April 22, 2006

La double pesée comparative

Date de la découverte : 1669

Découverte : la balance dite de Roberval

Description : Au XVIIe siècle deux types seulement de balances existent : la balance à fléaux égaux souvent fragile et de faible portée, et la balance romaine à fléaux inégaux, plus robuste mais peu précise. Roberval, en tant que mécanicien, étudie la fabrication des instruments de pesée. Il imagine une balance robuste et assez juste, qui permet de poser les objets non plus en un endroit précis mais dans une zone étendue, rendant son usage moins minutieux et donc utilisable pour les pesées du commerce souvent faites rapidement. Il invente pour cela un fléau en forme de rectangle déformable selon un parallélogramme lors d'une pesée, maintenant les plateaux toujours horizontaux malgré la rotation du fléau, et permettant de poser les masses n'importe où dans chaque plateau pour faire les mesures.

Source : encycloscience.eun.org


Photo du CNAM sur culture.gouv.fr :




Comment ça marche :

L’équilibre de la balance Roberval

mardi 6 janvier 2004, C.B & S.R.
pedagogie.ac-toulouse.fr/ariege-education

L’équilibre de la balance pose une difficulté : si la balance n’est pas juste (c’est généralement le cas) elle penche d’un côté même si elle est à vide. Ce qui signifie que deux masses égales placées de chaque côté ne parviennent pas à mettre le fléau horizontal. Dans ces conditions, on ne peut évaluer l’égalité de deux masses que si l’on les met du même côté, successivement en remplaçant l’une par l’autre et en disposant de l’autre côté une masse quelconque (tare) : si le fléau reprend la même position d’équilibre à qhaque fois, on peut dire que les deux masses sont égales. Ceci s’apparente à une double pesée comparative.

Si l’on désire trouver le poids de l’objet, par double pesée, on procède de la même façon en utilisant la première fois l’objet à peser avec des masses marquées pour équilibrer la tare qui est de l’autre côté. Et la deuxième fois l’on ôte l’objet que l’on remplace par des masses marquées. Le poids de l’objet est la différence entre la somme des masses placées la deuxième fois et celle des masses additionnelles placées la première fois avec l’objet.

La simple pesée est celle qui consiste à équilibre l’objet par des masses marquées et à lire leur valeur. Inconvénient : si la balance est fausse (comme généralement), le résultat est faux, particulièrement lorsque l’on souhaite une grande précision (de l’ordre du gramme). Par contre, si, comme au marché, l’on souhaite un poids proche (à une dizaine de grammes près) de ce que l’on demande, la simple pesée est satisfaisante.

Maât, par Nico, extraits :

Déesse égyptienne symbole de l’ordre cosmique, de la justice et de la vérité. Elle est considéré comme la fille du dieu solaire Rê et comme la compagne de Thot.

Le jour du jugement (la pesée de l'âme), la plume de Maât était déposé sur un plateau de la balance, et le cœur du défunt sur l‘autre, afin d'établir si celui-ci était sincère.


Le vizir Iséi à son fils : « Maât est grande et son action est permanente. Elle n'a jamais été dans le trouble depuis le temps de son créateur... Tandis qu'il y a punition pour qui transgresse ses lois. Elle est le chemin devant l'inexpérimenté. »


« Pratique la justice et tu dureras sur terre. Apaise celui qui pleure; n'opprime pas la veuve; Ne chasse point un homme de la propriété de son père. Ne porte point atteinte aux grands dans leur possession. Garde toi de punir injustement. »

Cité par François Daumas dans « La civilisation de l'Egypte pharaonique » éd. Arthaud 1965



osiris.net, Maât, extrait :

La Maât est au coeur de la compréhension de la civilisation égyptienne toute entière, et est le fondement de sa longévité. Elle est liée et confondue avec l'éthique (incluant la justice, la vérité), avec l'ordre universel (l'ordre cosmique, l'ordre social, l'ordre politique) et avec l'intégration sociale basée sur la communication et la confiance.

Fondement de l'identité culturelle égyptienne, Maât est la grande création des penseurs de l'Ancien Empire. C'est elle qui ultimement offre un cadre idéologique à l'État pharaonique, tant au niveau de la justification de son existence qu'à celui des règles qui définissent le bon gouvernement.

Initialement, la Maât n'est pas conceptualisée, c'est la volonté du roi.

Mais nous ne saurions pas ce que recouvre ce principe si une rupture n'était survenue. Cette rupture, c'est la décomposition, à la fin de l'Ancien Empire, de l'unité centralisée du pays incarnée par le roi. Émergent, alors, de multiples pouvoir locaux qui se partagent le territoire pendant une couple de siècles (la Première Période Intermédiaire).

Le désordre et l'anarchie sociale qui en sont résultés ont profondément marqué l'imaginaire égyptien.

...
Maât, c'est le conservatisme absolu, la négation de toute évolution sociale; c'est l'homme obéissant qui reste à sa place. L'individu n'avait pas à se manifester en tant que tel. Il n'était qu'un maillon d'un tissu social global où il lui était demandé de se fondre. Toute tentative de modification de l'état des choses est non seulement dangereuse pour la société mais pour le cosmos lui-même. Maât, en tant que conception correspond donc parfaitement à la réalité sociale égyptienne, composée de sujets (et non de citoyens) dominés par un État omni-présent.

Posted 19 years, 9 months ago on April 22, 2006
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