May 2, 2006

Délibéré le 11 mai

VANCOUVER (AFP) - La Française Nathalie Gettliffe, détenue au Canada depuis le 11 avril dans une affaire d'enlèvement d'enfants, restera en prison au moins jusqu'au 11 mai, dans l'attente d'une décision sur son éventuelle remise en liberté conditionnelle.

A l'issue d'une audition de plusieurs heures lundi, une juge de Colombie-Britannique a mis en délibéré sa décision sur une remise en liberté de la jeune femme de 35 ans, arrêtée et emprisonnée peu après son retour au Canada qu'elle avait fui en 2001 avec ses deux enfants.

La décision de la juge Margaret Rae du tribunal provincial de Richmond, dans la banlieue de Vancouver sur la côte ouest du Canada, sera annoncée le 11 mai. Mme Gettliffe demeurera en détention jusqu'à cette date.

Elle avait avait comparu une première fois le 19 avril, mais son avocate canadienne Me Deanne Gaffar avait demandé à disposer de davantage de temps pour préparer la défense de sa cliente et une seconde audience avait été fixée au 1er mai.

"Elle va aussi bien que possible, vu son état" a déclaré Me Gaffar à l'issue de l'audience. Mme Gettliffe est enceinte de plus de quatre mois et son compagnon actuel, Francis Gruzelle, a exprimé en France des inquiétudes sur son état de santé car la jeune française a déjà connu des grossesses à problèmes.

En vertu de la législation canadienne, aucune indication ne peut être donnée sur le déroulement de l'audience de lundi, hormis l'annonce de la mise en délibéré de la décision.

Nathalie Gettliffe fait face à une accusation au pénal d'avoir enlevé ses enfants et de non respect d'une ordonnance de garde, un délit passible d'une peine maximale de dix ans de prison, selon le code pénal canadien.

Elle avait été interpellée à son arrivée à Vancouver le 10 avril, puis relâchée, le consulat français de Vancouver ayant apporté la preuve de la levée d'un mandat d'arrêt qui avait été émis en 2001. Mais elle a de nouveau été arrêtée le 11 avril, sur la base d'un nouveau mandat pour non respect d'une décision de garde prise en 2001.

La Française avait expliqué sa décision de fuir le Canada en 2001 avec ses deux enfants, Maximilien (12 ans) et Joséphine (11 ans), en affirmant vouloir les soustraire à l'influence négative de leur père Scott Grant, un adepte de l'Église Internationale du Christ, considérée comme une secte en France mais légale au Canada.

A l'audience, Mme Gettliffe était vêtue d'une tenue de prison grise, composée d'un T-shirt et d'un pantalon de survêtement. Elle a à plusieurs reprises essuyé des larmes pendant que la défense et le ministère public exposaient leurs arguments.

L'ex-époux de Mme Gettliffe a également manifesté son émotion pendant l'audition. "C'est un processus très difficile pour tout le monde", a commenté l'avocate de Mme Gettliffe.

Après l'audience, Scott Grant a affirmé qu'il n'avait pas parlé à ses enfants depuis le 29 décembre. "J'ai le numéro de téléphone de la mère (de Mme Gettliffe), mais ils m'ont dit que si j'appelais ils feraient appel à la police et m'accuseraient de harcèlement", a-t-il assuré.

Selon l'avocat français de Mme Gettliffe, Me Dominique Chambon, cette dernière s'est rendue au Canada dans le cadre d'une médiation internationale pour finaliser les modalités du droit de visite des enfants qui vivent avec elle en France. M. Grant affirme de son côté qu'il n'y avait plus de médiation en cours et que Mme Gettliffe était venue soutenir sa thèse de doctorat à l'université de Colombie-Britannique.

M. Grant s'est plaint lundi que ses enfants ne lui aient pas été renvoyés, malgré des décisions en ce sens de la justice des deux pays.

Les autorités de la province de Colombie-Britannique ont à nouveau officiellement demandé il y a quelques jours à la France le retour des enfants.
Posted 19 years, 6 months ago on May 2, 2006
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