Boulogne-sur-Mer est peu sécurisé, ses fenêtres par lesquelles seraient entrés les visiteurs sont accessibles de la promenade des remparts de la ville.

Posted 19 years, 9 months ago on April 19, 2006
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